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Visite du Premier ministre de la République d'Arménie Nikol Pashinyan à Bruxelles

04.03.2019 - 05.03.2019

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Le 3 mars, Nikol Pashinyan est arrivé à Bruxelles, capitale du Royaume de Belgique, pour une visite de travail.

Dans la matinée du 4 mars, le Premier ministre arménien s'est rendu à la ville de Louvain, chef-lieu de la province du Brabant flamand, située à l'est de Bruxelles et considérée comme l'un des centres universitaires belges.

La visite de Nikol Pashinyan a commencé à l'Université catholique de Louvain, où il a été accueilli par le recteur de l'université, Luc Sels.

Saluant le Premier ministre de la République d'Arménie, le recteur a noté que c’est un grand honneur pour lui d’accueillir la délégation arménienne dirigée par le Premier ministre et l’Université catholique de Louvain qui est prête à développer sa coopération avec l’Arménie. Luc Sels a présenté les activités de l'Université catholique. Le recteur qu’elle est la plus grande et la plus célèbre université de Belgique, qui réalise des programmes internationaux axés sur l’éducation et la recherche. Tous les programmes de l’Université reposent sur des recherches novatrices menées par des scientifiques et des professeurs d’Université. Selon lui, l'Université catholique a 14 filiales dans 10 villes de Belgique et mène des projets d’enseignement et de recherche dans presque toutes les directions. L’enseignement universitaire est organisé par 15 facultés et la recherche scientifique est effectuée par des départements et des groupes de recherche distincts. Les facultés et départements sont regroupés en trois groupes: sciences humaines et sociales, sciences de la nature, ingénierie et technologie et sciences biomédicales, de plus, chacun des groupes possède un doctorat avec les programmes de qualification correspondants. Des programmes de bureaux de transfert de technologie en recherche et développement ont également été présentés au Premier ministre.

Le Premier ministre Pashinyan a souligné que c’est un grand honneur d’être dans l’une des universités les plus anciennes et les plus modernes du monde, qui, depuis près de six siècles, promeut la science européenne et est considérée comme l’une des 50 meilleures universités du monde. Selon Nikol Pashinyan, l'Arménie est au stade de grandes réformes politiques et économiques et le gouvernement considère l'éducation comme l'un des outils les plus importants pour réussir dans la révolution économique. «La politique éducative du Gouvernement a pour objectif de garantir une communication efficace de l'éducation et de la recherche. Nous voulons procéder à de véritables réformes du système éducatif et, dans ce contexte, nous soulignons l’importance de l’échange d’expériences et de la mise en œuvre de programmes communs avec des établissements d’enseignement et de recherche leaders et innovantes dans le monde», a noté le Premier ministre, saluant la volonté de l’Université catholique pour la coopération.

Les questions liées aux possibilités de coopération dans le domaine de l’éducation ont été discutées au cours de la rencontre.

De l'Université catholique de Louvain, le Premier ministre Nikol Pashinyan s'est rendu au centre de recherche IMEC (Institut de microélectronique et composants) pour prendre connaissance de ses activités et discuter des possibilités de coopération. Le vice-président du centre de recherche «IMEC» , Ludo Deferm, a présenté les projets de «IMEC» au Premier ministre arménien, soulignant que que le centre est spécialisé dans la recherche sur les technologies micro, nanoélectronique et numérique, ainsi que sur les possibilités de créer des équipements de nouvelle génération. Il a indiqué que l’institut compte environ 4 000 employés et exerce ses activités également aux Pays-Bas, à Taiwan, en Chine, en Inde, aux États-Unis et au Japon. Nikol Pashinyan a visité le laboratoire de nettoyage de semi-conducteurs du centre.

Le Premier ministre a ensuite visité le «Centre de santé» de Louvain, un projet conjoint de l'Université catholique de Louvain et le centre de recherche «IMEC». Nikol Pashinyan, accompagné d'Isabelle Françoise, directrice du Centre, a visité la salle d'exposition et pris connaissance des activités et des objectifs du Centre. Selon Isabelle Françoise, «Centre de santé» est une institution expérimentale unique en son genre dont les visiteurs peuvent se familiariser avec l'avenir de la santé grâce à la technologie. L'influence future de la technologie, de l'intelligence artificielle, de la modélisation 3D, des transporteurs et des nanotechnologies sur les soins de santé a été présentée au Premier ministre․

Le Premier ministre Nikol Pashinyan a informé le recteur de l'Université catholique de Louvain, le vice-président du centre de recherche «IMEC», la directrice du «Centre de santé», qu'en octobre de cette année, l'Arménie accueillera le Congrès mondial sur les technologies de l'information et les a invités à Erevan pour participer au Congrès.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan est en visite de travail à Bruxelles. Le Chef du gouvernement s'est rendu aujourd'hui dans les établissements d'enseignement et de recherche de la ville de Louvain. À la fin de la visite, des mémorandums d’accord ont été signés sur le développement de la coopération bilatérale dans le secteur des technologies innovantes.

En présence du Premier ministre de la République d'Arménie, un mémorandum d'accord a été signé entre le ministère de l'Éducation et de la Science d'Arménie et le département des Affaires étrangères de Flandre. Le document a été signé par l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République d’Arménie auprès du Royaume de Belgique, Tatoul Margarian, et par le Secrétaire général des Affaires étrangères de Flandre, Freddy Evans.

Un mémorandum d'accord a également été signé entre le centre de recherche «IMEC» et le fonds «Incubateur d'entreprises». Le mémorandum a été signé par le vice-président du centre de recherche scientifique «IMEC», Ludo Deferm, et par le directeur du fonds «Incubateur d'entreprises», Bagrat Engibarian.

Selon les mémorandums, les parties coopéreront dans le secteur des hautes technologies et des innovations, et également dans la mise en œuvre de programmes éducatifs communs et dans l'organisation de travaux de recherche.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan a visité aujourd'hui le Parlement européen. Le Premier ministre arménien a été accueilli par le président de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen, David McAllister.

Le Premier ministre a prononcé un discours devant la Commission des affaires étrangères du Parlement européen, dans lequel il a notamment déclaré:

«Monsieur le Président McAllister,
Chers membres du Parlement européen,
Mesdames et Messieurs,

Aujourd'hui, j'ai l'honneur de m’adresser à la Commission des affaires étrangères du Parlement européen.

Après la révolution de Velours, c'est la première occasion pour le Premier ministre arménien de prendre la parole devant la Commission des affaires étrangères. Je voudrais donc me concentrer en particulier sur les changements fondamentaux qui ont déjà eu lieu et se produisent actuellement dans mon pays. Je parlerai également des défis actuels et de nos objectifs et projets futurs.

Chers collègues,

Actuellement, des changements sont en cours en Arménie, dont la nature et l’ampleur sont sans précédent; des changements qui changent complètement notre paysage politique et économique.

Le printemps dernier, une revolution non violante a eu lieu en Armenie. Guidé par les slogans d'amour, de tolérance et de fraternité, le peuple arménien s'est levé pour défendre ses droits politiques et construire la société conforme à ses idéaux et valeurs idéalistes. Ils ont choisi la voie de la démocratie et du pluralisme, de la justice et de l'égalité. Ils se sont élevés contre la corruption et le système politique basé sur des relations client-les gens qui commandent. Ils se sont opposés à l'élite politique du pays, qui a monopolisé la vie politique et économique. Ils se sont opposés à l'économie oligarchique ainsi qu'à ceux qui ont créé et exploité les institutions minières du pays.

La révolution de velours a restitué la démocratie en Arménie.

Les élections parlementaires tenues en décembre dernier ont renforcé nos réalisations. Les forces politiques qui se tenaient derrière la révolution ont remporté une victoire sans précédent. Nous avons reçu le soutien de la majorité écrasante du peuple arménien - plus de 70% des voix.

Les élections tenues en Arménie pour la première fois en 25 ans n'ont été contestées par aucune force politique. Il est également important de dire que les dernières élections ont reçu les meilleures évaluations des observateurs européens.

Je suis convaincu que la victoire de la démocratie est inévitable dans notre pays. Ma confiance est basée sur les prémisses suivantes:

Premièrement, les idées de liberté et de démocratie sont profondément enracinées dans les valeurs fondamentales de notre peuple. L'Arménie a été l'un des premiers pays où, à la fin des années 80, le mouvement national a été lancé contre l'ancien régime communiste. En 1991, le rétablissement de notre indépendance visait indiscutablement à créer une société fondée sur la démocratie constitutionnelle, la primauté du droit et les valeurs libérales. Au cours des 20 dernières années, la démocratie a été dénaturée dans notre pays en nous détournant de la voie démocratique précédemment choisie. C’était une mauvaise interprétation de nos valeurs et aspirations traditionnelles.

Deuxièmement, la transformation démocratique de notre société repose sur la demande sociale plus large de la diaspora arménienne et de toutes les couches de la société arménienne. Ce processus progressif est né de la volonté et des aspirations de notre peuple. De plus, cela n'a rien à voir avec des forces extérieures. Cela n'a provoqué aucun mouvement tectonique dans notre politique étrangère, ni aucun changement dans notre stratégie de politique étrangère. L'Arménie reste attachée à ses engagements et à ses partenaires en matière de politique étrangère.

Troisièmement, la démocratie n'est pas simplement une option de survie pour nous, mais une question de sécurité. Nous croyons que pour notre peuple et notre culture politique, il est vrai que la démocratie fournit des institutions économiques et politiques plus fortes et plus productives, qui constituent une condition préalable essentielle au développement du pays. Par conséquent, nous avons rejeté le luxe d'institutions étatiques autrefois sous-développées. Elles ont conduit à une inefficacité économique, entravant les progrès de notre pays. La démocratie qui favorise les institutions économiques et politiques en Arménie est devenue un impératif. Aujourd'hui, nous n'avons pas d'alternative.

Nous avons besoin de la démocratie pour être compétitive au 21e siècle. Néanmoins, la démocratie doit être protégée et renforcée. Quels sont les principaux défis d’aujourd'hui?

Tout d’abord, c’est la pauvreté dans notre pays. Aujourd'hui, les personnes vivant au-delà du seuil de pauvreté représentent le tiers de notre population. Ils constituent la principale base sociale de la fraude électorale et de la corruption, dont nous avons été témoins dans le passé.

Dans notre société, il existe une relation étroite entre développement économique et démocratie. La diminution de la classe moyenne, à mon avis, a entraîné un déclin de la démocratie. Ainsi, une classe moyenne forte et dynamique est l'une des conditions préalables essentielles à une démocratie durable en Arménie. Nous devons donc suivre la voie de la révolution économique, qui constitue le prochain objectif de notre gouvernement et la pierre angulaire du Programme.

De ce point de vue, nous avons accepté et déjà commencé à mettre en œuvre un ambitieux programme de réformes. Comme je l'ai souvent noté, le gouvernement arménien a pour priorités la lutte contre la corruption, la suppression des monopoles, la lutte contre la pauvreté, la consolidation d'un pouvoir judiciaire indépendant, l'instauration de l'état de droit et la mise en place de règles égales pour tous les acteurs économiques et politiques.

Nous avons l'intention de prendre des mesures catégoriques pour réformer nos systèmes fiscal et douanier.

Nous nous concentrons également sur la réforme de notre système éducatif. Les gens devraient être capables de vivre et de créer dans un monde en rapide évolution et en déclin constant, où le progrès est guidé par la connaissance.

Je suis fier de vous informer que de nombreux changements ont eu lieu dans notre pays au cours des derniers mois. Par exemple, nous avons éradiqué la corruption systémique en Arménie. Le pouvoir des monopoles et des oligopoles en Arménie a déjà diminué. Aujourd'hui, personne en Arménie n'est en mesure d'exercer une influence politique pour atteindre ses objectifs économiques.

Chers collègues,

Au cours de notre politique de réforme, nous sommes confrontés à un certain nombre d'obstacles. En ce sens, une chose est claire: La mise en œuvre de l'Accord de partenariat global et renforcé avec l'Union européenne revêt une grande importance pour le succès de nos réformes.

La valeur et l’attractivité de cette initiative découleront exclusivement de la mise en œuvre des réformes. L'Accord de partenariat global et renforcé est un outil de réforme. La mise en œuvre de ses dispositions entraînera des changements qualitatifs dans de nombreux domaines de notre société.

Saisissant l’occasion, je tiens à vous assurer que le gouvernement arménien est déterminé à prendre toutes les mesures nécessaires pour la mise en œuvre de l’Accord de partenariat global et renforcé. Nous sommes prêts pour une coopération active et efficace avec l'Union européenne dans tous les domaines d'intérêt mutuel.

À cet égard, je voudrais noter que la ratification rapide de l'accord de partenariat global et élargi par les États membres de l'UE est importante pour sa mise en œuvre intégrale et pour le renforcement de nos relations bilatérales. Plus d'un tiers des États membres ont déjà ratifié l’Accord et nous espérons que d'autres feront de même dans un proche avenir. Dans cette question, nous croyons au soutien du Parlement et à votre contribution personnelle.

Dans le cadre de notre programme de coopération, je voudrais également souligner le dialogue sur la libéralisation du régime des visas. Le début du processus facilitera grandement les contacts avec les gens et notre coopération en général.

Profitant de l'occasion, je voudrais demander votre soutien à ce processus, étant donné que l'Arménie remplit avec esprit de suite toutes les conditions nécessaires.

Le soutien financier et technique de l'UE est extrêmement important pour nous. Nous avons besoin de votre soutien pour prendre des mesures radicales en faveur des réformes. De toute évidence, l'aide élargie de l'UE nous aidera à avancer plus résolument.

Chers collègues,

Les risques géopolitiques et sécuritaires persistants dans le Caucase du Sud continuent de nous défier. Ils alterent sérieusement le potentiel de nos réformes.

D'abord, le conflit non-résolu du Haut-Karabakh et la tension dans notre région créent des risques politiques qui ont un impact significatif sur l'attractivité globale des investissements de notre pays et de notre région.

Deuxièmement, la course aux armements déclenchée par notre adversaire crée des difficultés supplémentaires pour la région du Caucase du Sud. L’Arménie doit aujourd’hui utiliser la plupart de ses rares ressources pour maintenir la paix dans la région. C’est l’Arménie qui assume actuellement le fardeau économique de maintenir l’équilibre existant et qui prévient le lancement de nouvelles opérations militaires.

Troisièmement, les frontières fermées imposées à notre pays depuis le début des années 90 et le blocage des transports en cours réduisent considérablement les possibilités de diversification de notre économie.

Enfin, les sanctions imposées à l'Iran ont également des conséquences négatives sur notre économie, rétrécissant l'un des corridors qui relient le monde extérieur et les possibilités de communication.

Chers membres du Parlement,

Je voudrais souligner l’importance de l'approche constructive et équilibrée de l'Union européenne à l'égard du conflit du Haut-Karabakh.

À notre avis, la communauté internationale devrait continuer à soutenir les efforts de maintien de la paix du Groupe de Minsk de l'OSCE, notamment en constatant clairement que le recours à la force est irrecevable. Nous sommes convaincus que le règlement du conflit implique la nécessité de respecter le droit du peuple du Haut-Karabakh à l’autodétermination.

Les habitants de cette région montagneuse vivent plus de deux décennies en indépendance de fait. Là, il y a une jeune génération aujourd'hui qui ne peut imaginer aucune alternative à l'indépendance.

Si nous cherchons une solution pacifique, juste et durable au conflit, alors les habitants du Haut-Karabakh devraient avoir la possibilité de décider eux-mêmes leur destin. Je ne peux pas représenter les gens du Haut-Karabakh. En tant que Premier ministre, je n'ai que le mandat de citoyens arméniens, pas de la population arménienne du Haut-Karabakh qui a sa propre constitution et forme son propre gouvernement.

Il est clair pour moi que le processus de paix ne peut réellement progresser que lorsque la population du Haut-Karabakh sera assise à la table des négociations lorsque la voix de la population du Karabakh sera entendue et prise en compte.

Chers membres du Parlement,

Nous sommes profondément convaincus que la confiance entre les parties impliquées est l’une des conditions préalables essentielles au règlement des conflits. Cette confiance peut être obtenue en développant le dialogue et la compréhension. Nous considérons le Caucase du Sud comme une région où des États indépendants vivent dans la paix, la solidarité et la coopération. En effet, dans le monde moderne, les frontières fermées sont considérées au moins comme un non-sens économique et politique.

Le monde change de jour en jour, avec une interconnexion et une interdépendance accrues. Notre région a besoin de nouvelles formes de dialogue, de coexistence pacifique et de coopération économique. La culture du dialogue, de la tolérance et du compromis devrait dominer tous les désaccords existants dans le Caucase du Sud.

Merci pour votre attention».

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan est à Bruxelles pour une visite de travail. Après le discours prononcé devant la Commission des affaires étrangères, Nikol Pashinyan a répondu aux questions des membres de la Commission liées aux changements politiques et économiques dans notre pays, au développement de la démocratie, à la réforme judiciaire, à la lutte contre la corruption, au conflit du Haut-Karabakh, à la coopération Arménie-UE, aux priorités de la politique étrangère de l'Arménie, etc.

Le Premier ministre arménien a noté: «Je tiens à souligner trois problèmes liés aux processus en cours en Arménie.

Tout d'abord, nous devons créer des institutions démocratiques fortes. Bien sûr, nous devons continuer à améliorer le système électoral, nous devons donc coopérer efficacement avec l'Union européenne.

Nous voyons que nos partenaires européens sont prêts à nous soutenir. Je voudrais souligner ici que nous sommes prêts à mettre pleinement en œuvre l'Accord de partenariat global et renforcé, car nous sommes convaincus qu'il est pleinement conforme à notre ordre du jour et à nos objectifs internes.

En ce qui concerne la lutte contre la corruption, il convient de noter qu’il est extrêmement important pour nous en termes d’établissement de la primauté du droit dans le pays.Un certain nombre d'affaires pénales ont été intentées contre d'anciens fonctionnaires. Les révélations dans ce sens continueront et les tribunaux devront décider du sort de ces affaires pénales. En ce sens, il est très important de garantir l’indépendance des tribunaux.

Notre gouvernement a initialement fait des efforts pour mettre fin à la pratique perverse d'influencer les décisions de justice. Mais je ne suis pas sûr que les anciennes autorités, ou si vous voulez l'oligarchie, n'utilisent plus leur influence et leurs outils pour influencer les décisions de justice. Néanmoins, nous n'allons en aucun cas influencer les décisions des tribunaux; notre objectif est de rendre le pouvoir judiciaire vraiment indépendant.

Les fonds volés à l'État doivent être restitués et nous espérons pouvoir parvenir à une coopération efficace avec l'Union européenne pour atteindre cet objectif. Il est très important pour nous que l'OSCE ait promis d'aider le gouvernement arménien à restituer les fonds publics à l'État».

S'agissant du règlement du conflit du Haut-Karabakh, le Premier ministre Pashinyan a noté. « En ce qui concerne le Haut-Karabakh, je dois noter qu’il ne saurait y avoir de solution militaire à ce problème et que nous devons créer une atmosphère appropriée pour un règlement pacifique. En septembre, au Parlement, j'ai fait une déclaration sans précédent que le règlement du conflit devrait être acceptable pour le peuple arménien, le peuple d'Artsakh et le peuple azerbaïdjanais. Et j’espérais qu'une déclaration pareille sera faite de la part du Président azerbaïdjanais, mais malheureusement, ces espoirs n’étaient pas justifiés.

Au contraire, l'Azerbaïdjan continue de proférer des menaces, déclarant qu'il est prêt à résoudre le conflit par la force sans tenir compte des intérêts du Haut-Karabakh et de la population arménienne. Je pense que dans ces conditions, il est difficile d’attendre une solution rapide au problème.

La question du format des négociations est également importante.Il est internationalement reconnu que le conflit du Karabakh a trois parties, ce qui a été réglé lors du sommet de l'OSCE à Budapest en 1994. Mais jusqu'à présent, seules deux parties ont été impliquées dans les négociations et, malheureusement, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont négocié sans la participation du Haut-Karabakh. Cela est probablement dû au fait que les anciens dirigeants arméniens étaient originaires du Karabakh et ils ont considéré qu'ils pouvaient représenter les intérêts du Haut-Karabakh.

Je suis le Premier ministre de la République d'Arménie et non le Premier ministre du Haut-Karabakh. Les habitants du Haut-Karabakh ne participent pas aux élections en Arménie et ne sont pas citoyens de la République d'Arménie. Je ne peux donc pas négocier en leur nom. Par conséquent, le deuxième aspect de la question est qu'il est nécessaire de créer un format de négociation approprié, ce qui est impossible sans la participation du Haut-Karabakh au processus».

En réponse aux questions sur la coopération avec la Russie et l'Union européenne, Nikol Pashinyan a notamment dit: « L'Union européenne ne pose pas de question d'orientation géopolitique en Arménie. Le programme de notre coopération avec l'UE est entièrement axé sur la mise en œuvre des réformes.

Certes, notre coopération avec la Russie est très importante car nous continuons d’être des partenaires stratégiques et je pense qu'il n'y a pas de contradictions et ne peut pas être dans nos relations avec la Russie et l'Union européenne. Elles sont transparentes et j'estime important de souligner que notre rapprochement avec l'Union européenne ne présume aucun complot contre la Russie, tout comme il n'y a aucun complot contre l'Union européenne dans nos relations avec la Russie.
Il est très important pour nous de coopérer dans le domaine énergétique et nous avons l'intention de le développer avec la Russie et l'Iran. Il y a quelques jours, j'ai visité l'Iran et nous avons discuté des possibilités d'approfondir la coopération dans le secteur de l'énergie».

En ce qui concerne les développements politiques et les changements économiques en Arménie, le Premier ministre a souligné que l'idéologie du gouvernement reste la même dans ce contexte: «La base de l'idéologie est d'encourager les gens à prendre des mesures concrètes pour déterminer leurs avenirs. Après la révolution politique, nous encourageons les gens à s’engager dans une activité économique.

Avant la révolution, nous avions des monopoles et des oligarques qui limitaient les opportunités économiques dans notre pays. Nous ouvrons maintenant le champ en créant des conditions égales pour tous les joueurs.

Il est important que nous réformions notre législation fiscale en faveur des petites et moyennes entreprises. Et nous allons essayer de créer un nouveau domaine d'activité économique, une micro-entreprise où les gens seront exempts d'impôts. Nous allons également faire des modifications législatives pour améliorer le climat des investissements. Parallèlement, nous allons développer des infrastructures pour lesquelles nous avons également besoin du soutien technique et financier de l'Union européenne.

Encore une fois, j’estime nécessaire de souligner que nous devrions renforcer davantage les institutions démocratiques en Arménie. Je voudrais noter que la démocratie et l'état de droit sont irréversibles en Arménie et que l'ancien système corrompu ne peut pas revenir», a conclu Nikol Pashinyan.

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À la fin du premier jour de sa visite de travail à Bruxelles, le 4 mars, le Premier ministre Nikol Pashinyan a rencontré des représentants du monde des affaires de la communauté arménienne, qui exercent ses activités dans les secteurs de la joaillerie, de l'immobilier et du transport de marchandises. La rencontre a eu lieu à la villa Empain à Bruxelles.

Les questions liées au développement des liens commerciaux entre l'Arménie et la Belgique ont été abordées lors du dîner de travail.

Le Premier ministre a présenté les mesures prises par le gouvernement pour la mise en œuvre de réformes économiques fondamentales, l'amélioration continue de l'environnement des entreprises, l'attraction des investissements, la simplification de la réglementation, l'amélioration du champ législatif et les activités anti-corruption. Nikol Pashinyan a indiqué que le programmes communs.Gouvernement est intéressé à approfondir la coopération économique et à mettre en œuvre des.

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Les hommes d'affaires suivants étaient présents à la rencontre avec le Premier ministre: Jean Boghossian, Président de la Fondation Boghossian, Ralph Boghossian, Shahe Arslanian, Vigen Arslanian, Sahak Arslanian, Karen Arslanian, André Goumouchian, Philip Barssamian, Anton Akkaian, Hambik Iplektchian, Henri Iplektchian, Markar Krikorian, Janik Kalantarian, Grégoire Jakhian, Albert Karazivan, Directeur de la Chambre de commerce belgo-arménienne Valeri Safarian, Directeur du bureau belge de l'UGAB, Président du Comité des Arméniens de Belgique, Nikolai Davidian, Président du Bureau de la Cause arménienne en Europe, Gaspar Karapetian, Président du Congrès des arméniens de Belgique, Michel Mahmourian, pasteur spirituel de l'Église apostolique arménienne de Belgique, Zadik Avetikian.

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Le Premier ministre de la République d'Arménie, Nikol Pashinyan, poursuit sa visite de travail au Royaume de Belgique. Le deuxième jour de la visite, les rencontre à haut niveau du Premier ministre arménien avec les responsables des organes de l'Union européenne sont envisagées.

Le 5 mars, le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan s'est rendu au Conseil européen où il a été accueilli par le Président du Conseil européen, Donald Tusk.

Les questions liées à la coopération bilatérale ont été discutées lors de la réunion de Nikol Pashinyan et Donald Tusk.

Le Président du Conseil européen, Donald Tusk, a salué la visite du Premier ministre de la République d'Arménie à Bruxelles, notant qu'elle donnerait la possibilité de discuter du cours et des directions de développement des relations Arménie-UE. «C'est votre deuxième visite à Bruxelles, Monsieur le Premier ministre. Lors de votre première visite, nous avons eu des discussions productives et notre rencontre d’aujourd’hui est une bonne occasion de poursuivre notre dialogue», a dit Donald Tusk.

Nikol Pashinyan a souligné que les relations avec l'UE constituent l'une des priorités de la politique étrangère de l'Arménie; l’UE est un partenaire fiable pour l’Arménie, avec lequel le développement continu de la coopération est très important à présent dans le contexte des réformes démocratiques dans notre pays. «L'Arménie prête à faire des efforts pour enrichir la coopération avec l'UE et les États membres de l'UE avec de nouvelles idées et initiatives», a note Nikol Pashinyan.

Le Chef du gouvernement arménien a indiqué qu'il n'y aura aucune déviation de l'ordre du jour démocratique annoncé par les autorités arméniennes, et le soutien de l'UE dans un certain nombre de domaines, en particulier dans le système judiciaire, les réformes du système de police et le développement des infrastructures économiques, revêt une grande importance pour l'Arménie. Le Premier ministre a également évoqué le processus de libéralisation des visas Arménie-UE, soulignant que cela donnerait un nouvel élan au développement de la coopération entre l'Arménie et l'Union européenne.

Les interlocuteurs ont échangé des points de vue sur l'ordre du jour des relations Arménie-UE. Les parties ont évoqué l'Accord de partenariat global et renforcé et ont souligné l'importance de poursuivre les travaux sur la ratification de l'Accord.

Le Premier ministre de la République d'Arménie et le président du Conseil européen ont échangé des points de vue sur la question du règlement du conflit du Haut-Karabakh, soulignant l'importance d'un règlement pacifique du conflit pour la stabilité et la sécurité de la région. Nikol Pashinyan a noté que l'Arménie est fidèle au processus de négociation selon le format des coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE.

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Après la rencontre à Bruxelles, Nikol Pashinyan et Donald Tusk ont fait une déclaration pour les médias.

Premier ministre de la République d'Arménie, Nikol Pashinyan:«Monsieur le Président Tusk,
Chers représentants des médias,

C'est ma deuxième rencontre avec le Président Tusk à Bruxelles et la première - après ma nomination au poste de Premier ministre d'Arménie. Je voudrais vous remercier, Monsieur le Président, pour votre accueil chaleureux et pour nos discussions efficaces et constructives.

Au cours des discussions d'aujourd'hui, nous avons abordé de nombreuses questions, allant de la transformation démocratique en Arménie aux développements régionaux et internationaux.

Nous sommes heureux de constater le haut niveau de dialogue politique et de coopération entre l'Arménie et l'Union européenne. J'ai souligné que l’Arménie est plus décisive et a la volonté politique d’approfondir sa coopération avec l’Union européenne.

Au cours des discussions, nous avons abordé les élections législatives anticipées en Arménie qui ont été évaluées par la communauté internationale comme conformes aux meilleures pratiques européennes.

La société avait une confiance sans précédent dans ces élections en Arménie. Dans ce contexte, nous apprécions également hautement le soutien de l’UE pour la bonne organisation des processus électoraux.

Les changements politiques dynamiques qui ont eu lieu dans notre pays, ainsi que les élections démocratiques, ont rapproché l’Arménie et l’Union européenne du point de vue des valeurs communes. Je suis fier que la démocratie en Arménie ne soit plus en danger.

J'apprécie hautement le soutien technique et financier de l'Union européenne à l'ordre du jour des réformes démocratiques et économiques de notre gouvernement, qui comprend la lutte contre la corruption, la promotion de la démocratie et le renforcement de l'État de droit.

La Nouvelle Arménie est prête à déployer des efforts constants pour proposer de nouvelles idées et initiatives visant à renforcer la coopération avec l'Union européenne et ses États membres. Je suis heureux que nos amis et collègues européens aient une telle approche et vision pour notre ordre du jour bilatéral.

Nous avons l'intention de mettre en œuvre cet ambitieux programme fondé sur le mandat de nos citoyens et de nos compatriotes, ainsi que sur le soutien de nos partenaires internationaux.

Au cours de notre rencontre, nous avons abordé l'Accord de partenariat global et renforcé, qui est un outil important pour développer les relations bilatérales et mettre en œuvre notre programme de réformes.

Nous étions du même avis que la ratification rapide de l'Accord par tous les États membres revêt une grande importance et permettra l'utilisation complète de toutes les possibilités fournies dans ce document, appliquées temporairement depuis juin 2018. Dans ce contexte, nous avons discuté des moyens d’accélérer le processus de ratification.

Nous avons également discuté du processus de libéralisation des visas. Les citoyens arméniens espèrent avoir la possibilité de se rendre librement dans l'Union européenne dans un proche avenir. Nous espérons qu'une décision politique sera prise sur cette question car ce sera un résultat tangible pour nos citoyens et rendra notre partenariat plus visible.

Lors de notre rencontre avec le Président Tusk, nous avons également évoqué le dixième anniversaire du Partenariat oriental. J'ai réaffirmé notre engagement à participer activement aux préparatifs conjoints du 10e anniversaire du Partenariat.

Nous avons également discuté de questions régionales. Nous apprécions hautement la position équilibrée de l'UE sur le conflit du Haut-Karabakh, qui soutient les coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, leur position et leurs efforts. C’est un investissement précieux pour assurer la paix et la sécurité dans notre région.

J'ai réaffirmé que l'Arménie est attachée au règlement exclusivement pacifique du conflit du Haut-Karabakh.

À la fin, je voudrais exprimer ma confiance que le dialogue actuel et des discussions efficaces favoriseront le renforcement de notre partenariat et de notre programme bilatéral mutuellement avantageux dans tous les domaines.

Permettez-moi de vous remercier encore, Monsieur le Président, pour votre accueil chaleureux».

Président du Conseil européen, Donald Tusk։ « Monsieur le Premier ministre, je suis heureux de vous saluer à nouveau à Bruxelles.

Tout d'abord, je voudrais vous remercier pour votre victoire impressionnante aux élections de décembre et pour votre visite à Bruxelles après la formation de votre gouvernement.

Les valeurs que votre gouvernement a adoptées et des réformes fondées sur ces valeurs sont hautement appréciées en Europe. J'admire votre détermination à poursuivre les réformes démocratiques et le développement économique, dont bénéficieront tous les Arméniens.

L'UE continuera d'aider l'Arménie à construire une démocratie plus consolidée et à créer un avenir meilleur pour ses citoyens.

Nous sommes déterminés à respecter l'engagement de mettre en œuvre l'Accord de partenariat global et renforcé qui est important et pour l’Arménie et pour l’UE. Une grande partie de l'Accord a déjà été mise en œuvre et a un impact réel. L'UE est le principal partenaire exportateur de l'Arménie avec une part de plus de 28% des exportations arméniennes.

Cet accord est mis en œuvre parallèlement à des améliorations internes. L'UE est prête à continuer à soutenir votre processus de réforme avec un soutien technique et financier élargi. Nous souscrivons à votre ferme attachement à la lutte contre la corruption et au processus de réforme de l’état de droit.

Nous avons également discuté aujourd'hui du conflit du Haut-Karabakh. Comme vous le savez, l’Union européenne soutient pleinement les coprésidents du groupe de Minsk et leurs propositions. Je suis enthousiasmé par les derniers contacts entre les dirigeants arméniens et azerbaïdjanais et je salue la réduction de la tension. L'UE continue de croire que le statu quo est instable: le conflit n'a pas de solution militaire et nécessite un règlement politique rapide, conformément au droit international. Préparer la population à la paix c’est une étape importante vers le règlement que nous sommes prêts à soutenir.

Je remercie également le Premier ministre pour la précieuse contribution de l’Arménie au Partenariat oriental. Ce partenariat fête ses 10 ans en mai. Nous avons convenu de nous revoir pour discuter des progrès réalisés au cours des 10 dernières années. J'espère donc vous revoir dans deux mois lors des célébrations du jubilé de mai à Bruxelles».

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Le Premier ministre de la République d'Arménie, Nikol Pashinyan, a rencontré la vice-présidente de la Commission européenne, Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, à Bruxelles, lors de sa visite de travail à Bruxelles

La Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a salué la visite du Premier ministre à Bruxelles, soulignant l'importance de renforcer la coopération avec l'Arménie. Elle a réaffirmé que l'UE est disposée à continuer à soutenir les réformes démocratiques en Arménie visant à renforcer l'état de droit, la protection des droits de l'homme, la lutte contre la corruption, le progrès économique et un certain nombre d'autres domaines.

Le Premier ministre Nikol Pashinyan a souligné que l'Union européenne est un partenaire fiable de l'Arménie et que les changements politiques survenus dans notre pays ont encore renforcé les liens entre l'Arménie et l'Union européenne qui sont fidèles aux mêmes valeurs. Le Chef du gouvernement arménien a noté que le dialogue politique entre l'Arménie et l'Union européenne est à un niveau élevé, comme en témoignent les visites mutuelles officielles de haut niveau. Nikol Pashinyan a ajouté que le gouvernement est prêt à poursuivre et à développer une coopération efficace dans des domaines d'intérêt mutuel.

Les interlocuteurs ont discuté de questions liées à l'Accord de partenariat global et renforcé UE-Arménie, à la libéralisation du régime de visas, à l'assistance de l'UE aux réformes initiées par le gouvernement arménien et à l’ordre du jour de coopération bilatérale.

Nikol Pashinyan et Federica Mogherini ont échangé leurs points de vue sur des questions régionales et ont abordé le processus de règlement du conflit du Haut-Karabakh. Les interlocuteurs ont souligné l'importance du règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh dans le cadre du mandat international confié aux coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE.

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Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan, qui se trouve à Bruxelles pour une visite de travail, et le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ont fait des déclarations pour les médias après les négociations.

Ensuite, le Premier ministre Nikol Pashinyan et le Commissaire européen à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage, Johannes Hahn, ont répondu aux questions des journalistes.

Premier ministre de la République d'Arménie, Nikol Pashinyan: «Monsieur le Président,
Monsieur le Commissaire Hahn
Chers représentants des médias,

Je voudrais remercier le Président Juncker et la direction de l'UE pour l’accueil chaleureux et pour les discussions constructives.

Nous avons eu aujourd'hui des discussions très productives dans le contexte du partenariat actuel entre l'Arménie et l'UE, en particulier dans le contexte de la transformation démocratique irréversible en Arménie au printemps dernier. J'ai de nouveau souligné l'engagement des nouvelles autorités arméniennes à renforcer l'état de droit, à promouvoir la démocratie, à éliminer la corruption et à lutter contre les monopoles artificiels, le mécénat économique et l'oligarchie afin de garantir le libre exercice des droits fondamentaux en Arménie.

En même temps, il est évident que nous avons besoin d’une économie forte et viable pour rendre la démocratie viable. C’est pourquoi notre prochaine étape consiste à approfondir la démocratie par le biais de changements révolutionnaires et de réformes économiques. C'est l'un de nos objectifs principaux et la pierre angulaire de notre nouveau programme gouvernemental.

L'Union européenne est notre principal partenaire commercial et le plus grand donateur. Au cours des négociations, j'ai présenté au président Jünger la vision de notre gouvernement et nos priorités, qui ont donné lieu à de bons échanges. La visite d'aujourd'hui et nos discussions avec les dirigeants de l'UE montrent que nous sommes à la fois intéressés et prêts à approfondir notre partenariat.

Je suis heureux de noter que nous sommes d'accord avec le président Juncker que nous devrions poursuivre et élargir notre coopération avec l'Union européenne afin de résoudre ces problèmes et de mettre en œuvre l'ambitieux programme de réformes du gouvernement, avec le soutien technique et financier de l'Union européenne. Ce soutien permettra au gouvernement arménien d’accélérer les réformes et de les rendre plus efficaces.

En ce sens, l'Accord de partenariat global et renforcé UE-Arménie est une plate-forme importante. Les autorités arméniens ont à maintes reprises démontré leur engagement et leur volonté politique d'appliquer efficacement ce document. Cet accord et la feuille de route sont importants. Au cours de notre rencontre, nous avons également discuté des moyens d’accélérer le processus de ratification par les États membres de l’UE ce qui nous permettra de tirer pleinement parti des possibilités offertes par cet accord.

La Commission interministérielle coordonnant la mise en œuvre de l'Accord de partenariat global et renforcé et du document des priorités UE-Arménie, en collaboration avec nos partenaires européens, achèvera l'élaboration de la feuille de route pour la mise en œuvre de l'Accord. En même temps, les délibérations entre le gouvernement et la société civile devraient commencer sur la feuille de route. En générale, nous considérons que l’Accord global et renforcé et la Feuille de route sont les directives les plus importantes pour le processus de réforme.

Lors de toutes mes rencontre avec les dirigeants de l'UE, nous avons discuté de l'importance de lancer un dialogue sur la libéralisation du régime de visas, qui reste une priorité absolue dans nos relations bilatérales. J'ai demandé la contribution du président Juncker à cette question. J'ai également réaffirmé la détermination du gouvernement arménien à mettre en œuvre le document intitulé «20 prémisses de 2020» et à en présenter les résultats.

Nous avons également évoqué le processus pacifique du conflit du Haut-Karabakh. J'ai exprimé notre gratitude pour la position équilibrée de l'UE sur le conflit du Haut-Karabakh, qui soutient les coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, leur position et leurs efforts. Nous avons également abordé les développements régionaux et internationaux.

Résumant, je voudrais souligner encore une fois le haut niveau de notre dialogue politique, l'atmosphère de compréhension mutuelle qui est prioritaire dans nos relations avec l'Union européenne.

Je voudrais, encore une fois, remercier le président Juncker pour l’accueil chaleureux et pour le dialogue positif».

Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker: «Bienvenue à Bruxelles, Monsieur le Premier ministre. Je suis très heureux de vous saluer et de vous féliciter à l'occasion des élections de l'an dernier. La victoire de votre force politique est une bonne nouvelle pour l'Arménie et pour nous. Le Premier ministre a placé le programme des réformes et la coopération avec l'Union européenne au cœur de l'ordre du jour et nous saluons cet engagement. Plus la République d’Arménie se réformera, plus nous soutiendrons l’Arménie, tant sur le plan financier que politique.

Nous avons prévu de fournir 176 millions d'euros à l'Arménie pour la protection des droits de l'homme et des réformes fondamentales pour 2017-2020. Mais comme le Premier ministre l’a noté à maintes reprises, il reste encore beaucoup à faire, notamment dans le domaine de la lutte contre la corruption et de la réforme judiciaire. Nous savons que le Premier ministre considère ces objectifs avec sérieux et a l'intention de travailler dans cette direction. Nous avons également parlé du dialogue sur la libéralisation du régime des visas. Aujourd'hui, comme nous l'avons noté à plusieurs reprises, les conditions techniques sont déjà remplies et il est maintenant temps de coopérer avec tous les États Membres afin que nous puissions progresser ensemble.

Moi-personnellement, ainsi que le Commissaire Hahn, nous sommes prêts à soutenir ce processus autant que possible et parlant au Premier ministre, nous avons dit que nous renforcerions un dialogue plus fort avec les États membres qui sont conséquents dans cette question. Et en tant que Commission européenne, nous sommes pour le commencement de négociations sur la libéralisation des visas dès que possible. Ceci est important tant pour l'Arménie que pour l'Union européenne. C’est une question à laquelle nous sommes très attachés. Nous ne voulons pas que les gens nous perçoivent seulement à travers les institutions, nous voulons que les gens voyagent librement, que les Arméniens se rendent librement en Europe, sans visa, pour mieux se connaître. Nous prévoyons également six programmes pour renforcer les liens avec les voisins. La continuation est cruciale, les gens doivent communiquer entre eux, mais pas seulement les etats et les gouvernements. Et nous essayons de tout faire en la matière. J'ai passé plus de temps avec le Premier ministre que prévu, et je devrais partir dans quelques minutes, mais je vais écouter attentivement mon ami Nikol et le Commissaire.

Je dois dire que l’Arménie et l’Union européenne progressent ensemble. Je m'adresse maintenant principalement aux participants arméniens à la conférence de presse. Nous sommes des alliés et nous sommes prêts à aider l'Arménie autant que l'Arménie voudrait recevoir notre aide.

Question: La deuxième étape de la révolution en Arménie a commencé, la révolution économique, je voudrais savoir quels aspects de la coopération voyez-vous avec l'Arménie et dans quels domaines, en tenant compte de votre principe «plus pour plus»? Merci.

Commissaire européen à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage, Johannes Hahn - Le Premier ministre a indiqué qu’il y a une semaine, l'Arménie nous avait présenté une feuille de route concernant 13 projets concrets et nous avions convenu que le développement économique, c'est-à-dire le soutien au secteur des affaires, devait faire l'objet d'une grande attention. Pour cela, nous avons déjà créé un résultat: Les banques locales opérant avec des fonds européens peuvent octroyer des prêts en monnaie locale aux petites et moyennes entreprises et aux micro-entreprises pour éliminer les risques de change. C'est pour l’aspect économique, mais l'économie a besoin des infrastructures. C'est pourquoi la connectivité est très importante dans notre ordre du jour, ce qui nécessite des investissements dans le développement des routes et des voies ferrées. Et cela nécessite également des réseaux électriques, le transport de l’électricité, l’exportation, etc. L'efficacité énergétique est une autre question qui, d’une part, crée beaucoup d’emplois non pas dans l’industrie, mais dans les petites et moyennes entreprises. Nous étudions maintenant ensemble les programmes les plus urgents, mais il doit exister différents programmes. Nous ne pouvons pas faire une seule chose et ignorer d’autres choses et, comme l’a dit notre Président, nous sommes prêts à aider l’Arménie dans tous ces efforts.

Question: Récemment, vous avez rencontré plusieurs fois vos homologues azerbaïdjanais. Nous aimerions savoir s’il existe de nouveaux accents qui peuvent être publié. Dans l’affirmative, nous aimerions savoir la réponse de M. Hahn à la question de savoir comment l'Union européenne peut-elle contribuer à l'accélération du règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh?

Nikol Pashinyan: Vous savez que nos contacts avaient un caractère informel et en général, nous n’avons pas parlé des moyens de réglementer la question du Karabakh. Donc, dans votre question, je pense qu'il y a une mésentente quant à savoir s'il y a quelque chose à ajouter. Nous devons juste commencer à en discuter et j'ai déjà dit à Téhéran que notre prochaine réunion serait consacrée, y compris des discussions sur le format des négociations, parce que nous pensons et que notre position n'a pas changé, qu’il est nécessaire de créer tout d'abord un format efficace pour le règlement effectif du problème, dont le but est d’assurer la participation du Haut-Karabakh au processus de négociation.

Johannes Hahn: Tout d'abord, je voudrais noter qu'après la nomination du nouveau Premier ministre, une opportunité a été créée pour de nouvelles rencontre entre les dirigeants et les ministres des affaires étrangères. Les nouvelles rencontre sont déjà une percée. En ce qui concerne notre soutien, je pense que nous devrions tout laisser dans le format actuel où les discussions et les négociations sont en cours, sans rien créer de nouveau. Mais les moyens pour le renforcement de la confiance mutuelle sont très importants. Et que pouvons-nous faire de l'extérieur en tant qu Union européen? Nous pouvons soutenir toute la région, nous pouvons promouvoir la coopération entre les pays dans différents domaines. En d'autres termes, les opportunités devraient être nombreuses et certaines choses nécessitent du temps. Mais je pense que les conditions dans la région sont assez favorables pour améliorer encore la situation régionale. Nous devons apporter notre soutien, mais uniquement à la demande des parties, car elles savent quoi faire, comment travailler ensemble et nous devons être prêts à aider si les parties nous le demandent.

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Le 5 mars, Nikol Pashinyan a rencontré le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Bruxelles. La rencontre a eu lieu dans le bâtiment de la commission «Berlaymont».

Le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a salué la visite du Premier ministre Nikol Pashinyan à Bruxelles et a souligné son importance au contexte des discussions sur le processus et les perspectives de la coopération Arménie-UE. Le Président de la Commission européenne a noté que les réformes démocratiques en Arménie sont enthousiasmantes et que l'Union européenne réaffirme qu'elle est résolue à poursuivre son soutien à la fois financière et consultative à l'Arménie sur le principe «plus pour plus». Selon Jean-Claude Juncker, L'UE soutiendra le gouvernement de la République d'Arménie dans les domaines de la protection des droits de l’homme et des réformes fondamentales dans divers directions.

Le Premier ministre Nikol Pashinyan a remercié Jean-Claude Juncker pour l’accueil chaleureux et pour sa prévenance à apporter son soutien. Le Chef du gouvernement de la République d'Arménie a noté que la coopération continue avec l'Union européenne revêt une importance cruciale pour l'Arménie, notamment du point de vue du développement économique et du renforcement des instituts démocratiques. Le Premier ministre a souligné que l’Arménie est au stade de changements politiques et économiques importants et les autorités arméniennes sont déterminées à poursuivre les réformes radicales visant à renforcer l’état de droit, à protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales, à développer la démocratie, à lutter contre la corruption et à créer un environnement commercial favorable.

Nikol Pashinyan a souligné que dans le contexte du programme de réformes, l’Union européenne n'a pas mis l'Arménie face à un choix géopolitique, qui permet au gouvernement arménien de collaborer librement avec les structures européennes.

Les interlocuteurs ont souligné le haut niveau du dialogue politique Arménie-UE et ont discuté des perspectives d'approfondissement du partenariat. Dans ce contexte, les parties ont d'abord souligné l'importance de l'Accord de partenariat global et renforcé UE-Arménie et de la feuille de route pour sa mise en œuvre, en échangeant des points de vue sur les moyens d'accélérer le processus de ratification par les États membres de l'UE.

Nikol Pashinyan et Jean-Claude Juncker ont également abordé le développement des infrastructures ainsi que les possibilités d'élargir la coopération dans le secteur de l'énergie, ont échangé des idées sur la coopération dans la mise en œuvre des réformes du Code électoral, ce qui permettra aux processus électoraux de notre pays de correspondre aux normes internationales les plus strictes.

Les parties ont souligné l'importance du développement de la coopération économique entre l'Arménie et les États membres de l'Union européenne et ont souligné les mesures prises pour organiser un forum des affaires.

Le Premier ministre de la République d'Arménie et le Président de la Commission européenne ont également évoqué le processus de libéralisation du régime de visas, qui constitue l'une des priorités de la coopération bilatérale. Les parties ont souligné l’importance de commencer le dialogue dans cette direction. Jean-Claude Juncker a souligné que la libéralisation des visas favorisera non seulement le renforcement de la coopération au niveau des États et des gouvernements, mais favorisera également le renforcement des liens humains et l'UE est prête à soutenir ce processus.

Nikol Pashinyan et Jean-Claude Juncker ont également échangé des points de vue sur le processus de règlement du conflit du Haut-Karabakh. Le Premier ministre a exprimé sa gratitude pour la position équilibrée de l'Union européenne dans le règlement du conflit du Haut-Karabakh, conforme à la position et aux efforts des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE. Ils ont également abordé les développements régionaux et internationaux.

Après la rencontre, le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ont fait une déclaration résumant les résultats des négociations pour les représentants des médias, après quoi le Premier ministre et le Commissaire européen à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage, Johannes Hahn, ont répondu aux questions des journalistes.

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