Communiqués de presse

Nikol Pashinyan et Jean-Claude Juncker ont fait des déclarations; Le Premier ministre arménien et Johannes Hahn ont répondu aux questions des journalistes

05.03.2019

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Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan, qui se trouve à Bruxelles pour une visite de travail, et le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ont fait des déclarations pour les médias après les négociations.

Ensuite, le Premier ministre Nikol Pashinyan et le Commissaire européen à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage, Johannes Hahn, ont répondu aux questions des journalistes.

Premier ministre de la République d'Arménie, Nikol Pashinyan: «Monsieur le Président,
Monsieur le Commissaire Hahn
Chers représentants des médias,

Je voudrais remercier le Président Juncker et la direction de l'UE pour l’accueil chaleureux et pour les discussions constructives.

Nous avons eu aujourd'hui des discussions très productives dans le contexte du partenariat actuel entre l'Arménie et l'UE, en particulier dans le contexte de la transformation démocratique irréversible en Arménie au printemps dernier. J'ai de nouveau souligné l'engagement des nouvelles autorités arméniennes à renforcer l'état de droit, à promouvoir la démocratie, à éliminer la corruption et à lutter contre les monopoles artificiels, le mécénat économique et l'oligarchie afin de garantir le libre exercice des droits fondamentaux en Arménie.

En même temps, il est évident que nous avons besoin d’une économie forte et viable pour rendre la démocratie viable. C’est pourquoi notre prochaine étape consiste à approfondir la démocratie par le biais de changements révolutionnaires et de réformes économiques. C'est l'un de nos objectifs principaux et la pierre angulaire de notre nouveau programme gouvernemental.

L'Union européenne est notre principal partenaire commercial et le plus grand donateur. Au cours des négociations, j'ai présenté au président Jünger la vision de notre gouvernement et nos priorités, qui ont donné lieu à de bons échanges. La visite d'aujourd'hui et nos discussions avec les dirigeants de l'UE montrent que nous sommes à la fois intéressés et prêts à approfondir notre partenariat.

Je suis heureux de noter que nous sommes d'accord avec le président Juncker que nous devrions poursuivre et élargir notre coopération avec l'Union européenne afin de résoudre ces problèmes et de mettre en œuvre l'ambitieux programme de réformes du gouvernement, avec le soutien technique et financier de l'Union européenne. Ce soutien permettra au gouvernement arménien d’accélérer les réformes et de les rendre plus efficaces.

En ce sens, l'Accord de partenariat global et renforcé UE-Arménie est une plate-forme importante. Les autorités arméniens ont à maintes reprises démontré leur engagement et leur volonté politique d'appliquer efficacement ce document. Cet accord et la feuille de route sont importants. Au cours de notre rencontre, nous avons également discuté des moyens d’accélérer le processus de ratification par les États membres de l’UE ce qui nous permettra de tirer pleinement parti des possibilités offertes par cet accord.

La Commission interministérielle coordonnant la mise en œuvre de l'Accord de partenariat global et renforcé et du document des priorités UE-Arménie, en collaboration avec nos partenaires européens, achèvera l'élaboration de la feuille de route pour la mise en œuvre de l'Accord. En même temps, les délibérations entre le gouvernement et la société civile devraient commencer sur la feuille de route. En générale, nous considérons que l’Accord global et renforcé et la Feuille de route sont les directives les plus importantes pour le processus de réforme.

Lors de toutes mes rencontre avec les dirigeants de l'UE, nous avons discuté de l'importance de lancer un dialogue sur la libéralisation du régime de visas, qui reste une priorité absolue dans nos relations bilatérales. J'ai demandé la contribution du président Juncker à cette question. J'ai également réaffirmé la détermination du gouvernement arménien à mettre en œuvre le document intitulé «20 prémisses de 2020» et à en présenter les résultats.

Nous avons également évoqué le processus pacifique du conflit du Haut-Karabakh. J'ai exprimé notre gratitude pour la position équilibrée de l'UE sur le conflit du Haut-Karabakh, qui soutient les coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, leur position et leurs efforts. Nous avons également abordé les développements régionaux et internationaux.

Résumant, je voudrais souligner encore une fois le haut niveau de notre dialogue politique, l'atmosphère de compréhension mutuelle qui est prioritaire dans nos relations avec l'Union européenne.

Je voudrais, encore une fois, remercier le président Juncker pour l’accueil chaleureux et pour le dialogue positif».

Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker: «Bienvenue à Bruxelles, Monsieur le Premier ministre. Je suis très heureux de vous saluer et de vous féliciter à l'occasion des élections de l'an dernier. La victoire de votre force politique est une bonne nouvelle pour l'Arménie et pour nous. Le Premier ministre a placé le programme des réformes et la coopération avec l'Union européenne au cœur de l'ordre du jour et nous saluons cet engagement. Plus la République d’Arménie se réformera, plus nous soutiendrons l’Arménie, tant sur le plan financier que politique.

Nous avons prévu de fournir 176 millions d'euros à l'Arménie pour la protection des droits de l'homme et des réformes fondamentales pour 2017-2020. Mais comme le Premier ministre l’a noté à maintes reprises, il reste encore beaucoup à faire, notamment dans le domaine de la lutte contre la corruption et de la réforme judiciaire. Nous savons que le Premier ministre considère ces objectifs avec sérieux et a l'intention de travailler dans cette direction. Nous avons également parlé du dialogue sur la libéralisation du régime des visas. Aujourd'hui, comme nous l'avons noté à plusieurs reprises, les conditions techniques sont déjà remplies et il est maintenant temps de coopérer avec tous les États Membres afin que nous puissions progresser ensemble.

Moi-personnellement, ainsi que le Commissaire Hahn, nous sommes prêts à soutenir ce processus autant que possible et parlant au Premier ministre, nous avons dit que nous renforcerions un dialogue plus fort avec les États membres qui sont conséquents dans cette question. Et en tant que Commission européenne, nous sommes pour le commencement de négociations sur la libéralisation des visas dès que possible. Ceci est important tant pour l'Arménie que pour l'Union européenne. C’est une question à laquelle nous sommes très attachés. Nous ne voulons pas que les gens nous perçoivent seulement à travers les institutions, nous voulons que les gens voyagent librement, que les Arméniens se rendent librement en Europe, sans visa, pour mieux se connaître. Nous prévoyons également six programmes pour renforcer les liens avec les voisins. La continuation est cruciale, les gens doivent communiquer entre eux, mais pas seulement les etats et les gouvernements. Et nous essayons de tout faire en la matière. J'ai passé plus de temps avec le Premier ministre que prévu, et je devrais partir dans quelques minutes, mais je vais écouter attentivement mon ami Nikol et le Commissaire.

Je dois dire que l’Arménie et l’Union européenne progressent ensemble. Je m'adresse maintenant principalement aux participants arméniens à la conférence de presse. Nous sommes des alliés et nous sommes prêts à aider l'Arménie autant que l'Arménie voudrait recevoir notre aide.

Question: La deuxième étape de la révolution en Arménie a commencé, la révolution économique, je voudrais savoir quels aspects de la coopération voyez-vous avec l'Arménie et dans quels domaines, en tenant compte de votre principe «plus pour plus»? Merci.

Commissaire européen à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage, Johannes Hahn - Le Premier ministre a indiqué qu’il y a une semaine, l'Arménie nous avait présenté une feuille de route concernant 13 projets concrets et nous avions convenu que le développement économique, c'est-à-dire le soutien au secteur des affaires, devait faire l'objet d'une grande attention. Pour cela, nous avons déjà créé un résultat: Les banques locales opérant avec des fonds européens peuvent octroyer des prêts en monnaie locale aux petites et moyennes entreprises et aux micro-entreprises pour éliminer les risques de change. C'est pour l’aspect économique, mais l'économie a besoin des infrastructures. C'est pourquoi la connectivité est très importante dans notre ordre du jour, ce qui nécessite des investissements dans le développement des routes et des voies ferrées. Et cela nécessite également des réseaux électriques, le transport de l’électricité, l’exportation, etc. L'efficacité énergétique est une autre question qui, d’une part, crée beaucoup d’emplois non pas dans l’industrie, mais dans les petites et moyennes entreprises. Nous étudions maintenant ensemble les programmes les plus urgents, mais il doit exister différents programmes. Nous ne pouvons pas faire une seule chose et ignorer d’autres choses et, comme l’a dit notre Président, nous sommes prêts à aider l’Arménie dans tous ces efforts.

Question: Récemment, vous avez rencontré plusieurs fois vos homologues azerbaïdjanais. Nous aimerions savoir s’il existe de nouveaux accents qui peuvent être publié. Dans l’affirmative, nous aimerions savoir la réponse de M. Hahn à la question de savoir comment l'Union européenne peut-elle contribuer à l'accélération du règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh?

Nikol Pashinyan: Vous savez que nos contacts avaient un caractère informel et en général, nous n’avons pas parlé des moyens de réglementer la question du Karabakh. Donc, dans votre question, je pense qu'il y a une mésentente quant à savoir s'il y a quelque chose à ajouter. Nous devons juste commencer à en discuter et j'ai déjà dit à Téhéran que notre prochaine réunion serait consacrée, y compris des discussions sur le format des négociations, parce que nous pensons et que notre position n'a pas changé, qu’il est nécessaire de créer tout d'abord un format efficace pour le règlement effectif du problème, dont le but est d’assurer la participation du Haut-Karabakh au processus de négociation.

Johannes Hahn: Tout d'abord, je voudrais noter qu'après la nomination du nouveau Premier ministre, une opportunité a été créée pour de nouvelles rencontre entre les dirigeants et les ministres des affaires étrangères. Les nouvelles rencontre sont déjà une percée. En ce qui concerne notre soutien, je pense que nous devrions tout laisser dans le format actuel où les discussions et les négociations sont en cours, sans rien créer de nouveau. Mais les moyens pour le renforcement de la confiance mutuelle sont très importants. Et que pouvons-nous faire de l'extérieur en tant qu Union européen? Nous pouvons soutenir toute la région, nous pouvons promouvoir la coopération entre les pays dans différents domaines. En d'autres termes, les opportunités devraient être nombreuses et certaines choses nécessitent du temps. Mais je pense que les conditions dans la région sont assez favorables pour améliorer encore la situation régionale. Nous devons apporter notre soutien, mais uniquement à la demande des parties, car elles savent quoi faire, comment travailler ensemble et nous devons être prêts à aider si les parties nous le demandent.
 

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