Chers Compatriotes,
Cher peuple,
Citoyens fiers de la République d'Arménie,

Comme je l'ai dit, je démissionne aujourd'hui du post du Premier ministre de la République d'Arménie. Le but de cette démission n'est pas de quitter le poste de Premier ministre, c’est-à-dire d’échapper à mes responsabilités, mais au contraire de mettre fin à notre révolution de velours, non violente , en organisant des élections législatives anticipées et en rendant le pouvoir au peuple.

La feuille de route pour la tenue d'élections parlementaires anticipées est la suivante: Après ma démission, le Président de la République accepte la démission du Gouvernement; Au cours des 14 prochains jours, le Premier ministre ne sera pas élu deux fois à l'Assemblée nationale et l'Assemblée nationale sera démise de ses fonctions et des élections parlementaires anticipées seront nommées par le Président de la République.

Pendant toute cette période, les membres du Gouvernement continueront de s'acquitter de leurs responsabilités et je continuerai à exercer les pouvoirs constitutionnels du Premier ministre de la République d'Arménie, c'est-à-dire que je continuerai à être le garant de la victoire du peuple, et si vous votez pour notre pouvoir aux élections de décembre, je serai réélu Premier ministre de la République d'Arménie.

Bien sûr, beaucoup ont peur et posent la question: si les forces parlementaires désignent un autre candidat au poste de Premier ministre, sommes-nous prêts pour un tel scénario?

Je ne veux même pas dire que les événements du 2 octobre ont montré que nous sommes plus que prêts à tout scénario, car aucune force ne peut résister à la volonté du peuple.

Mais à présent, je ne veux pas discuter d’un tel scénario, même s’il ya des contradictions, des débats acerbes avec un certain nombre de forces parlementaires, je ne peux pas penser qu’elles ont l’intention et le but d’agir contre la sécurité nationale du peuple et contre l’Arménie.

Les forces parlementaires ont montré que, indépendamment de toutes les contradictions et interprétations erronées, notre État, sa stabilité et sa sécurité constituaient également une ligne rouge pour elles, et je suis convaincu qu'elles ne franchiraient jamais cette ligne.

Surtout que le Parti républicain d'Arménie, le bloc Tsarukyan et la Fédération révolutionnaire arménienne ont déclaré publiquement qu'ils ne vont pas ni nommer, ni élire un premier ministre.

Je tiens également à dire aux représentants de l'ancienne majorité de l'Assemblée nationale que nous vous avons critiqué, oui, mais cela ne signifie pas que nous recherchons des ennemis en Arménie ou devrions rechercher.

Au cours de toutes mes activités politiques, j'ai dit, maintenant je veux répéter. En Arménie, parmi les arméniens je n'ai pas eu d'ennemis, je n'en ai pas et je n'en aurai pas.

Et je voudrais souhaiter le succès aux forces politiques lors des élections législatives anticipées et confirmer que notre gouvernement garantira la libre volonté du peuple aux élections.

Bien que cette démission soit de nature formelle, mais le moment est vraiment excitant, car nous résumons ainsi la nouvelle phase de notre révolution et entrons dans une nouvelle ère.

Et maintenant, en parlant des cinq derniers mois, je tiens à vous remercier pour votre soutien et votre confiance. Je tiens à présenter mes excuses à tous ceux que j'ai déçus, dont les espoirs ne sont pas justifiés, dont l'enthousiasme s'est éteint.

Mais chers compatriotes, je veux que vous sachiez. toutes vos douleurs sont dans mon coeur, tous vos besoins sont dans mon esprit, tous vos rêves sont dans mon âme et me donnent des ailes et me donnent la force de me tenir devant vous et de dire, tout ira bien, tout sera très bien.

Préparez-vous de nouvelles victoires, préparez-vous à construire une nouvelle et puissante Arménie, une Arménie libre et heureuse.
Je vous aime tous, je suis fier de vous tous, je m'incline devant vous tous.
Et donc,
Vive la liberté!
Vive la République d'Arménie!
Vivent nos enfants qui vivent et vivront dans une Arménie libre et heureuse.