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Visite de travail de Nikol Pashinyan au Conseil de l'Europe

10.04.2019 - 11.04.2019

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan est arrivé à Strasbourg le 10 avril au soir. Le 11 avril, la visite de travail du Premier ministre arménien au Conseil de l'Europe a commencé.

Le Premier ministre Nikol Pashinyan a rencontré la Présidente de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Liliane Maury Pasquier. Avant la rencontre, le Premier ministre Pashinyan a fait une note dans le «Livre d'or» de la Présidente de l'APCE.

La Présidente de l'APCE a salué la visite du Premier ministre au Conseil de l'Europe, notant qu’elle est heureuse de recontrer Nikol Pashinyan cette fois à Strasbourg. Elle s'est dite satisfaite de sa visite en Arménie à la fin du mois de mars dans le cadre de laquelle elle a eu des rencontre et des discussions efficaces avec les plus hautes autorités arméniennes, a prononcé un discours à l'Assemblée nationale et a participé à l'inauguration de la «Place de l'Europe» à Erevan. Liliane Maury Pasquier a noté que l'ordre du jour de la visite du Premier ministre de la République d'Arménie - les rencontre de haut niveau avec des fonctionnaires du Conseil de l'Europe, le discours du Premier ministre arménien à la Session plénière de printemps de l'APCE, l'ouverture officielle de l'exposition intitulée «La révolution de velours de l'Arménie» - prouve le partenariat efficace entre la République d'Arménie et le Conseil de l'Europe et la volonté de l'approfondir. Selon la Présidente de l'APCE, le Conseil de l'Europe souligne l'importance de la coopération avec l'Arménie dans le sens du renforcement des institutions démocratiques, de la protection des droits de l'homme et de l'état de droit.

Remerciant pour l’accueil, le Premier ministre de la République d'Arménie a noté qu'il est heureux de revoir Liliane Maury Pasquier. Nikol Pashinyan a souligné que l'Arménie est membre à part entière du Conseil de l'Europe et de l'APCE et s'est déclaré satisfait du processus de coopération avec le Conseil de l'Europe. Selon lui, le haut niveau de cette coopération a été réaffirmé par les résultats de la visite des co-rapporteurs et de la Présidente de l'APCE en mars, ainsi que par la rapports et des évaluations sur la situation démocratique en Arménie.

Les interlocuteurs ont discuté des perspectives de coopération entre l'Arménie et le Conseil de l'Europe. Les parties ont évoqué les démarches entreprises dans le cadre du plan d'action du partenariat Arménie- Conseil de l'Europe 2019-2022 et ont souligné l'importance de la mise en œuvre intégrale des engagements pris par les deux parties. Nikol Pashinyan a noté que le gouvernement arménien a un vaste programme de réformes et que le soutien du Conseil de l'Europe est important. La Présidente de l'APCE a salué les changements démocratiques dans notre pays et réaffirmé la volonté de soutenir l'Arménie dans les domaines de la protection des droits de l'homme, du développement de la démocratie et de l'état de droit.

Les parties ont également abordé le processus de négociation du règlement du conflit du Haut-Karabakh.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan a rencontré aujourd'hui le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland, dans le cadre de sa visite de travail à Strasbourg.

Avant la rencontre, le Premier ministre Nikol Pashinyan a fait une note dans le «Livre d'or» du Conseil de l'Europe.

Lors de la rencontre, le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe a salué les changements démocratiques survenus en Arménie. Il a noté que la tenue d'élections législatives anticipées et les résultats du 9 décembre témoignent de l'attachement du peuple arménien à la démocratie et à la protection des droits de l'homme et que le Conseil de l'Europe continuera de coopérer avec le gouvernement arménien pour atteindre ces objectifs.

Le Premier Ministre a remercié le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland, pour son soutien aux processus démocratiques en Arménie, et a hautement apprécié sa contribution personnelle à la mise en œuvre efficace des activités du Conseil de l'Europe. Selon Nikol Pashinyan, le Conseil de l'Europe est un partenaire important pour l'Arménie et la coopération avec ce partenaire est d’une importance primordiale pour le développement de la démocratie, la protection des droits de l’homme et la primauté du droit.

Le Premier ministre et le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe ont discuté des questions liées au renforcement de la coopération entre l'Arménie et le Conseil de l'Europe. Le Premier ministre Pashinyan a souligné que la démocratie est une croyance intérieure et une valeur pour l'Arménie et pour la société arménienne, et non une orientation extérieure, et l'Arménie continuera à aller de l'avant pour la renforcer, pour protéger les droits de l'homme et pour garantir le respect de la légalité. Thorbjørn Jagland a souligné à son tour l'importance de la mise en œuvre de réformes visant à renforcer la démocratie en Arménie, notant que les processus en cours dans notre pays témoignent de l'attachement de l'Arménie et des citoyens arméniens aux valeurs européennes et que le Conseil de l'Europe est prêt à continuer de soutenir notre pays dans ce sens.

Les interlocuteurs ont échangé leurs points de vue sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh et sur les développements régionaux.

Après la rencontre, Nikol Pashinyan et Thorbjørn Jagland ont fait une déclaration pour les représentants des médias et ont répondu aux questions des journalistes.

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Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan et le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland, ont fait une déclaration pour les représentants des médias après la rencontre et ont répondu aux questions des journalistes.

Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland: Je vous salue encore une fois, Monsieur le Premier Ministre. Chers participants, lors de notre rencontre, le Premier ministre a raconté ce qui s’est passé en Arménie et comment un changement pacifique du pouvoir a eu lieu conformément à la Constitution et aux lois. Nous sommes heureux que cela a vraiment fonctionné. Les élections, qui ont eu lieu en décembre, ont achevé ce changement pacifique. Je voudrais également saluer le Premier ministre pour ses démarches qui sont dirigées vers l'avant.

Nous avons récemment approuvé un nouveau plan d'action pour l'Arménie. C'est un programme très large et nous continuerons à avancer au même rythme. Cela permettra également à l’Arménie de progresser et de renforcer la démocratie.

La lutte contre la corruption est notamment louable, et je vous félicite, Monsieur le Premier Ministre, pour tout ce que vous avez pu réaliser. C’est une vérité absolue que l’Arménie est membre du Conseil de l’Europe à part entière .

Premier ministre de la République d’Arménie, Nikol Pashinyan: Merci, Monsieur le Secrétaire Général. Oui, nous avons discuté d'un large éventail de questions et avons confirmé que pendant la révolution, l'Arménie est à nouveau restée attachée aux valeurs européennes.

Le fait qu’une révolution démocratique ait eu lieu est très important. C'était un processus interne et personne, aucune partie n'a fait pression sur l'Arménie. Tout ce qui s’est passé prouve une fois de plus que la démocratie est dans les esprits et les cœurs de notre peuple. Le gouvernement arménien est attaché aux valeurs démocratiques et à l’ordre du jour de la démocratie.

Je voudrais également dire que le plan d'action mis en œuvre par le Conseil de l'Europe en Arménie contribue aux changements démocratiques.

Nous pouvons maintenant affirmer avec certitude que l’Arménie est déjà un État démocratique. La grande expérience du Conseil de l'Europe nous a été utile pour procéder à des changements démocratiques, instaurer l'état de droit, obtenir l'indépendance de la justice et mener à bien nos autres démarches. Nous coopérons pleinement avec le Conseil de l'Europe.

Question au Premier ministre Nikol Pashinyan: Ne voyez-vous pas des contradictions entre les déclarations du ministre de la Défense de la République d'Arménie Davit Tonoyan et vos déclarations?

Premier ministre Nikol Pashinyan: Je ne pense pas qu'il y a des contradictions entre mes déclarations et les déclarations de David Tonoyan. C'est une question d'interprétation. Notre proposition est d’arrêter le recours à la force, la menace et la rhétorique belliqueuse, que l'Azerbaïdjan utilise dans le problème du Karabagh.

Nous voulons que nos sociétés se préparent à la paix et espérons que nos partenaires en Azerbaïdjan feront de même. Et s’ils le font, nous serons dans une situation différente.

Question au Secrétaire Général du Conseil de l'Europe Thorbjørn Jagland: Il y a deux jours, le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe a déclaré qu'il est impossible de visiter les zones grises. Selon vous, quelles mesures pratiques peuvent être prises pour résoudre ce problème?

Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland: Nous ne pouvons pas effectuer de surveillance dans ces zones car ce ne sont pas des territoires européens. Le Haut-Karabakh est une zone grise et je propose que le Commissaire aux droits de l'homme se voit confier un mandat et le droit de visiter ces zones. Je pense que c’est possible et pour cela, une déclaration politique devrait être faite par les gouvernements européens. Je suis convaincu que le Commissaire aux droits de l'homme devrait avoir la possibilité de travailler dans une dimension non politique à des fins humanitaires.

Question au Secrétaire Général du Conseil de l'Europe Thorbjørn Jagland: Monsieur Jagland, avez-vous de nouvelles propositions pour l'Arménie, qu'attendez-vous de l'Arménie post-révolutionnaire en matière de droits de l'homme et de changements démocratiques?

Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland: Nous avons déjà vu que le nouveau gouvernement a un ordre du jour de réformes, ce qui est très important pour nous. Nous soulignons en particulier l’importance des réformes judiciaire. Le fonctionnement des institutions démocratiques est également important.

Il est important de voir comment l'opposition traite ces changements, comment les médias y réagissent et couvrent ces changements, notamment la lutte contre la corruption.

Les médias indépendants, le système judiciaire indépendant sont très importants. Je pense que c'est l’ordre du jour du nouveau gouvernement et nous ferons de notre mieux pour le soutenir.

Après la conférence de presse conjointe, le Premier ministre de la République d'Arménie a remis au Secrétaire Général du Conseil de l'Europe la décision concernant le changement de nom de la place située dans la partie intermédiaire de l'avenue du Nord d'Erevan, qui deviendrait la place de l'Europe.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan a rencontré aujourd'hui le Président de la Commission de Venise du Conseil de l'Europe (Commission européenne pour la démocratie par le droit), Gianni Buquicchio, à Strasbourg.

Le Président de la Commission de Venise, saluant Nikol Pashinyan, a noté qu’il est heureux de rencontrer le Premier ministre de la République d'Arménie à Strasbourg et de discuter de questions de coopération.

Nikol Pashinyan et Gianni Buquicchio ont évoqué les élections législatives anticipées en Arménie en décembre dernier. Le Président de la Commission de Venise a noté que des élections législatives anticipées dans notre pays se sont déroulées conformément aux normes internationales, libres et équitables.

Le Premier ministre a souligné l'importance de la coopération avec la Commission de Venise, soulignant le rôle important des organes de suivi du Conseil de l'Europe, y compris la Commission de Venise, dans la mise en œuvre du programme de réformes. Selon le Chef du gouvernement arménien, l'Arménie progresse vers le renforcement de la démocratie, l'amélioration du système judiciaire, la protection des droits de l'homme et le développement de la société civile, et la démocratie est la conviction intérieure et la valeur fondamentale de notre société.

Nikol Pashinyan et Gianni Buquicchio ont abordé des questions de coopération, notamment en faisant référence à la réforme du Code électoral et à l'amélioration du champ législatif de la République d'Arménie. Le Premier ministre a noté que le gouvernement arménien bénéficie du soutien total du peuple et qu’il a été mandaté pour entreprendre des réformes ambitieuses et sérieuses dans tous les domaines de la vie politique et sociale. Nikol Pashinyan a réaffirmé l'attachement de l'Arménie aux valeurs européennes et a souligné que le gouvernement arménien fera tout son possible pour renforcer la démocratie, l'état de droit et la protection des droits de l'homme, pour mettre en place un pouvoir judiciaire indépendant, pour lutter contre la corruption et pour garantir la tenue d'élections libres, équitables et transparentes. À cet égard, le Premier ministre arménien a souligné l'importance d'une coopération efficace avec la Commission de Venise et avec M. Buquicchio.

Le Président de la Commission de Venise, Gianni Buquicchio, a salué le programme de réformes du gouvernement arménien, y compris dans le sens de l'amélioration de la législation électorale soulignant l’importance de l’institutionnalisation des processus électoraux et se déclarant prêts à aider l’Arménie dans ce processus.

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La visite de travail du Premier ministre Nikol Pashinyan au Conseil de l'Europe se poursuit.

Le 11 avril, le Premier ministre arménien a participé à la Session plénière de printemps de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE).

Le Premier ministre Nikol Pashinyan a prononcé un discours lors de la session.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan est à Strasbourg pour une visite de travail.

Le 11 avril, Nikol Pashinyan a pris part à l'inauguration de l’exposition photographique «La Révolution de Velours de l’Arménie» au Palais de l'Europe. L'exposition a été inaugurée par le Premier ministre de la République d'Arménie, Nikol Pashinyan, le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland, et la Présidente de l'APCE, Liliane Maury Pasquier.

Le Premier ministre Pashinyan a prononcé un discours dans lequel il a noté:

«Monsieur le Secrétaire général,
Madame la Présidente de l’Assemblée,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Chers amis,

Je vous remercie pour votre présence nombreuse et pour votre intérêt envers l’exposition photographique «La Révolution de Velours de l’Arménie» que nous avons l’honneur d’inaugurer aujourd’hui dans un cadre plus que conforme qui est la Maison de la Démocratie et des Droits de l’homme.

Il y a tout juste un an, alors parlementaire de l’opposition, j’ai initié ce mouvement populaire pour faire entendre la voix du peuple, qui s’est levé pour dire NON à l’autoritarisme et à l’injustice.

J’ai puisé ma force de la solidarité et de l’esprit imbattable de mes compatriotes.

J’ai commencé cette marche que j’ai nommé « Ma Démarche » depuis Gumri, deuxième la plus grande ville située au nord de l’Arménie à destination d’Erevan - la capitale, accompagné seulement de quelques sympathisants.

En passant d’une ville à l’autre nous sommes devenus très vite une centaine, ensuite quelques centaines de milliers. Notre marche n’a pas cessé de prendre de l’ampleur. Aussitôt elle a mobilisé tout le pays.

Hommes, femmes, les jeunes surtout - lycéens et étudiants qui marchaient avec nous, sont devenus la force motrice de cette révolte civique paisible. Je souhaite notamment louer le courage des jeunes femmes qui se sont jointes à nous avec les poussettes et les enfants dans les bras.

Leur enthousiasme, leur rejet absolu de l’injustice ont confirmé que ma démarche était juste. Cette mobilisation nationale est devenue une véritable source d’inspiration pour aller jusqu’au bout avec la certitude que la Victoire serait à nous.

Finalement la volonté du peuple a été instaurée ! La Démocratie a gagné! La Révolution de Velours arménienne que nous appelons « La Révolution de l’Amour et de Solidarité » est née !

Je suis certain que beaucoup d’entre vous ont suivi de près les différentes étapes de notre Révolution grâce à sa plus large couverture médiatique internationale. Je reste toute de même persuadé que les clichés ici exposés transmettent au mieux l’esprit et la forte émotion de cet évènement ayant une importance exceptionnelle pour nous.

Mesdames et Messieurs,

Comme je viens de noter dans mon discours à l’Assemblée, nous sommes particulièrement fiers et honorés d’avoir l’opportunité de célébrer le Premier anniversaire de la Révolution de Velours arménienne au Conseil de l’Europe, et de réaffirmer notre attachement à ces principes et valeurs fondamentaux.

Cette exposition est un hommage au courage humain, elle porte l’espoir aux militants pour les droits et libertés universels. C’est une ode à la démocratie et au Conseil de l’Europe qui a une contribution importante dans le renforcement des institutions démocratiques de l’Arménie !

Je vous remercie d’être parmi nous et vous invite à découvrir l’exposition».


Liliane Maury Pasquier, Présidente de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, et Thorbjørn Jagland, Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, ont également prononcé des discours. Des ambassadeurs et diplomates accrédités auprès du Conseil de l'Europe, des membres de l'Assemblée parlementaire, des fonctionnaires du Secrétariat du Conseil de l'Europe, y compris des représentants de la communauté arménienne étaient présents à l'exposition.

Le Premier Ministre Nikol Pashinyan a présenté à la Présidente de l'APCE, Liliane Maury Pasquier, et au Secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland, le déroulement des événements d'avril à mai 2018 présentés par les photographies.

Le Premier ministre de la République d'Arménie a également pris part au dîner offert au nom de la Présidente de l'APCE à l'occasion de la deuxième partie de la session ordinaire de l'Assemblée parlementaire de 2019. Nikol Pashinyan accompagné de Thorbjørn Jagland, a visité la cour du Conseil de l'Europe, après quoi ils ont été photographiés près du khatchkar placé près de l'entrée.

Ensuite, le Premier ministre d'Arménie a visité la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg accompagné par l’Adjointe au maire de Strasbourg, Nawel Rafik-Elmrini et par le Père Bernard Xibaut, afin de prendre connaissance de l'architecture et de l'histoire de l'une des plus grandes structures construites en moellons de grès.

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L’exposition photographique «La Révolution de Velours de l’Arménie», organisée dans le Palais de l'Europe, a pour but de célébrer l'anniversaire de la Révolution de Velours de l'Arménie. L'exposition présente différentes étapes du mouvement populaire et non violent d'avril à mai 2018, qui a conduit à des changements politiques radicaux et à des développements démocratiques en Arménie. L'exposition comprend 40 photos présentées dans un ordre chronologique qui montrent les événements qui ont eu lieu pendant la Révolution de Velours.

Les auteurs des photos sont: le photographe personnel du Premier ministre de la République d'Arménie, Tigran Mehrabian, les photographes de l'agence de presse «Armenpress» Gevorg Perkouperkian, Mkhitar Khatchaturian, Tatev Dourian, les photographes de «Photolur» Haik Baghdassarian et Vahram Baghdassarian, les photographes Ani Guevorguian et Hrant Khatchaturian.

L'exposition «La Révolution de Velours de l’Arménie» est ouverte au Palais de l'Europe du 8 au 12 avril 2019. Les organisateurs sont la délégation arménienne à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et la représentation permanente de l'Arménie auprès du Conseil de l'Europe.

Dans le cadre de l'exposition, la version anglaise de la première partie de la bande dessinée intitulée «Révolution de velours» est également présentée. La création du livre de bandes dessinées a été initiée par l'équipe «Mario» qui crée des bandes dessinées arméniennes par ses propres moyens. Le livre se compose de 5 parties, présentant les événements d'avril à mai 2018 par ordre chronologique.

Selon les auteurs, l'idée de créer une bande dessinée «La révolution de velours» est née après la victoire de la révolution et raconte comment parvenir à un changement pacifique sans violence. Les descriptions dans le livre représentent les événements sans interventions autoritaires. Les épisodes étaient basés sur des émissions et des interviews de personnages. C'est la première bande dessinée arménienne commerciale et indépendante. La présentation de la première partie du livre en arménien, russe et anglais aura lieu le 12 avril à Erevan.

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Question: Monsieur le Premier ministre, vous avez évoqué les relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en quelques mots. Mais l’Azerbaïdjan n’est pas le seul pays de la région, il existe aussi d’autres pays. Je pense qu'il y a aussi des problèmes dans vos relations avec les autres voisins. Êtes-vous satisfait du niveau actuel des relations avec eux, et si non, qu'allez-vous faire dans ce sens?

Premier ministre Nikol Pashinyan: Oui, nous avons des voisins avec qui nos relations ne sont pas très bonnes, mais nous avons aussi des voisins avec qui nos relations sont bonnes et même très bonnes. Je parle en particulier de la Géorgie et de l’Iran, avec lesquels nous entretenons des relations de haut niveau. Nous essayons de développer nos relations davantage. Bien sûr, vous savez que, malheureusement, nous n’avons pas de relations diplomatiques avec l’Azerbaïdjan et la Turquie, ce qui explique tout. Je pense que le cas de l'Azerbaïdjan est clair pour nous tous. La situation de la Turquie est un peu différente parce que la Turquie lie le fait d’établir des relations avec l’Arménie à nos relations avec l’Azerbaïdjan. L'Arménie, à son tour, n'a pas changé de position. Nous avons dit que nous sommes prêts à établir des relations avec la Turquie sans conditions préalables. En ce qui concerne nos relations avec l'Azerbaïdjan, j'ai déjà présenté notre vision et je voudrais souligner que nous imaginons de nos relations avec l'Azerbaïdjan ainsi que avec nos autres voisins dans le cadre de l’ordre du jour de paix. Je suis heureux que, lors de nos activités, notre gouvernement ait réussi à mettre l'ordre du jour de paix sur notre table de relations. Merci.

Question: Merci, Monsieur le Premier ministre, de présenter le parcours et les succès de votre pays. Je vous félicite et vous demande ce qui se passe dans les affaires pénales concernant d'anciens hommes politiques et comment la justice est garantie dans ces affaires.

Premier ministre Nikol Pashinyan: Merci pour la question, le problème de la justice aujourd'hui est le plus urgent pour nous, pour notre pays, pour notre gouvernement, car une révolution a eu lieu dans le système politique arménien, mais la révolution ne s'est pas produite dans le système judiciaire. Je peux vous assurer qu’avoir un système judiciaire parfaitement légitime, dont les décisions et les jugements sont fiables, non seulement pour la société arménienne, mais également pour la communauté internationale, est d’une importance cruciale pour nous. Et récemment, quand une délégation de l'Union européenne est venue en Arménie et ils ont écouté notre position sur la mise en place d'un système judiciaire indépendant, ils m'ont posé une question très simple: Quelle est votre summum pour créer l'indépendance du pouvoir judiciaire? Et j'ai répondu très clairement que, sur la voie d'un système judiciaire indépendant, nous sommes prêts à aller jusqu'au bout, car nous comprenons que sans un pouvoir judiciaire indépendant, nous ne pouvons garantir la fin et l'irréversibilité du renforcement institutionnel et continu de notre démocratie. Avons-nous un tel système judiciaire aujourd'hui? Malheureusement, je ne peux pas vous donner une garantie à 100%. Je peux vous garantir à 100% que notre gouvernement a abandonné la pratique existante lorsque le système judiciaire était guidé par le gouvernement. Nous avons complètement abandonné cette pratique. Cela peut sembler un peu étrange, mais par exemple, je ne suis pas sûr à 100% que d’autres leviers d’influence sur le système judiciaire n’ont pas été maintenus jusqu’à présent. Et je n'ai pas la certitude qu'il n'y a pas de corruption dans notre système judiciaire car, par exemple, il y a quelques jours à peine, un juge en Arménie a été arrêté alors qu'il recevait un pot-de-vin. Mais n’ayez pas de doutes sur le fait que nous sommes pleinement attachés au programme d’un système judiciaire indépendant. Merci.

Question: Monsieur le Premier ministre, je voudrais vous poser une question sur les relations avec l'Iran. L'Iran a des relations multiformes avec l'Europe. Comment imaginez-vous l’évolution des relations entre l’Arménie et l’Iran, notamment dans le contexte de la coopération avec l’Union européenne?

Premier ministre Nikol Pashinyan: Je peux dire que dans tous mes contacts avec de hauts fonctionnaires européens, j'ai constaté que nos partenaires européens comprenaient l'importance des relations arméno-iraniennes et sont d'accord avec notre vision de maintenir et de développer de bonnes relations. En ce qui concerne la situation internationale autour de l’Iran, comme vous le savez, nous sommes dans une situation si difficile lorsque nos amis sont sur les côtés des contradictions politiques. C'est-à-dire, et sur ce côté de la ligne, et sur l'autre côté de la ligne sont nos amis. Et, bien sûr, notre espoir, notre appel et notre désir sont que les controverses politiques, comme dans d’autres cas, se résolvent également dans la logique du dialogue. Et franchement, pendant de tous nos contacts avec nos collègues européens, j'ai vu cette même perception et cette même conscience. Bien sûr, c’est pas avec tout le monde que j'ai réussi à communiquer personnellement, mais avec nos partenaires de l'UE, nous avons trouvé un consensus sur cette. Merci.

Question: En avril 2018, cette Assemblée a adopté mon rapport sur la criminalité organisée, sur les actifs légaux et sur la facilitation de la procédure de saisie immobilière. Je sais que la lutte contre la criminalité est l'une des priorités de votre gouvernement. Pouvez-vous nous dire comment envisagez-vous votre coopération avec les partenaires internationaux dans ce domaine en termes d'application des meilleures pratiques internationales?

Premier ministre Nikol Pashinyan: Merci beaucoup pour cette question, car il était très important qu'une telle question soit posée à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Parce que maintenant en Arménie, nous discutons de la question de savoir si l’adoption de l’institut de saisie immobilière sans verdicte de culpabilité sera-t-elle acceptable pour notre pays? Et à ce propos, il existe de sérieuses préoccupations en Arménie, ainsi que parmi les représentants de l'ancien gouvernement et j’estime important de noter que cette pratique est non seulement une pratique internationalement acceptée, mais elle est également dans le cadre des engagements internationaux de Arménie depuis 2015, y compris devant le Conseil de l'Europe. Je voudrais noter que ce mécanisme est mentionné dans la Convention du Conseil de l'Europe relative au blanchiment, au dépistage, à la saisie et à la confiscation des produits du crime et au financement du terrorisme, dans la Convention des Nations Unies contre la corruption et l'Arménie a pris certains engagements sur ce mécanisme de la part de la Commission MONEYVAL du Conseil de l'Europe en 2015.

A vrai dire, de mon point de vue, c’est un mécanisme qui peut et doit vraiment être mis en œuvre en Arménie, mais comme je l’ai dit, l’Arménie est un pays démocratique , et ici les décisions ne sont pas prises par une seule personne, et nous devons avoir des discussions sur cette institution et prendre une décision à la suite de ces discussions et, bien entendu, notre coopération avec le Conseil de l'Europe sera très utile à cet égard, afin que personne ne tentera de l'interpréter ni de l'utiliser comme un outil de persécution parce que cette page de notre pays, comme je l'ai déjà dit, était fermée de façon irréversible. Merci.

Question sur l'intervention extérieure dans les processus politiques en Arménie.

Premier ministre Nikol Pashinyan: Merci. Si vous avez remarqué, j'ai souligné dans mon discours qu'aucune force étrangère n'était impliquée dans la révolution en Arménie. Et vous savez, parfois, à ce propos, la société peut voir des débats assez étranges. Lorsque, par exemple, lors de mes visites ou conférences, certains essaient de dire qu’une révolution de couleur a eu lieu en Arménie, je souligne chaque fois qu'il n'y avait pas une révolution de couleur dans notre pays, mais une révolution d'amour et de solidarité. Ici, bien sûr, la question n’est pas dans le couleur, ni dans l’amour ni même plus dans la solidarité, mais dans le contexte politique. La question est qu'il n'y avait aucune implication de force politique extérieure dans notre révolution. Il est exclu que quiconque puisse démontrer l'implication de toute force externe dans nos processus internes. Et j’ai toujours dit que c’est une question de dignité nationale pour nous et personnellement pour moi et il est important de noter que la démocratie découle vraiment de la mentalité de notre peuple. Je pense que c'est la raison pour laquelle nous avons aujourd'hui la situation dont vous avez parlé. A vrai dire, il y a différents doutes sur ce que je viens de dire. Jusqu'à présent, il y a des publications dans les médias internationaux qui évoquent un contexte géopolitique, un contexte de politique étrangère, mais je pense que chaque jour, tout le monde est de plus en plus convaincu que tout s'est passé comme je l'ai dit et c'est très important. La révolution en Arménie n’est contre aucun pays, elle n’est contre aucune organisation. Le peuple arménien a fait une révolution pour son avenir libre et heureux et nous avons l’intention de développer nos relations avec tous nos partenaires internationaux. L’Arménie est membre de l’Union Économique Eurasiatique. Nous présidons cette organisation en ce moment et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour la rendre plus efficace. Nos relations avec la Russie sont de nature stratégique et nous ferons tout notre possible pour développer ces relations. En ce qui concerne le système de sécurité, nous sommes membres de l’Organisation du Traité de sécurité collective et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour rendre notre participation plus efficace. Nous avons de bonnes relations avec l'Union européenne aujourd'hui pour la raison très concrete. La question est que le contenu de l'Accord de partenariat global et renforcé avec l'Union européenne coïncide parfaitement avec l'ordre du jour de notre gouvernement, avec l’ordre du jour de réformes que nous avons l'intention de mettre en œuvre dans notre pays. Merci.

Question: A votre avis, comment le Conseil de l'Europe contribue-t-il au développement des institutions démocratiques, de la démocratie, des droits de l'homme et de la liberté d'expression en Arménie?

Premier ministre Nikol Pashinyan: Lorsque nous parlons de démocratie, de droits de l’homme, de liberté d’expression et d’idée qu’il s’agit de valeurs européennes avec laquelle je suis tout à fait d’accord, mais laissez-moi vous dire qu'avec ma perception et notre perception, ces valeurs sont également des valeurs arméniennes. Je veux dire, nous ne percevons pas la démocratie comme quelque chose que nous avons importé dans notre pays. C’est un système de valeurs qui découle de la mentalité de notre peuple et des aspirations de notre peuple. Si nous constatons ce fait, nous pouvons affirmer qu'aujourd'hui avec le Conseil de l'Europe, nous avons absolument les mêmes perceptions que ce qu'est la démocratie et comment elle devrait se développer. J'ai dit dans mon discours, bien qu'aucune force étrangère n'ait été impliquée dans la révolution, et c'est vrai, mais l'adhésion de l'Arménie il y a 18 ans, au Conseil de l'Europe et le travail conjoint réalisé au cours de cette période ont essentiellement contribué au développement d'institutions démocratiques en Arménie. Et à cet égard, j'estime bien que les activités du Conseil de l'Europe sont efficaces en République d'Arménie. Au moins j'ai noté qu'il y avait un moment personnel aussi: une fois, je n'ai pas été emprisonné grâce au Conseil de l'Europe et une fois, j'ai été libéré de prison grâce au Conseil de l'Europe. Je considère donc que cette coopération est très efficace et fructueuse. Merci.

Question: La communauté internationale est d'avis que les dirigeants des républiques de l'ex-URSS et les membres de leur famille ont accumulé de grandes richesses au cours de ces années. Votre gouvernement a mis au point un ambitieux programme anti-corruption. On sait également que le deuxième président de votre pays est actuellement en prison. Pouvez-vous nous dire exactement quel type d’événements vous avez planifié et quels résultats vous avez déjà enregistrés dans ce domaine?

Nikol Pashinyan: Merci pour la question. Quand je pense à la chose la plus importante que je devrais faire pour lutter contre la corruption, ma seule réponse est que moi-personnellement, je ne devrais pas être impliqué dans la corruption, car il n’existe plus d’outil fiable pour lutter de manière constante contre la corruption. Et il est très important que les gens le voient et le croient, parce que je ne pense pas qu'il y ait de Premier ministre dans le monde, ou le gouvernement qui dise que vous savez, oui, j'ai l'intention de m'engager lentement dans la corruption. Tout le monde dit qu'ils ne vont pas être impliqués dans la corruption, ils luttent contre la corruption. Et de ce point de vue, la crédibilité du gouvernement et de la parole du gouvernement deviennent très importants. Et c’est la raison pour laquelle je souligne toujours sur le fait qu’en tant que dirigeant de mon pays, ma mission a du sens tant que j'ai la confiance de notre peuple. Et cela signifie que cette confiance est la condition préalable la plus importante pour pouvoir lutter contre la corruption, car je pense que nous comprenons tous que la corruption, qui a régné depuis de nombreuses années en République d'Arménie, dispose de leviers, de moyens financiers, et peut s’inverser si la lutte contre elle se produit là où il n’ya pas de confiance entre le gouvernement et le public. Bien sûr, vous avez raison et donc, d’abord, à cet égard, moi, ma famille, mes proches, nous devons être l'objet d'une attention particulière. Je trouve très important que la transparence soit l’une des institutions les plus importantes en Arménie aujourd’hui et elle avance à grands pas. Je tiens à dire qu’il y a 10 jours, une affaire pénale a été intentée contre un de mes proches parents. Je ne veux pas violer la présomption d'innocence, mais ce fait que l'affaire sera examinée en toute légalité et en toute objectivité sont une preuve supplémentaire que nous allons dans cette direction avec confiance.

Question: Après avoir rejoint le Conseil de l'Europe en 2001, l'Arménie a déclaré son engagement en faveur d'un règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh. Pouvez-vous dire quand vous allez remplir votre engagement dans les pratiques, découlant des résolutions et des documents adoptés par les organisations internationales.

Question: Monsieur le Premier ministre, une conférence des minorités religieuses et de la communauté LGBT était prévue à Erevan en novembre dernier. Toutefois, cela n’a pas été le cas en raison de l’opinion publique, notamment des pressions exercées par des politiciens, qui ont été inquiétés de la sécurité des participants. Cela témoigne des graves violations des droits des personnes LGBT, qui sont privées de la possibilité de réaliser leurs droits fondamentaux en Arménie. Quelles mesures votre gouvernement prend-il dans cette direction?

Premier ministre Nikol Pashinyan: En ce qui concerne le règlement du conflit du Karabakh par des moyens pacifiques, j’ai réaffirmé encore une fois notre engagement ici, devant vous. Je pense que le programme de paix et les propositions visant à apporter une résolution, à nos collègues azerbaïdjanais et à la société constituent une de nos tâches les plus importantes et je souligne que je suis heureux que nous ayons réussi à engager un dialogue juste, honnête et constructif avec le Président azerbaïdjanais Ilham Aliyev. Malheureusement, nous n'avons pas encore d'idées générales sur les nuances et les mécanismes du règlement de la question du Karabagh, mais le fait que nous ayons créé une atmosphère de discussion constructive et franche est déjà très bien.

À notre avis, nous devons répondre aujourd'hui à plusieurs questions importantes pour renforcement institutionnel du programme de paix. L'une de ces questions est la mise en œuvre intégrale du format du Groupe de Minsk de l'OSCE, qui implique également la participation des représentants du Haut-Karabakh au processus de paix, car il est très difficile à comprendre- comment nous allons régler le problème sans écouter la partie principale, sans lui parler.

Comme je l'ai dit dans mon discours, nos mesures visent à rétablir le dialogue entre l'Azerbaïdjan et le Haut-Karabakh dans le cadre du coprésident du groupe de Minsk de l'OSCE. Beaucoup ne le savent pas, mais une réunion directe a eu lieu entre les dirigeants du Haut-Karabakh et de l'Azerbaïdjan. Cette pratique a excsisté. Les représentants élus du Haut-Karabakh ont toujours été impliqués dans le processus de négociation, on dit jusqu'en 1998, mais je peux affirmer que jusqu'en 2018, des représentants du Haut-Karabakh étaient présents au processus de négociation. N'oublions pas qu'avant de devenir président de l'Arménie, Robert Kotcharian avait été élu président du Haut-Karabakh, à la suite de quoi Serge Sarkissian avait présenté l'Arménie, mais il était également l'un des dirigeants du Karabagh. Et nous avons essentiellement une situation où le Haut-Karabakh était représenté à la table des négociations pendant le processus de négociation. Aujourd’hui, notre tâche est de créer les conditions afin que le dialogue entre le Haut-Karabagh et l'Azerbaïdjan ne soit pas interrompue. Et ceci est un engagement très important.

En ce qui concerne la communauté LGBT, j'ai dit que l’État de droit prévaut en République d’Arménie, et tous les citoyens de la République d’Arménie ont les mêmes droits et obligations. J'ai entendu parler de l'histoire que vous avez mentionnée mais à vrai dire, je ne peux pas dire pourquoi un tel événement a été annulé, pourquoi il était planifié, quand il l'a été et quel genre d'événement il s'agissait. Je ne suis au courant de ce problème que dans des quelques publications sur les réseaux sociaux et je n'en sais pas assez sur le sujet pour vous donner une réponse plus détaillée. Merci.

Question: Monsieur le Premier Ministre, votre élection a créé des attentes pour le règlement pacifique de la République du Haut-Karabakh. Vos déclarations sur le changement de format de négociation peuvent-elles être considérées comme un pas en arrière? Votre popularité en Arménie peut-elle donner espoir que vous ferez avancer votre pays en paix, en dépit des arguments de la diaspora arménienne et de la pression exercée contre les oligarques dans le pays?

Question: Pouvez-vous expliquer pourquoi l'Arménie s'oppose continuellement aux résolutions de l'ONU concernant l'agression de la Russie contre l'Ukraine et l'annexion de la Crimée?

Premier ministre Nikol Pashinyan: Merci pour les questions, la première question concernait le format de la négociation. J'ai déjà dit que nous n'attendions absolument pas de changements dans le format des négociations et que cela ne correspond pas à nos souhaits et à notre logique. Le format, dans le cadre duquel se déroulent les négociations du règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh, est la coprésidence du groupe de Minsk de l'OSCE et lorsque nous examinerons l’histoire du Groupe de Minsk de l’OSCE et de sa création, nous verrons que la participation des représentants du Karabakh au processus de négociation était supposée. Non seulement cela a été supposé, mais également arrivé. Je viens de dire que, malheureusement, je ne me souviens plus de la date, mais je suppose que, en 1994-95-96, le président azerbaïdjanais Heydar Aliyev a rencontré le président du Haut-Karabakh, Robert Kocharyan. La rencontre a eu lieu à Moscou. Nous avons des documents pour cette communication en format trilatéral dans le cadre du groupe de Minsk de l'OSCE, c'est-à-dire non seulement trois coprésidents, mais aussi des représentants de l'Azerbaïdjan, de l'Arménie et du Haut-Karabakh ont participé et il n'est absolument pas question de changer le format de négociation. Nous posons la question de poursuivre la discussion dans le même format de négociation car vous voyez- il y a un problème simple - ce n'est pas une condition préalable pour nous, ce n'est pas un caprice. Certains ont même essayé d'appeler cela une position destructrice, mais c'est tout le contraire, parce que nous disons- voulons-nous régler le problème ou ne le voulons-nous pas? Si nous voulons régler la question, comment pouvons-nous imaginer que la question du Haut-Karabakh puisse être réglée sans la participation du Haut-Karabakh, parce que le mot occupation est souvent utilisé, mais les habitants du Karabakh sont nés au Karabakh, ont vécu au Karabakh, leurs ancêtres ont vécu au Karabakh, leurs grands-pères ont vécu au Karabakh etc. Comment une personne peut-elle occuper le territoire où il est né, où son enfant est né et où sont nés, ont vécu et ont enterré leurs ancêtres. C'est pourquoi j'ai également dit dans mon discours que chaque conflit, chaque situation devait être examiné dans son essence, car il est clair qu'il existe de nombreuses nuances et nous proposons de nous asseoir à la table des discussions, de nous assoir avec la participation de toutes les parties du conflit, de discuter de toutes les nuances et de convenir que nous ne parlons pas de non-règlement du problème, mais du règlement, de convenir que notre ordre du jour n'est pas un ordre du jour de destruction mutuelle, mais il s'agit d'un ordre du jour visant à régler d'autres problèmes.Et nous sommes guidés par cette logique.

J'ai récemment proposé des initiatives apparemment étranges. Au cours de la conférence de presse, j'ai posé une question rhétorique publique à savoir si le président azerbaïdjanais ou les dirigeants n'ont rien à dire au peuple du Haut-Karabakh et de l'Arménie. Par exemple, je voudrais pouvoir m'adresser au peuple azerbaïdjanais et lui parler. Bien sûr, maintenant je le peux, mais je ne veux pas que ce soit unilatéral et soit considéré comme une démarche provocante. Je souhaite que cette conversation commence et se déroule entre les gouvernements, les peuples, les sociétés et les jeunes car notre ordre du jour est un ordre du jour de paix et nous ne posons pas la question du changement de format. Dans la même logique, je voudrais aussi répondre aux questions sur la Crimée et sur les résolutions. Vous savez, je viens d'assumer les responsabilités de dirigeant du pays, j'étais député et parfois il m'est étrange de voir comment les gens utilisent les tribunes créés pour la paix pour provoquer des guerres, aggraver les guerres et aggraver les conflits. Je pense que dans tous les cas, nous devrions rester dans la logique du dialogue. Il n'y a pas de conflit dans le monde aujourd'hui pour lequel je pense qu'il est juste de résoudre ce conflit en appliquant la violence les uns contre les autres. Les plates-formes internationales devraient également être utilisées dans cette logique et nous essayons de tout faire, je ne suis pas sûr que cela réussisse toujours parce que je dis que dans la plupart des cas, nous sommes dans une situation quand nos amis sont dans des deux côtés des conflits et des lignes, et il est très difficile de choisir entre ami et ami. Parfois, tu dois faire ce choix, mais notre choix, le choix global, est la paix, le dialogue, la stabilité et le développement. Sur le fait d'être pro-européen ou pro-russe: quand j'étais un politicien d'opposition, j'ai déclaré que je n'admettais pas qu'il devrait y avoir des forces politiques et des politiciens pro-russes, pro-européennes et pro-américaines en Arménie et en général dans tout autre État, parce que, par l'exemple de l'Arménie, je me considère comme un homme pro-arménienne. Et je pense que les hommes français devraient être pro-français, les hommes ukrainiens - pro-ukrainiens, et les hommes russes - pro-russes. Que veut dire être pro-arménien par logique internationale? Cela signifie que nous devons construire des relations constructives et positives avec tous nos partenaires internationaux et nous devons essayer de régler nos relations avec tous nos voisins. Merci.

* * *

Le Premier ministre Nikol Pashinyan a rencontré a rencontré des représentants de la communauté arménienne de Strasbourg et des villes voisines le 11 avril dans le cadre de sa visite de travail à Strasbourg. La rencontre a eu lieu au centre de l’Association Parlementaire Européenne.

Remerciant pour l’accueil chaleureux, le Premier ministre Pashinyan a dit: «Chers Compatriotes, je suis très heureux de notre rencontre. C’est un impératif pour moi de rencontrer nos compatriotes lors de mes visites et c’est très important pour nous aujourd’hui et pour l’Arménie, car la nouvelle situation en Arménie et autour de l’Arménie crée pour nous une nouvelle opportunité exclusive de consolider véritablement notre potentiel national, de pouvoir enregistrer une nouvel état d'unité nationale et d'unir nos forces pour la réalisation de nos rêves nationaux.

Je voudrais vous remercier d'avoir répondu à l'invitation de la réunion d'aujourd'hui , je voudrais vous remercier également pour le fait que vous, étant physiquement loin de l'Arménie, néanmoins, pendant ce temps, vous n'avez pas quitté l'Arménie pour un moment. Ceci est très important car si vous êtes en Arménie avec le cœur, cela signifie qu'être physiquement en Arménie n’est qu’une question de temps et de technique. Il est très important pour nous que l’Arménie devienne un centre de rassemblement national des Arméniens et le meilleur endroit à vivre pour chaque citoyen, chaque Arménien.

Nous imaginons ceci comme suit: Faire de la République d'Arménie un pays d'opportunités pour que chacun puisse réaliser ses capacités, son talent, ses compétences, pour que tout le monde puisse travailler, gagner de l'argent et accomplir son travail avec plaisir. Permettez-moi de dire que ce processus a déjà commencé en République d’Arménie car qu'est-ce qui est important pour un citoyen? À mon avis, le sentiment le plus important pour le citoyen est l’estime de soi dans son pays. Et le fait qu'aujourd'hui le citoyen de la République d'Arménie soit l'autorité suprême de la République d'Arménie, je pense que personne ne doute, non seulement les Arméniens, les citoyens de la République d'Arménie et mais aussi la communauté internationale tout entière. Je sais, je vois que la plupart des personnes présentes sont des citoyens de la République d'Arménie et je voudrais vous adresser la phrase que j’utilise traditionnellement toujours dans mes rencontre:

Mon cher peuple,
Fiers citoyens de la République d'Arménie,
Je vous aime tous, je suis fier de vous tous et je m'incline devant vous tous».

Le Premier ministre Nikol Pashinyan a ensuite répondu aux questions des représentants de la communauté arménienne. À la question de savoir si le gouvernement avait un programme pour promouvoir l'immigration de nos compatriotes vivant à l'étranger, le Premier ministre a noté: «Dès le début, cette question a été et reste à notre ordre du jour. Il y avait différentes idées et maintenant il y en a. Par exemple, il y avait une telle question quant aux opportunités que nous avons créées et créons pour les immigrants potentiels. Il y avait par exemple une idée d'accorder des prêts préférentiels, des opportunités, etc., mais une question très simple s'est posée lors de ces discussions. Beaucoup de citoyens arméniens qui sont en Arménie et qui ont besoin des mêmes opportunités peuvent poser une question très logique et dire ce qui suit: nous sommes restés ici et pour utiliser ces programmes, que suggérez-vous, d’aller vivre à l’étranger pendant cinq ans, puis de revenir et en profiter? Et nous avons formulé le but: nous devons simplement créer des chances égales pour tous, car il doit y avoir un état vraiment légal, la loi devrait fonctionner. Les chances, l'accès des personnes à l'activité économique doivent être égaux, et en general, le pays devrait être attrayant pour vivre, attrayant pour les chances ».

Le Chef du gouvernement a présenté sa vision de la solution des problèmes sociaux et a noté que les possibilités de mise en œuvre d’un programme de promotion de l’immigration sont en cours de discussion. «Il est important pour nous d'affirmer que, idéologiquement, la solution des problèmes sociaux et des problèmes en général est impossible sans travail. Au quotidien ou bien chez nous, existe-t-il un tel objectif qui peut être atteint sans travail? Il n'y a pas un tel objectif, et nous pensons donc que nous devons créer des opportunités pour nos citoyens. Lorsque je parle de citoyens, je parle de tous les Arméniens, parce que j'estime que tous les Arméniens sont des citoyens de la République d'Arménie. À propos, il y a une justification légale. si nous ouvrons le préambule de notre Constitution, où rien n'a changé à la suite de tous les changements, c’est le peuple arménien qui est considéré comme l'organe qui adopte la Constitution de la République d'Arménie, comme le fondateur de la République d'Arménie, pas les citoyens de la République d'Arménie, pas les personnes qui ont participé aux élections, mais le peuple arménien. Donc, quand je dis -le citoyen, je parle du peuple arménien en général.

Récemment, lors de la réunion avec les Arméniens de Vienne, une idée est apparue: comme nous avons des projets hypothécaires- des appartements pour jeunes familles, des appartements pour jeunes professionnels- un tel programme devrait également être créé pour les immigrés, ce qui signifie offrir des prêts hypothécaires à certaines conditions à des taux plus abordables. Maintenant, nous - le Gouvernement et la Banque centrale, travaillons ensemble à la mise en œuvre de ce programme».

L'un des participants à la réunion a demandé au Premier ministre de la comparaison de ses idées, en tant que politicien de l'opposition puis en tant que Premier ministre de la République d'Arménie, à qui le Premier ministre a répondu: «À vrai dire, mes idées sur l'état du pays et la situation dans un certain nombre de domaines étaient bien meilleures que ce que je vois actuellement, dans la réalité. Mais en général, il y a beaucoup de discussions sur la manière dont les processus devraient se dérouler, si tout se passe comme prévu en Arménie, comme je l'imaginais. Oui, permettez- moi de vous dire que tout se passe comme je l'imaginais.

Cela fait un an depuis qu'ils disent, aie, la situation économique, la stratégie, l'idéologie. Notre idéologie économique est très claire: nous disons - la même formule, que nous avons mise à la base de notre révolution politique, nous mettons cette même formule à la base de la révolution économique. Quelle est la formule? Encourager les efforts individuels, aider une personne à croire en sa propre force pour qu’elle puisse s’engager dans une activité économique, encourager le talent de notre peuple. Par exemple, nous avons réalisé 11 projets agricoles, dont la plupart étaient sans précédent. Aujourd'hui, que disons-nous aux gens? Nous disons, cher citoyen, si, par exemple, vous créez une étable répondant à ces normes, dans la commune frontalière, nous vous rembourserons 70% du montant que vous dépensez, c’est-à-dire qu’une personne y investit et que nous lui rendons 70% de ce montant. Il y a des gens qui ont la possibilité de faire un tel investissement, mais celui qui n'a pas la possibilité de faire ce qu'il devrait faire? À cette personne, nous proposons des prêts à bas prix sans précédent de 2, 3, 5%, et nous offrons aujourd'hui cette opportunité.
Personne en Arménie aujourd'hui ne peut dire: «Je veux faire des affaires, ils ne me permettent pas de faire des affaires». Je n'exclus pas qu'il y aura de tels cas, mais ils nous sont cachés. Si nous trouvons ceux qui le font, nous savons ce qui va leur arriver».

Parlant de la situation économique et du succès du gouvernement dans l'économie, Nikol Pashinyan a dit: «Dans l'histoire du monde, vous ne trouverez pas de deuxième cas lorsqu'une révolution a eu lieu dans le pays et qu'il n'y a pas eu d'effondrement économique, la récession n'a pas suivi cette révolution. Nous avons maintenant un indice de croissance économique. Le nombre d'emplois en République d'Arménie a augmenté de 51 000 au cours des 10 derniers mois. C'est un total de 10% du marché du travail. Bien sûr, aujourd'hui, nous ne pouvons pas dire avec certitude quelle partie de ces emplois a été créée à partir de rien et quelle partie sort de l'économie souterraine, mais en tout cas, c'est un succès sans précédent. Pendant 25-30 ans, nous avons dit que nous devrions lutter contre l'économie souterraine. À présent, selon les données du premier trimestre, les recettes budgétaires de l'Arménie ont été réalisées à hauteur de 11 milliards de drams de plus. Cette année, les recettes du budget de l’État arménien seront réalisées à hauteur de 40 milliards de drams de plus, au moins. Cela signifie que nous allons construire des routes et augmenter les salaires du personnel militaire de 10% en juillet, et les salaires des enseignants à partir du 1er septembre. Nous avons déjà augmenté le salaire de 15 000 travailleurs de la santé depuis le 1er janvier, nous avons apporté et conformé des allocations et des pensions de 82 000 allocataires et retraités au minimum vital. Avec le changement du système de retraite, nous avons augmenté le salaire de 200 000 personnes à partir du 1er juillet. A présent, nous avions une activité économique de 5,6% en janvier après les difficultés économiques. En février, nous avions un indice d'activité économique de 7%.

Quand ils disent que le gouvernement n'a pas de stratégie économique, la politique économique n'est pas bonne, savez-vous quelle est la raison? Parce que toutes les personnes qui protestent ont une compréhension de la politique économique; selon eux, le gouvernement n'est pas actionnaire de différents business, n'intervient dans des affaires différents business, il se sent mal et est mal à l'aise. Et admettons que les entreprises traditionnelles, qui sont en Arménie aujourd'hui, ne sont pas habituées à suivre cette logique parce que nous leur disons que nous ne voulons rien d'eux, mais seulement qu'ils travaillent et paient des impôts.

Oui, l'élite économique de l'Arménie est sous le choc, elle ne comprend pas, ils disent d’accord, ils ne veulent rien de nous, ils veulent seulement des impôts légales, donc où nous trompent-ils? Ils sont choqués, ne comprennent pas ce qui se passe et ils s'inquiètent de l'absence de politique économique, car ils connaissent la politique économique suivante: vous donnerez tant d'impôts, vous couvrirez tellement, vous partagerez votre partie avec celui-ci, vous vendrez cette partie à celui-ci, cette voiture peut être achetée, cette voiture ne peut pas être achetée. C'est une conversation ridicule. Aujourd'hui, des processus réels économiques ont lieu en Arménie et si les processus économiques ne se poursuivaient pas, alors où devrions-nous percevoir ces taxes et impôts? En même temps, je tiens à souligner que lorsque nous parlons tant de taxes, nous n'avons pas d'alarmes visibles du domaine économique nous n'avons pas d'alarmes visibles venant du domaine économique nous n'avons pas d'alarmes visibles provenant du domaine économique indiquant que l'administration fiscale les terrorise. Personne ne terrorise personne».

Parlant des changements démocratiques en Arménie, le Premier ministre Pashinyan a déclaré: «Depuis que nous sommes devenus membres du Conseil de l’Europe, nous sommes venus ici et avons été représentés comme semi-autoritaires. Ce que nous avons eu était à moitié. Nous sommes aujourd'hui au sein du Conseil de l'Europe en tant qu'Etat pleinement démocratique et personne ne met en doute ce fait, c.-à-d. comment se fait-il que, 20, 25, 30 ans, chaque fois- en avant, en avant, mais on se moquait déjà- après chaque élection, vous dites en avant, si tout se passe de cette façon, nous ne pourrons pas y arriver avant les 50 prochaines années. Alors, comment se fait-il qu'en quelques mois, l'Arménie devienne un pays véritablement démocratique? Comment est-ce arrivé? Quel miracle est-ce arrivé? Je veux dire, qu’en tant que Premier ministre, chaque jour, je suis plus confiant que nous remplissons nos tâches».

Le Premier ministre Nikol Pashinyan a ensuite proposé de poursuivre la réunion dans la cour du centre de «l'Association des parlementaires européens» , où se trouvaient également de nombreux représentants de la communauté arménienne. S'adressant à eux, le Chef du gouvernement arménien a déclaré: «Cette réunion est aussi importante pour moi que le discours et la réunion à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe car il est très important de noter que le changement le plus important en Arménie est le suivant: Aujourd'hui, les autorités arméniennes ont la légitimité de représenter tous les Arméniens, parce que la révolution a eu lieu non seulement par les efforts des personnes présentes en Arménie. Cette révolution aurait été impossible sans la participation de nos compatriotes de la diaspora et je sais qu'il y a des gens ici qui sont venus de Strasbourg, de différentes régions de la France, même d'Allemagne. Je voudrais vous remercier tous pour votre participation active à la révolution et je tiens à dire que la raison du rassemblement national est que la révolution a été la victoire de chacun de vous. Il n'est pas nécessaire du tout que tout le monde était physiquement présent sur la Place. Avec votre soutien moral dans les réseaux sociaux, nous vous avons donné beaucoup de force, et puis en tant que participant à la révolution, l'organisateur, vous nous donnez une grande force avec votre énergie. Et maintenant aussi, votre soutien est important pour nous en tant que gouvernement et pour moi en tant que Premier ministre.

Quand j'ai été élu Premier ministre, je suis arrivé sur la Place de la République et je me suis adressé au peuple et j’ai dit: Mon cher peuple, vous avez gagné aujourd'hui, et la raison de cette victoire n'est pas que j'ai été élu Premier ministre de la République d'Arménie, mais le fait que vous ayez décidé qui sera le Premier ministre de la République d'Arménie. Et aujourd’hui, mon message principal à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe était que désormais, en République d’Arménie, c’est le peuple qui décide qui sera le pouvoir, qui sera l’opposition, et c’est la plus grande réussite que nous ayons accomplie. Avant la révolution, la jeunesse arménienne a scandé depuis des années: nous sommes les propriétaires de notre pays. Aujourd'hui c'est constaté comme réalité parce que le citoyen de la République d’Arménie est le propriétaire de la République d’Arménie et je crois que vous êtes tous ici aujourd'hui en tant que citoyens fiers et dignes.

Et donc,
Vive la liberté!
Vive la République d'Arménie!
Vive nous et nos enfants qui vivent et vivront dans une Arménie libre et heureuse»!

Le Premier ministre a ensuite répondu aux questions de nos compatriotes concernant la politique intérieure et extérieure de l'Arménie, les réformes dans le pays, le développement économique et social, etc.

La délégation dirigée par Nikol Pashinyan est revenue à Erevan le 11 avril au soir.

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