Le Premier ministre par intérim Nikol Pashinyan a reçu une délégation parlementaire française dirigée par le Vice-président du groupe d'amitié France-Arménie et le Président du groupe d'Amitié France-Artsakh, Guy Teissier. La délégation comprend la sénatrice, vice-présidente du groupe d'amitié Arménie-France du Sénat français et membre-fondatrice du Cercle d'Amitié France-Artsakh, Valérie Boyer, le député et vice-président du groupe d'amitié Arménie-France Jean-Pierre Cubertafon, les députés Jacqueline Dubois et Xavier Breton.

"L'Arménie apprécie beaucoup le fait que la France a toujours été aux côtés de l'Arménie, comme en témoignent les visites de délégations de haut niveau des pouvoirs législatif et exécutif dans une période aussi difficile et votre participation aux événements commémoratifs du 24 avril. En signe de solidarité avec l'Arménie et l'Artsakh amis, il s'agit de réaffirmer la continuité des relations franco-arméniennes, profondément ancrées, et des valeurs démocratiques communes. Je l'ai déclaré lors de mon dernier entretien téléphonique avec le Président Emmanuel Macron", a déclaré Nikol Pashinyan. Il a ensuite souligné le rôle clé joué par la France dans le processus de reconnaissance et de condamnation internationale du génocide arménien avec l'adoption de la loi sur la reconnaissance du génocide arménien (qui marque 20 ans cette année). À l'initiative du Président Macron, le 24 avril a été proclamé Journée de la mémoire du génocide arménien et commémoré au niveau de l'État. Profitant de l'occasion, Nikol Pashinyan a remercié les invités d'avoir soumis à l'Assemblée nationale française, le 16 avril, un projet de résolution sur la libération des prisonniers de guerre arméniens par l'Azerbaïdjan.

Guy Tessier a noté qu'ayant traversé de nombreuses épreuves et des guerres destructrices au cours de son histoire, la France comprend et partage au mieux la douleur du peuple arménien. Selon lui, il est honteux que l'Azerbaïdjan ne respecte pas les lois de la guerre et n'ait pas encore libéré les prisonniers de guerre arméniens. Le dépôt d'une résolution pour discussion à l'Assemblée nationale française poursuit ce même objectif, il est d'ailleurs prévu de déposer une résolution similaire pour discussion au Sénat français. Le vice-président du groupe d'amitié parlementaire France-Arménie, président du Cercle d'amitié France-Artsakh a souligné que malgré les difficultés, l'espoir d'un renouveau est vivant pour l'Arménie et l'Artsakh, et la France le soutiendra par tous les moyens possibles. Dans ce contexte, le 3 décembre 2020, l'Assemblée nationale française a adopté une résolution sur la nécessité de reconnaître la République d'Artsakh avec 188 voix pour et 3 voix contre.

Les parlementaires français ont fait part de leurs impressions lors d'une récente visite en Artsakh, notant qu'ils s'étaient également rendus au Centre de réhabilitation des militaires. Ils ont déclaré qu'ils avaient été choqués par ce qu'ils ont vu au cimetière de Stepanakert et à Yerablur, et qu'ils étaient profondément attristés par les pertes subies par les familles arméniennes. En même temps, les invités ont souligné qu'ils étaient impressionnés par les contacts qu'ils avaient eus en Arménie et en Artsakh, notamment avec des jeunes gens pleins d'espoir et de foi en l'avenir.

Nikol Pashinian a discuté avec les membres de la délégation parlementaire française des questions liées à la situation autour de l'Artsakh. Ils ont également évoqué les mesures prises pour reprendre le processus de négociation dans le format de la coprésidence du groupe de Minsk de l'OSCE, les obstacles au rapatriement des prisonniers de guerre arméniens, l'acheminement de l'aide humanitaire en Artsakh et les efforts conjoints visant à fournir un soutien médical aux militaires.

Les parlementaires français ont assuré de leur soutien continu à l'Arménie et à l'Artsakh, y compris au processus de réhabilitation et de développement d'après-guerre.

"Je suis impressionné par vos aimables remarques et votre volonté. Nous avons toujours senti votre soutien, qui est particulièrement important maintenant", a déclaré Nikol Pashinyan en réponse.