Communiqués de presse

«La révolution du destin historique du peuple arménien doit avoir lieu sous le slogan «Nous sommes les maîtres de notre destin»; Nikol Pashinyan a rencontré des représentants de la communauté arménienne d'Ispahan

28.02.2019

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  Le Premier ministre Nikol Pashinyan et Mme Anna Hakobian ont visité la cathédrale Saint-Sauveur d'Ispahan où ils ont rencontré le Primat du diocèse arménien d’Ispahan, évêque Sipan Ketchedjian.

Le Premier ministre arménien et son épouse ont visité la cathédrale et ont pris connaissance de l’histoire du musée. Nikol Pashinyan et sa délégation ont ensuite visité le club «Ararat» à Ispahan et ont rencontré des milliers de représentants de la communauté arménienne.

S'adressant aux personnes présentes, Nikol Pashinyan a notamment déclaré: «Comme nous avons parlé du mot «fier» ici, je pense que ce mot a eu un changement significatif. Oui, selon la Bible, la fierté est un péché, mais je pense ici on parle de l’orgueil. On utilise le mot fierté dans le langage moderne pour décrire les personnes ayant une colonne vertébrale solide et un front ouvert, et donc, je vous salue, les fiers Arméniens de la Nouvelle-Djoulfa.

En effet, c'est un centre historique pour les Arméniens et, en raison de circonstances politiques et géopolitiques, une grande partie de la population de la République d'Arménie s'est rendue à Ispahan et a créé Nor Djougha. Oui, les gens ont quitté l'Arménie, mais Nor Djougha est devenu un véritable foyer pour la renaissance culturelle du peuple arménien.

En fait, il s’agissait de période géopolitique confuse et, après la migration, le territoire de la République d’Arménie se trouvait dans une situation difficile, une arène permanente de guerre, et Nor Djougha est devenu l’endroit où le peuple arménien a développé sa culture.


Le Saint-Sauveur est l'une de ces églises uniques où des fresques arméniennes sont préservées. On suppose que nous avons eu des chefs-d'œuvre similaires en Arménie Orientale et Occidentale, mais le temps a été impitoyable en ce qui concerne le patrimoine culturel.

Je voudrais vous remercier pour la préservation de ces précieux trésors de la culture arménienne pour notre peuple, cela fait partie de notre identité, de notre fierté, de notre grandeur. Je vous suis reconnaissant d'avoir préservé l'identité arménienne et le rêve de retourner enfin en Arménie.

Je tiens également à vous remercier que vous, fidèles à votre origine arménienne, ayez pu devenir des citoyens de la République islamique d’Iran et servir le renforcement et la prospérité de cet Etat ami. Merci d'être un citoyen de valeur, digne et fier de la République islamique d'Iran, merci de construire l'amitié arméno-iranienne.

Le fait que nos visites officielles et celles de nos délégations se déroulent à un haut niveau est le résultat de vos efforts.

En ce qui concerne l’histoire, je tiens à souligner que c’est vraiment important pour nous. Je suis heureux de voir l’atmosphère qui règne à Nor Djougha, à Téhéran, à Paris, à Cologne, cette unité nationale exclusive que nous avons après la révolution de Velours et populaire en République d’Arménie.

Je suis convaincu que vous considérez cette révolution comme une victoire personnelle, car c’est la victoire du peuple, chaque enfant du peuple arménien a investi dans cette victoire. Je tiens à vous remercier pour votre victoire civile, car nous avons fait un grand pas vers la réalisation de nos rêves.

Je voudrais également vous saluer aujourd'hui en tant que citoyens fiers et victorieux. La plupart d'entre vous ne sont pas citoyens de la République d'Arménie aujourd'hui, mais les représentants de la communauté m'ont dit que beaucoup d'entre vous deviendraient citoyens fiers d'Arménie demain, et c'est le rêve le plus important et le plus grand que nous devons réaliser ensemble.

En parlant de cela, tout d’abord, je pense à l’histoire et cette conversation donne à penser que la mission que nous devons assumer est historique, non pas au sens figuré.

J'ai toujours pensé que le problème des Arméniens est finalement de pouvoir surmonter le cycle historique qui nous accompagne depuis l'époque des Arsacides. Quel est ce cycle? C'est un cycle constant de perte d'état quand nous avons en fait oublié le rêve d'avoir un état avec la chute de la dynastie des Arsacides.

Quand je pense à notre mission historique collective, ma première pensée est de surmonter le cycle dans lequel nous perdons notre État, en rêvons, le retrouvons, le perdons à nouveau.

Parlant de notre mission historique dans cette communauté historique, , il convient de souligner que cette mission en est une: corriger notre histoire et sa logique. Le représentant de la communauté de Nor Djougha venait de déclarer que son rêve est de retourner en Arménie. Il a ainsi parlé de la correction de notre histoire.

 

Vous êtes venu ici quand notre État n'était pas assez fort pour protéger nos ancêtres. Je me réfère souvent au roi Pap d'Arménie parce que je pense à quel moment le cycle des catastrophes a commencé dans notre histoire. Je pense que c'était à l'époque du roi Pap, lorsque nous avons eu l'occasion de changer le statut de l'Arménie et du peuple arménien.

Quelque chose s'est mal tourné à partir de cette époque car շnous n'étions pas unis, nous n'avions pas une conscience commune.

Notre expérience millénaire nous a conduit à un endroit où nous, en tant que nation, sommes prêts à avoir un État puissant. Nous devons maintenir notre identité, notre unité inébranlable et nous ne devrions pas permettre de travailler en République d'Arménie aux politiciens qui sont plus des agents étrangers que des citoyens de leur propre pays.

Et, en tant que peuple, nous ne permettrons plus à personne de détruire et affaiblir notre État. Parce que c’est le moment de l’unité du peuple arménien et nous devons revenir à la 374 et interdire la plus grande conspiration contre notre peuple.

Nous ne permettrons à personne de penser que la République d'Arménie et la République d'Artsakh peuvent nous retirer de nos mains parce que nous sommes fiers citoyens de la République d'Arménie, fiers citoyens de la République d'Artsakh, nous sommes les descendants de Tigrane le Grand, nous sommes les héritiers du roi Pap et nous corrigerons l'histoire qui nous a été enlevée.

La révolution de Velour a eu lieu sous le slogan «Nous sommes le maître de notre pays» et la révolution du destin historique du peuple arménien doit se dérouler sous le slogan «Nous sommes le maître de notre destin» . Chacun de nous, soit Premier ministre ou ministre, député ou constructeur, devrait avoir conscience de son rôle historique exceptionnel.

Quand je parle de notre rôle historique, je ne parle pas du rôle historique du Premier ministre, du gouvernement, de l'Assemblée nationale ou de tout organe étatique, je parle du rôle historique de chaque Arménien.

Je veux obtenir votre pouvoir pour déclarer que chaque Arménien devrait être maître de sa mission historique et que chaque Arménien devrait être fier de sa mission historique.

La République d'Arménie, la République d'Artsakh, doit exister sur la planète et devenir forte pour toujours. Ce n'est plus un état temporaire, nous avons créé cet état avec nos propres mains, notre sang et notre sueur, et nous le maintiendrons avec notre propre sang, notre sueur, notre travail et notre esprit, car la nation arménienne est un peuple fort, un peuple avec une volonté forte.

Et donc,
Vive la liberté!
Vive l'amitié arméno-iranienne!
Vive la République d'Arménie!
Vive nous et nos enfants qui vivent et vivront dans notre Arménie libre et heureuse».

La visite officielle de la délégation dirigée par le Premier ministre Nikol Pashinyan en République islamique d'Iran est terminée.

 

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