Communiqués de presse

« Le programme de coopération Arménie-Union européenne vise à mettre en œuvre les réformes»; Le Premier ministre a répondu aux questions des membres de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen

04.03.2019

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan est à Bruxelles pour une visite de travail. Après le discours prononcé devant la Commission des affaires étrangères, Nikol Pashinyan a répondu aux questions des membres de la Commission liées aux changements politiques et économiques dans notre pays, au développement de la démocratie, à la réforme judiciaire, à la lutte contre la corruption, au conflit du Haut-Karabakh, à la coopération Arménie-UE, aux priorités de la politique étrangère de l'Arménie, etc.

Le Premier ministre arménien a noté: «Je tiens à souligner trois problèmes liés aux processus en cours en Arménie.

Tout d'abord, nous devons créer des institutions démocratiques fortes. Bien sûr, nous devons continuer à améliorer le système électoral, nous devons donc coopérer efficacement avec l'Union européenne.

Nous voyons que nos partenaires européens sont prêts à nous soutenir. Je voudrais souligner ici que nous sommes prêts à mettre pleinement en œuvre l'Accord de partenariat global et renforcé, car nous sommes convaincus qu'il est pleinement conforme à notre ordre du jour et à nos objectifs internes.

En ce qui concerne la lutte contre la corruption, il convient de noter qu’il est extrêmement important pour nous en termes d’établissement de la primauté du droit dans le pays.Un certain nombre d'affaires pénales ont été intentées contre d'anciens fonctionnaires. Les révélations dans ce sens continueront et les tribunaux devront décider du sort de ces affaires pénales. En ce sens, il est très important de garantir l’indépendance des tribunaux.

Notre gouvernement a initialement fait des efforts pour mettre fin à la pratique perverse d'influencer les décisions de justice. Mais je ne suis pas sûr que les anciennes autorités, ou si vous voulez l'oligarchie, n'utilisent plus leur influence et leurs outils pour influencer les décisions de justice. Néanmoins, nous n'allons en aucun cas influencer les décisions des tribunaux; notre objectif est de rendre le pouvoir judiciaire vraiment indépendant.

Les fonds volés à l'État doivent être restitués et nous espérons pouvoir parvenir à une coopération efficace avec l'Union européenne pour atteindre cet objectif. Il est très important pour nous que l'OSCE ait promis d'aider le gouvernement arménien à restituer les fonds publics à l'État».

S'agissant du règlement du conflit du Haut-Karabakh, le Premier ministre Pashinyan a noté. « En ce qui concerne le Haut-Karabakh, je dois noter qu’il ne saurait y avoir de solution militaire à ce problème et que nous devons créer une atmosphère appropriée pour un règlement pacifique. En septembre, au Parlement, j'ai fait une déclaration sans précédent que le règlement du conflit devrait être acceptable pour le peuple arménien, le peuple d'Artsakh et le peuple azerbaïdjanais. Et j’espérais qu'une déclaration pareille sera faite de la part du Président azerbaïdjanais, mais malheureusement, ces espoirs n’étaient pas justifiés.

Au contraire, l'Azerbaïdjan continue de proférer des menaces, déclarant qu'il est prêt à résoudre le conflit par la force sans tenir compte des intérêts du Haut-Karabakh et de la population arménienne. Je pense que dans ces conditions, il est difficile d’attendre une solution rapide au problème.

La question du format des négociations est également importante.Il est internationalement reconnu que le conflit du Karabakh a trois parties, ce qui a été réglé lors du sommet de l'OSCE à Budapest en 1994. Mais jusqu'à présent, seules deux parties ont été impliquées dans les négociations et, malheureusement, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont négocié sans la participation du Haut-Karabakh. Cela est probablement dû au fait que les anciens dirigeants arméniens étaient originaires du Karabakh et ils ont considéré qu'ils pouvaient représenter les intérêts du Haut-Karabakh.

Je suis le Premier ministre de la République d'Arménie et non le Premier ministre du Haut-Karabakh. Les habitants du Haut-Karabakh ne participent pas aux élections en Arménie et ne sont pas citoyens de la République d'Arménie. Je ne peux donc pas négocier en leur nom. Par conséquent, le deuxième aspect de la question est qu'il est nécessaire de créer un format de négociation approprié, ce qui est impossible sans la participation du Haut-Karabakh au processus».

En réponse aux questions sur la coopération avec la Russie et l'Union européenne, Nikol Pashinyan a notamment dit: « L'Union européenne ne pose pas de question d'orientation géopolitique en Arménie. Le programme de notre coopération avec l'UE est entièrement axé sur la mise en œuvre des réformes.

Certes, notre coopération avec la Russie est très importante car nous continuons d’être des partenaires stratégiques et je pense qu'il n'y a pas de contradictions et ne peut pas être dans nos relations avec la Russie et l'Union européenne. Elles sont transparentes et j'estime important de souligner que notre rapprochement avec l'Union européenne ne présume aucun complot contre la Russie, tout comme il n'y a aucun complot contre l'Union européenne dans nos relations avec la Russie.
Il est très important pour nous de coopérer dans le domaine énergétique et nous avons l'intention de le développer avec la Russie et l'Iran. Il y a quelques jours, j'ai visité l'Iran et nous avons discuté des possibilités d'approfondir la coopération dans le secteur de l'énergie».

En ce qui concerne les développements politiques et les changements économiques en Arménie, le Premier ministre a souligné que l'idéologie du gouvernement reste la même dans ce contexte: «La base de l'idéologie est d'encourager les gens à prendre des mesures concrètes pour déterminer leurs avenirs. Après la révolution politique, nous encourageons les gens à s’engager dans une activité économique.

Avant la révolution, nous avions des monopoles et des oligarques qui limitaient les opportunités économiques dans notre pays. Nous ouvrons maintenant le champ en créant des conditions égales pour tous les joueurs.

Il est important que nous réformions notre législation fiscale en faveur des petites et moyennes entreprises. Et nous allons essayer de créer un nouveau domaine d'activité économique, une micro-entreprise où les gens seront exempts d'impôts. Nous allons également faire des modifications législatives pour améliorer le climat des investissements. Parallèlement, nous allons développer des infrastructures pour lesquelles nous avons également besoin du soutien technique et financier de l'Union européenne.

Encore une fois, j’estime nécessaire de souligner que nous devrions renforcer davantage les institutions démocratiques en Arménie. Je voudrais noter que la démocratie et l'état de droit sont irréversibles en Arménie et que l'ancien système corrompu ne peut pas revenir», a conclu Nikol Pashinyan.
 

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