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Visite officielle du Premier ministre de la République d'Arménie Nikol Pashinyan en Iran

27.02.2019 - 28.02.2019

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan, accompagné de son épouse Anna Hakobian et de la délégation gouvernementale de la République d'Arménie, est arrivé en Iran pour une visite officielle à l'invitation du Président de la République islamique d'Iran, Hassan Rouhani.

De l'aéroport Mehrabad de Téhéran, la délégation dirigée par le Premier ministre Pashinyan s'est rendue au palais de Sa'dābād, où s'est déroulée la cérémonie d'accueil officielle.

Après l'interprétation d'hymnes nationaux des deux pays, Nikol Pashinyan et Hassan Rouhani ont salué les membres des délégations, après quoi les négociations de haut niveau ont été lancées.

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La rencontre entre le Premier ministre Nikol Pashinyan et le Président iranien Hassan Rouhani s'est tenue palais de Sa'dābād de la République islamique d'Iran. La rencontre a commencé en format restreint et a été poursuivi en format élargi.


Hassan Rouhani a remercié le Premier ministre Nikol Pashinyan d'avoir accepté son invitation à se rendre en Iran.

«Soyez le bienvenu en Iran! Je vous félicite pour les changements survenus en Arménie, qui étaient l'expression de la volonté du peuple. Nos relations historiques ont toujours été amicales et nous voulons renforcer et développer ces relations. L’Iran veut toujours avoir de bonnes relations avec ses voisins, en particulier avec l’Arménie, et les maintenir. Je suis convaincu que votre visite en Iran contribuera au renforcement des relations bilatérales sur les plans politique, économique et humanitaire».

Le Premier ministre Pashinyan a remercié M. Rouhani pour l’invitation et pour l’accueil chaleureux, ajoutant:

«L’Iran et l’Arménie sont proches non seulement sur le plan géographique, mais aussi sur le plan de leurs liens d’amitié et nous avons eu maintes fois l'occasion de souligner leur importance. Des changements importants sont en cours en Arménie, qui sont des processus complètement nationaux et aucune force externe n’a été impliquée dans ces processus. C'est un point de principe dans la compréhension des processus. Je suis persuadé que de nouvelles opportunités se sont ouvertes dans nos relations et que nous avons la volonté politique de les mettre en œuvre», a noté Nikol Pashinyan.

Le Chef du gouvernement a souligné qu'il se rendait en Iran pour la troisième fois: pour la première fois en tant que journaliste, pour la deuxième fois en tant que député, pour la troisième fois en tant que Premier ministre.

«Cela renforce également notre attitude amicale envers l'Iran. Au cours de notre entretien privé, nous avons discuté de questions importantes et j'espère que lors de cette visite, nous serons en mesure de résoudre certains de ces problèmes», a déclaré le Premier ministre.

Hassan Rouhani s'est déclaré convaincu que la volonté politique des deux parties est suffisante pour renforcer les relations arméno-iraniennes.

Les interlocuteurs ont exprimé leur confiance qu'à l'avenir, l'Arménie et l'Iran vont non seulement maintenir des relations de haut niveau fondées sur la confiance mutuelle, mais aussi les élargir et les approfondir.

Le Premier ministre arménien et le Président iranien ont estimé que la construction de la troisième ligne de la transmission électrique de 400 kV entre l’Iran et l’Arménie est l’un des programmes les plus importants de l’ordre du jour économique bilatéral qui permettra d'accroître le volume des échanges d'électricité et de gaz entre les deux pays, contribuant ainsi au développement des relations économiques et au développement de la coopération régionale dans ce domaine.

Les parties ont également attaché une grande importance à la mise en œuvre du plan hydroélectrique de Meghri et ont convenu de mettre en œuvre des mesures concrètes dans cette direction dans un proche avenir.
Les interlocuteurs ont accepté que les échanges commerciaux bilatéraux ne correspondent pas au niveau des relations politiques. Ils ont estimé nécessaire de tout mettre en œuvre pour accroître le volume des échanges commerciaux bilatéraux et activer les investissements mutuels.
À cet égard, Nikol Pashinyan a évoqué les mesures prises par le Gouvernement arménien qui visent à rendre l’environnement d’investissement plus attractif.

Du point de vue de l'intensification des relations commerciales et économiques bilatérales et régionales, les parties ont souligné qu'il importe de ratifier l'accord conclu entre l'Union économique eurasienne et l'Iran par les parlements. Nikol Pashinyan et Hassan Rouhani se sont déclarés convaincus que l'accord créerait de nouvelles possibilités de renforcement des relations commerciales et économiques entre les deux pays. Ils ont exprimé l'opinion selon laquelle lorsque l'accord entrera pleinement en vigueur, il sera utile d'organiser une exposition-vente de produits arméniens et iraniens à Erevan et à Téhéran, ainsi qu’un forum d'entreprises.

L’une des principales sphères de la coopération entre l’Arménie et l’Iran a été considérée l’élaboration de corridors de transport internationaux, la participation éventuelle de la partie iranienne à la construction de tronçons distincts du programme de corridors routiers Nord-Sud.

Au cours de la rencontre élargie, les chefs des secteurs de l'énergie et des transports des deux pays ont présenté des détails sur les discussions sur le développement de la coopération.

Nikol Pashinyan et Hassan Rouhani ont également souligné l'importance du travail actif de la Commission intergouvernementale arméno-iranienne. Ils ont convenu de tenir la prochaine session de la Commission cet été. Les interlocuteurs ont évoqué la promotion de la coopération dans le domaine de l'agriculture et les possibilités d'accroître les exportations de viande arménienne vers l'Iran.

Les parties ont également échangé des idées sur les possibilités d'élargir la coopération dans les domaines des technologies de l'information, des soins de santé, en particulier des produits pharmaceutiques, du tourisme, de la protection de la nature et des domaines humanitaires.

Nikol Pashinyan a souligné que la coopération arméno-iranienne favorise la paix et la stabilité dans la région et a ajouté que l'Arménie apprécie hautement la position équilibrée de l'Iran sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh.

Nikol Pashinyan et Hassan Rouhani était du même avis que le règlement global et durable du conflit du Haut-Karabakh n’est possible que de manière pacifique, dans le format du groupe de Minsk de l'OSCE.

Dans ce contexte, les interlocuteurs ont également échangé des points de vue sur d’autres questions régionales.

À la fin de la rencontre, les dirigeants des deux pays ont chargé les responsables des gouvernements arménien et iranien de poursuivre les discussions actives pour les transformer en accords concrets avant la séance intergouvernementale.

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Après la rencontre, le Premier ministre de la République d'Arménie, Nikol Pashinyan, et le Président de la République islamique d'Iran, Hassan Rouhani, ont fait des déclarations pour les représentants des médias.

Président de la République islamique d'Iran, Hassan Rouhani: «Je salue M. Nikol Pashinyan et sa délégation. Au cours de la rencontre, nous avons conclu de bons accords dans différentes directions. Depuis l’indépendance de l’Arménie, nous entretenons des relations de bon voisinage entre nos deux pays. et nous espérons que pendant l'activité du nouveau gouvernement, nous parviendrons au développement de ces relations.

Au cours de la rencontre d'aujourd'hui, nous avons eu des entretiens sur des questions bilatérales, régionales et internationales. Lors de la rencontre avec M. le Premier ministre, nous avons exprimé notre satisfaction quant à la position de l'Arménie sur des sanctions injustes contre l'Iran. Nos deux pays ont pour objectif de faire avancer le travail au profit de nos intérêts et de ne permettre à aucun pays tiers de s'immiscer dans ces activités et cette coopération.

Il existe une très bonne coopération entre nos deux pays, des relations politiques et culturelles de haut niveau, une coopération dans les domaines de l’éducation, du tourisme etc. Nous voulons que la coopération soit élevée dans d'autres domaines également.

En termes de coopération économique, il existe un grand potentiel qui devrait être mieux utilisé. Dans le domaine de l'énergie, l'Arménie et l'Iran mettent en œuvre un grand projet - gaz pour l'électricité. Nous avons également porté attention aux problèmes liés à la centrale hydroélectrique de Meghri lors de nos négociations.

L’un des autres problèmes sur lesquels nous nous concentrons concerne l’autoroute Nord-Sud. La partie iranienne s'est déclarée prête à participer au programme. Notre objectif est également de faciliter le système de transport, en particulier dans la direction de la circulation des poids-lourds.

Nous avons également abordé les questions du secteur agricole. La partie iranienne est prête à coopérer dans ce domaine, à développer les activités des abattoirs en Arménie et à promouvoir la coopération dans le domaine de l’élevage.

L'autre sujet de discussion était le secteur des technologies de l'information. Tenant compte de la bonne coopération entre nous, nous exprimons notre volonté de développer les liens dans cette direction.

Au cours des négociations, nous avons également discuté de la coopération dans le domaine de l'électricité entre l'Iran et l'Arménie, avec la participation de la Géorgie - au format trilatéral, avec la participation de la Russie - au format quadrilatérale. En ce qui concerne la coopération dans le domaine du gaz, nous avons exprimé la volonté de la partie iranienne d’accroître les volumes de fournitures. Nous sommes également prêts à lancer une coopération tripartite en vue de l'exportation de gaz en Géorgie.

L’autre sujet de la discussion était de relier le golfe Persique à la mer Noire en passant par l’Arménie. Pour terminer, je dois noter que le point le plus important est qu’il existe une volonté, un potentiel, dans les deux pays de développer des relations. Nous avons donné des commissions aux parties responsables pour qu'elles discutent de toutes les questions avant la séance intergouvernementale».

Premier ministre de la République d'Arménie, Nikol Pashinyan: «Merci, Monsieur le Président. Tout d’abord, je voudrais vous remercier pour cet accueil chaleureux. Dès les premières minutes de la visite, nous santons et savons que nous sommes venus dans un pays ami et nous espérons que nos collègues iraniens nous ont acceptés en tant que délégation représentative d’un pays ami.
Notre délégation comprend non seulement des représentants du pouvoir exécutif, mais également des représentants de toutes les forces politiques représentées au Parlement, ce qui prouve que les forces politiques de notre pays soulignent l’importance des relations arméno-iraniennes.
Le caractère spécial de nos relations est également souligné par la présence de la communauté arménienne active en Iran et je tiens à remercier encore une fois le Gouvernement iranien pour son attitude à l'égard de nos compatriotes en Iran.

En bref, nos relations sont à un bon niveau․
Le Président Rouhani a déjà présenté les questions abordées. Je voudrais seulement ajouter une ou deux choses.

En tant que pays qui préside actuellement l’Union économique eurasienne, il est important pour nous que le processus de ratification de l'accord de libre-échange entre l'Union économique eurasienne et l'Iran est en cours dans les parlements. Apparemment, il entrera en vigueur au cours de notre présidence. Cela ouvrira de nouvelles possibilités d'accroître les échanges commerciaux entre nos pays. Et nous devrions encourager nos milieux d’affaires à profiter ces opportunités.
Certes, notre coopération dans le secteur de l’énergie est importante. Le Président a noté que l'Iran est disposé à augmenter les volumes de gaz fournis à l'Arménie. Certes, il est important que lors des discussions et des négociations à venir, nous puissions parvenir à un accord commun sur le prix. C’est une question très importante en termes d'attractivité de l'accord. Et nous espérons que nos représentants mèneront des pourparlers efficaces dans cette direction.

En général, la conclusion la plus importante est la suivante: les relations bilatérales doivent être examinées dans un contexte plus large et nous devons mettre en œuvre des programmes qui auront une importance régionale.
L'Arménie est prête à coopérer avec l'Iran pour transiter et devenir un pays de transit du gaz iranien. L’établissement du corridor énergétique revêt également une grande importance tant au niveau bilatéral que régional. Il existe une volonté politique de résoudre ces problèmes et nous espérons que le processus de mise en pratique des négociations sera couronné de succès.
Les discussions que nous avons en ce moment nous permettent d’affirmer que notre visite est réussie et nous constatons mutuellement que nous devrions agir dans la logique du renforcement de nos relations amicales.
Monsieur Rouhani, permettez-moi de vous remercier une nouvelle fois pour votre accueil chaleureux et a souhaité à nos représentants des gouvernements la réussite de la mise en œuvre de nos accords».

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Des mémorandums sur la coopération entre les deux pays ont été signés en présence du Premier ministre Nikol Pashinyan et du président iranien Hassan Rouhani.

En particulier, un mémorandum d'accord a été signé entre le ministère arménien du Développement économique et des Investissements et l'Institut des normes et des études industrielles d'Iran.

Le deuxième mémorandum a été signé entre le ministère arménien du Développement économique et des Investissements et le Conseil suprême du libre-échange, des zones industrielles et économiques spéciales d'Iran.

Les documents ont été signés par le ministre arménien des Affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanian, et le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan qui est en visite officielle à Téhéran, a rencontré le Président du Majlis iranien, Ali Larijani.

M. Larijani a salué la visite de la délégation dirigée par Nikol Pashinyan en Iran et a exprimé sa conviction que cela favoriserait le développement des relations politiques et économiques entre les deux pays.

Nikol Pashinyan a remercié pour l’accueil chaleureux et a noté qu'il se trouvait pour la dernière fois au Majlis iranien dans le cadre de la visite de la délégation parlementaire arménienne et, il garde des souvenirs chaleureux.

Les interlocuteurs ont hautement apprécié les relations amicales bilatérales, qui continuent à se développer dans l'atmosphère de compréhension mutuelle.
Les parties ont estimé nécessaire le renforcement continu de la coopération économique et ont souligné l'importance de développer les liens entre les parlements des deux pays. À cet égard, les interlocuteurs ont souligné l'importance des activités des groupes d'amitié des parlements, ainsi que la nécessité de développer des visites réciproques au niveau des commissions parlementaires et ont noté que la coopération des organes législatifs contribuera également au renforcement des relations arméno-iraniennes.

Nikol Pashinyan a exprimé sa satisfaction pour les résultats de la rencontre avec le Président iranien Hassan Rouhani, soulignant que la partie arménienne est intéressée par la réalisation des accords conclus, notamment dans le domaine économique, qui donnera un nouvel élan aux relations bilatérales.

A son tour, Ali Larijani a souligné que le Parlement iranien a une attitude positive à l'égard de l'élargissement des relations. Selon lui, il existe de grandes possibilités de développement de la coopération dans les formats bilatéraux et multilatéraux. Dans ce contexte, l'importance de l'accord de libre-échange signé entre l'Union économique eurasienne et l'Iran et la ratification du document par les parlements a été soulignée. Les parties ont également souligné l'importance de la coopération dans les domaines du tourisme et de la culture.

Les questions liées aux questions régionales ont également été discutées lors de la rencontre.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan a été accueilli par le Guide suprême de la révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, dans le cadre de sa visite officielle en Iran.

Ali Khamenei a salué la visite du Premier ministre de la République d'Arménie et a indiqué qu'il avait été informé des résultats des négociations de Nikol Pashinyan et du Président iranien Hassan Rouhani. Il a exprimé son soutien au développement de la coopération multiforme entre l'Arménie et l'Iran et aux mesures à prendre dans cette direction. Il a également souligné l'importance d'élargir et de promouvoir la coopération économique arméno-iranienne.

Nikol Pashinyan a remercié pour l’accueill, soulignant que l'Arménie est intéressée par le développement continu et par l'élargissement des relations avec l'Iran.

Au cours de la rencontre, le Premier ministre Nikol Pashinyan a évoqué les événements politiques en Arménie et la révolution populaire.

Le Guide suprême de la révolution islamique a déclaré qu'il avait suivi de près les processus qui se sont déroulés en Arménie conformément aux règles démocratiques.

Au cours de la rencontre, les interlocuteurs ont abordé diverses questions régionales. Nikol Pashinyan et Ali Khamenei ont été du même avis que le règlement global et durable du conflit du Haut-Karabakh n'est possible que de manière pacifique.

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À la fin du premier jour de sa visite officielle en Iran, le Premier ministre Nikol Pashinyan, accompagné de son épouse et de la délégation du Gouvernement, a rencontré des représentants de la communauté arménienne d’Iran. La rencontre a eu lieu à l'union sportive et culturelle «Ararat» de Téhéran. Des milliers d'Irano-Arméniens étaient présents à la rencontre avec le Premier ministre Pashinyan.

Saluant les représentants de la communauté irano-arménienne, Nikol Pashinyan a notamment déclaré:

«Fiers Arméniens d’Iran,

Je vous salue tous. C’est un grand honneur pour moi d’être ici dans une atmosphère arménienne, propre et familiale. Je veux dire que je vous aime tous, je suis fier de vous tous, je suis fier de votre esprit, je m'incline devant vous tous pour le fait que vous, vivant loin de votre patrie, avez pu créer une telle atmosphère. Cela témoigne du fait qu’être citoyen iranien n’est pas contradictoire avec votre identité arménienne.

Bien sûr, pendant les journées révolutionnaires d’avril-mai, je n’ai eu aucune chance de suivre ce qui se passe dans nos communautés, en particulier dans la communauté irano-arménienne, mais je sais aussi que toute la communauté suivait de près les événements en Arménie. Je dirai sûrement que, chers compatriotes, vous êtes un participant et un auteur de la révolution populaire qui a eu lieu en République d'Arménie. Peu importe qui a été physiquement ces jours-là en Arménie, ces changements n'auraient pas eu lieu sans votre soutien.

Oui, chacun de vous, avec son amour et son attention, a participé à notre révolution de Velours et la victoire de cette révolution est la victoire personnelle de chacun de vous car cette victoire a apporté l'unité au peuple arménien et cette unité ne sera jamais détruite.

Je veux constater clairement: oui, il peut y avoir des discussions, des débats, des approches et des points de vue différents sur des questions concernant la Diaspora en Arménie, mais je veux formulé une tâche concrète pour nous tous, tout d’abord, bien sûr, pour moi et pour notre gouvernement: il faut exclure les actions qui pourraient jeter un doute sur l'unité nationale que le peuple arménien a aujourd'hui en Arménie, en Iran et dans le monde entier. Cette unité est en dehors de tout intérêt politique, notre unité nationale est la plus importante et nous servons tous cette unité nationale.

Je voudrais exprimer tout mon respect et toute ma gratitude au club «Ararat», qui a créé un foyer arménien ici depuis de nombreuses années, grâce aux efforts individuels, aux efforts de la communauté, aux efforts de groupes et aux efforts des parties. C’est vraiment notre fierté à tous, Je vous remercie, chers participants et organisateurs du club «Ararat». Je souligne que ce service est unique, non seulement pour la communauté arménienne d’Iran, mais également pour les Arméniens et pour la République d’Arménie.

Je tiens également à souligner l'importance du service offert par le diocèse irano-arménien de l'Église apostolique arménienne, l'Église catholique arménienne, l'Église évangélique arménienne. Le fait que nous soyons tous réunis ici sous un même toit souligne qu’un nouveau chapitre a été ouvert pour l’histoire de notre peuple et que chacun de nous a sa part dans l’écriture et la création de ce chapitre de notre histoire.

La plus grande mission de notre révolution et de notre gouvernement est que chacun de nous croie non seulement en l'avenir de notre patrie, notre peuple, mais aussi soit confiant que nous marcherons victorieux au 21e siècle. C'est une nouvelle marche nationale avec laquelle nous devrions ouvrir une nouvelle page de l'histoire de notre pays.

Je vous remercie pour votre fidélité aux valeurs portées par la révolution de Velours. Notre tâche commune est: nous n'avons plus l’ordre du jour de l'Arménie et de la Diaspora, nous avons un ordre du jour national dont l'objectif est de réaliser nos buts et nos rêves nationaux.

Je l'ai dit à plusieurs reprises. Pendant longtemps, dans nos souffrances et nos tourments, notre peuple a rêvé de nouvelles victoires, d'un nouveau bonheur et d'une nouvelle unité. Je tiens à dire que le moment est venu de donner vie aux rêves et votre présence actuelle témoigne du fait que nous sommes unis sur la voie de la réalisation de ces rêves que ce soit le développement de l'Arménie, la réalisation de la juste demande du peuple de l'Artsakh, la réalisation de nos rêves.

Nous devons construire notre propre avenir de nos propres mains, comme ce fut le cas lors de la construction de notre présent. Notre destin n’est plus à l’Est,ni au Nord ni au Sud, mais entre nos mains et en tant que citoyens dignes, nous devons prendre en main notre destin et en tant que nation, nous devons lutter pour de nouvelles victoires. Mais je tiens également à souligner que la réalisation de ces rêves dépend de chacun, en particulier de moi-même et du gouvernement.


Votre mission spécifique d’aujourd'hui a été accomplie, parce que la rencontre me donnait tellement d’énergie qu’après mon retour en Arménie, je serai plein d’ardeur au double, au triple dans l’accomplissement de ma mission. Je voudrais vous remercier pour cette rencontre et cette atmosphère.

Et donc,
Vive la liberté!
Vive la République d'Arménie!
Vive l'amitié arméno-iranienne!
Vive nous et nos enfants qui vivent et vivront comme des enfants dignes et victorieux d'un peuple digne, victorieux et fier. Merci!».

Le Premier ministre Pashinyan a ensuite répondu à plusieurs questions concernant le renforcement des relations entre l’Arménie et la Diaspora, la visite en Iran et les résultats des négociations, les priorités du gouvernement arménien, le règlement du conflit du Haut-Karabakh, les relations arméno-turques et d’autres sujets.

Nikol Pashinyan a répondu aux questions concernant le règlement du conflit du Haut-Karabagh, dont la sténographie est présentée ci-dessous:

Question: Monsieur le Premier ministre, Nikol Pashinyan, soyez le bienvenu. Tout d’abord, que pouvez-vous dire au sujet des relations arméno-turques, dont vous ne parlez pas beaucoup dans vos discours. Deuxièmement, les publications des médias sur les récentes rencontres entre Mnatsakanyan et Mammadyarov ont le caractère général. Est-ce que ces rencontre étaient comme une cérémonie de bienvenue ou il y a des accords conclus que vous pouvez dire à ce public?

Premier ministre Nikol Pashinyan: Sur la rencontre Mnatsakanyan-Mammadyarov. Je ne sais pas pourquoi vous n'avez pas mentionné mes rencontres avec Aliyev. Je peux vous dire ce qui suit: en fait, j'ai publiquement dit ce que j'avais à dire sur la portée des rencontres. J'espère qu'il n'est pas nécessaire de le dire et vous le savez tous. Parfois, il y a des jugements et des publications absurdes. En d'autres termes, veulent-ils dire que par le pouvoir du peuple et son mandat, nous avons atteint les postes gouvernementaux pour agir contre notre patrie et notre peuple? Où est cette logique, quelqu'un peut-il expliquer?

En ce qui concerne les accords concrets. L'accord est le suivant: nous devrions discuter des possibilités de règlement pacifique du conflit. Est-ce que je vois de telles possibilités aujourd'hui? Et puis-je dire que je vois des progrès dans ces conversations? Malheureusement, je ne peux pas le dire pour une raison simple, parce que vous savez récemment que cette conversation a eu lieu lorsque les représentants internationaux nous ont demandé: Et vous êtes prêt à faire des concessions? Nous leur répondons clairement, nous disons: mais qui vous a dit que c’est nous qui devrions d'abord répondre à cette question? Demandez-vous à l'Azerbaïdjan s'ils sont prêts à faire des compromis ou s'ils ne sont pas prêts à faire des compromis? Nous ne répondrons à cette question que lorsque l'Azerbaïdjan aura répondu clairement à cette question. Nous pouvons maintenant clairement expliquer pourquoi l’Azerbaïdjan devrait d’abord répondre à cette question. Parce que c’est l’Azerbaïdjan qui parle chaque jour avec des menaces à propos du règlement de la question du Karabakh et à nous. Et je dis que si quelqu'un pense qu'il peut résoudre le problème du Karabakh avec la menace ou la force, il se trompe gravement. Mais il se trompe gravement parce que en disant cela que l’affaire ne concerne pas seulement les citoyens de la République d'Arménie et de la République d'Arménie, mais également tous les Arméniens, qui sont aujourd'hui plus unis que jamais. Et en cas de menace pour le Karabagh, cette unité sera doublée, triplée, décuplée et deviendra une force beaucoup plus puissante qu'aujourd'hui. Personne ne devrait en douter.

En ce qui concerne les relations arméno-turques, malheureusement, la position des autorités turques ne nous permet pas de parler sérieusement de cette question car la Turquie lie continuellement ses relations bilatérales à la question du Karabagh, à savoir les relations Arménie-Karabagh-Azerbaïdjan. Et donc, malheureusement, nous ne pouvons pas avoir la base de l'optimisme jusqu'à ce que la situation soit telle, bien que nous ayons dit et nous disons que nous sommes prêts à discuter de ces relations sans conditions préalables. Cela signifie toutefois que la Turquie ne devrait pas non plus avoir de conditions préalables, mais aujourd'hui, elle a une condition préalable, et cette condition préalable est liée à la question du Karabagh. Et dans ce contexte, je tiens à dire que la question de la reconnaissance internationale du génocide arménien est de la plus grande importance pour nous. Mais maintenant, une question peut se poser: « Et maintenant, vous dites que vous êtes prêt pour des relations sans conditions préalables et accusez la Turquie d’avoir une condition préalable et vous parlez du génocide. Ne s'avère-t-il pas qu'il s'agit également d'une condition préalable?» Nous disons très clairement que la question de la reconnaissance internationale du génocide n’est pas une affaire de relations entre l’Arménie et la Turquie, mais la question de la lutte contre les génocides et de l’ordre du jour de la sécurité mondiale et nous considérons la question de la reconnaissance internationale du génocide arménien comme notre contribution à la sécurité mondiale et à la lutte mondiale contre les génocides. Nous continuerons donc à rechercher la reconnaissance du génocide arménien et du droit de l'Artsakh à l'autodétermination. Je tiens à dire que l’une des priorités de notre gouvernement est de soulever la question que le Karabakh est un sujet du processus de négociation. Et nous avons convenu que nous devrions rencontrer le Président de l'Azerbaïdjan dans un proche avenir. Ce sera un rencontre sans ordre du jour, mais l'une des étapes clés de cette rencontre sera la discussion sur le format des négociations, ce qui signifie que ces discussions ne peuvent être considérées comme des négociations officielles tant que nous ne sommes pas parvenus à un accord sur ce format parce que j'ai dit que je parlais au nom de la République d'Arménie parce que je suis Premier ministre de la République d'Arménie et que je ne parle pas au nom de la République d'Artsakh parce que la République d'Artsakh a son pouvoir, son président, son gouvernement et les autorités de l'Artsakh devraient parler au nom de l'Artsakh dans le processus de négociation. Et cela est très important et nous devons tout faire afin que le Karabagh puisse avoir un nouveau niveau du statut de participant dans le processus de négociation.
 

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La visite officielle du Premier ministre Nikol Pashinyan en République islamique d'Iran se poursuit. Le 28 février, le Chef du gouvernement accompagné de son épouse et de la délégation gouvernementale est parti pour Ispahan de Téhéran.

Nikol Pashinian, accompagné du Gouverneur d'Ispahan, Abbas Rezaei a visité la place Naghsh-e Jahan, qui est la place centrale de la ville, où se trouvent divers bâtiments spirituels et culturels.

Nikol Pashinyan et son épouse ont visité les mosquées «Imam», «Cheikh Lotfallah», le palais «Ali Qapu» et «Qesarieh Grand Bazaar». Au cours de la visite, ils ont pris connaissance de l’histoire des bâtiments spirituels et culturels iraniens.

Lors du dîner de travail avec Nikol Pashinyan, Abbas Rezaei a souligné l'importance de la coopération entre les provinces iraniennes et les régions d'Arménie et des visites réciproques, l'établissement de liens amicaux et des mesures concrètes à prendre contribueront notamment à cette coopération.

Le Gouverneur d’Ispahan a remercié le Premier ministre arménien d’avoir visité la province et a hautement apprécié le rôle de la communauté arménienne dans le développement d'Ispahan.

Une rencontre du Premier ministre avec des représentants de la communauté arménienne d’Ispahan est envisagée.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan et Mme Anna Hakobian ont visité la cathédrale Saint-Sauveur d'Ispahan où ils ont rencontré le Primat du diocèse arménien d’Ispahan, évêque Sipan Ketchedjian.

Le Premier ministre arménien et son épouse ont visité la cathédrale et ont pris connaissance de l’histoire du musée. Nikol Pashinyan et sa délégation ont ensuite visité le club «Ararat» à Ispahan et ont rencontré des milliers de représentants de la communauté arménienne.

S'adressant aux personnes présentes, Nikol Pashinyan a notamment déclaré: «Comme nous avons parlé du mot «fier» ici, je pense que ce mot a eu un changement significatif. Oui, selon la Bible, la fierté est un péché, mais je pense ici on parle de l’orgueil. On utilise le mot fierté dans le langage moderne pour décrire les personnes ayant une colonne vertébrale solide et un front ouvert, et donc, je vous salue, les fiers Arméniens de la Nouvelle-Djoulfa.

En effet, c'est un centre historique pour les Arméniens et, en raison de circonstances politiques et géopolitiques, une grande partie de la population de la République d'Arménie s'est rendue à Ispahan et a créé Nor Djougha. Oui, les gens ont quitté l'Arménie, mais Nor Djougha est devenu un véritable foyer pour la renaissance culturelle du peuple arménien.

En fait, il s’agissait de période géopolitique confuse et, après la migration, le territoire de la République d’Arménie se trouvait dans une situation difficile, une arène permanente de guerre, et Nor Djougha est devenu l’endroit où le peuple arménien a développé sa culture.


Le Saint-Sauveur est l'une de ces églises uniques où des fresques arméniennes sont préservées. On suppose que nous avons eu des chefs-d'œuvre similaires en Arménie Orientale et Occidentale, mais le temps a été impitoyable en ce qui concerne le patrimoine culturel.

Je voudrais vous remercier pour la préservation de ces précieux trésors de la culture arménienne pour notre peuple, cela fait partie de notre identité, de notre fierté, de notre grandeur. Je vous suis reconnaissant d'avoir préservé l'identité arménienne et le rêve de retourner enfin en Arménie.

Je tiens également à vous remercier que vous, fidèles à votre origine arménienne, ayez pu devenir des citoyens de la République islamique d’Iran et servir le renforcement et la prospérité de cet Etat ami. Merci d'être un citoyen de valeur, digne et fier de la République islamique d'Iran, merci de construire l'amitié arméno-iranienne.

Le fait que nos visites officielles et celles de nos délégations se déroulent à un haut niveau est le résultat de vos efforts.

En ce qui concerne l’histoire, je tiens à souligner que c’est vraiment important pour nous. Je suis heureux de voir l’atmosphère qui règne à Nor Djougha, à Téhéran, à Paris, à Cologne, cette unité nationale exclusive que nous avons après la révolution de Velours et populaire en République d’Arménie.

Je suis convaincu que vous considérez cette révolution comme une victoire personnelle, car c’est la victoire du peuple, chaque enfant du peuple arménien a investi dans cette victoire. Je tiens à vous remercier pour votre victoire civile, car nous avons fait un grand pas vers la réalisation de nos rêves.

Je voudrais également vous saluer aujourd'hui en tant que citoyens fiers et victorieux. La plupart d'entre vous ne sont pas citoyens de la République d'Arménie aujourd'hui, mais les représentants de la communauté m'ont dit que beaucoup d'entre vous deviendraient citoyens fiers d'Arménie demain, et c'est le rêve le plus important et le plus grand que nous devons réaliser ensemble.

En parlant de cela, tout d’abord, je pense à l’histoire et cette conversation donne à penser que la mission que nous devons assumer est historique, non pas au sens figuré.

J'ai toujours pensé que le problème des Arméniens est finalement de pouvoir surmonter le cycle historique qui nous accompagne depuis l'époque des Arsacides. Quel est ce cycle? C'est un cycle constant de perte d'état quand nous avons en fait oublié le rêve d'avoir un état avec la chute de la dynastie des Arsacides.

Quand je pense à notre mission historique collective, ma première pensée est de surmonter le cycle dans lequel nous perdons notre État, en rêvons, le retrouvons, le perdons à nouveau.

Parlant de notre mission historique dans cette communauté historique, , il convient de souligner que cette mission en est une: corriger notre histoire et sa logique. Le représentant de la communauté de Nor Djougha venait de déclarer que son rêve est de retourner en Arménie. Il a ainsi parlé de la correction de notre histoire.

 

Vous êtes venu ici quand notre État n'était pas assez fort pour protéger nos ancêtres. Je me réfère souvent au roi Pap d'Arménie parce que je pense à quel moment le cycle des catastrophes a commencé dans notre histoire. Je pense que c'était à l'époque du roi Pap, lorsque nous avons eu l'occasion de changer le statut de l'Arménie et du peuple arménien.

Quelque chose s'est mal tourné à partir de cette époque car շnous n'étions pas unis, nous n'avions pas une conscience commune.

Notre expérience millénaire nous a conduit à un endroit où nous, en tant que nation, sommes prêts à avoir un État puissant. Nous devons maintenir notre identité, notre unité inébranlable et nous ne devrions pas permettre de travailler en République d'Arménie aux politiciens qui sont plus des agents étrangers que des citoyens de leur propre pays.

Et, en tant que peuple, nous ne permettrons plus à personne de détruire et affaiblir notre État. Parce que c’est le moment de l’unité du peuple arménien et nous devons revenir à la 374 et interdire la plus grande conspiration contre notre peuple.

Nous ne permettrons à personne de penser que la République d'Arménie et la République d'Artsakh peuvent nous retirer de nos mains parce que nous sommes fiers citoyens de la République d'Arménie, fiers citoyens de la République d'Artsakh, nous sommes les descendants de Tigrane le Grand, nous sommes les héritiers du roi Pap et nous corrigerons l'histoire qui nous a été enlevée.

La révolution de Velour a eu lieu sous le slogan «Nous sommes le maître de notre pays» et la révolution du destin historique du peuple arménien doit se dérouler sous le slogan «Nous sommes le maître de notre destin» . Chacun de nous, soit Premier ministre ou ministre, député ou constructeur, devrait avoir conscience de son rôle historique exceptionnel.

Quand je parle de notre rôle historique, je ne parle pas du rôle historique du Premier ministre, du gouvernement, de l'Assemblée nationale ou de tout organe étatique, je parle du rôle historique de chaque Arménien.

Je veux obtenir votre pouvoir pour déclarer que chaque Arménien devrait être maître de sa mission historique et que chaque Arménien devrait être fier de sa mission historique.

La République d'Arménie, la République d'Artsakh, doit exister sur la planète et devenir forte pour toujours. Ce n'est plus un état temporaire, nous avons créé cet état avec nos propres mains, notre sang et notre sueur, et nous le maintiendrons avec notre propre sang, notre sueur, notre travail et notre esprit, car la nation arménienne est un peuple fort, un peuple avec une volonté forte.

Et donc,
Vive la liberté!
Vive l'amitié arméno-iranienne!
Vive la République d'Arménie!
Vive nous et nos enfants qui vivent et vivront dans notre Arménie libre et heureuse».

La visite officielle de la délégation dirigée par le Premier ministre Nikol Pashinyan en République islamique d'Iran est terminée.

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