Communiqués de presse

La première réunion du groupe de travail chargé des questions liées aux relations entre la République d'Arménie et l'Eglise Apostolique Arménienne a eu lieu

03.05.2019

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La première réunion du groupe de travail sur les relations entre la République d'Arménie et l'Église Apostolique Arménienne s'est tenue sous la présidence du Premier ministre Nikol Pashinyan et de Sa Sainteté Karekin II, Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens.

Dans son discours, le Premier ministre Pashinyan a notamment déclaré:

« Votre Majesté
Pères Spirituels,
Chers représentants du Gouvernement,


Je suis heureux pour notre réunion d'aujourd'hui et je la considère très importante. À la suite de discussions avec Sa Sainteté, nous avons conclu qu’il est nécessaire de créer un groupe de travail chargé des questions liées aux relations entre le Gouvernement de la République d’Arménie et l’Église Apostolique Arménienne afin que nous ayons un format de travail permanent et les problèmes émergents soient discutés et résolus. De plus, il est souhaitable que ces solutions ne soient pas partielles et seulement pour ce moment, mais institutionnelles et à long terme. À cet égard, je pense qu’il est extrêmement important que dans le cadre de ces discussions, nous combinions notre compréhension des relations entre l’Église et l’État dans le contexte de la nouvelle situation qui règne actuellement en République d’Arménie. Bien entendu, il n’est pas nécessaire de dire quelle importance et quel rôle revêt l’Eglise Apostolique Arménienne pour nous. Je voudrais dire que l’une des principales dispositions du bloc «Ma démarche» est la question de la préservation de notre identité nationale et cela fait partie du programme fondateur de notre pouvoir politique depuis 2013. Sans aucun doute, il s’agit d’une priorité très importante pour nous et à cet égard, le rôle de l’Église Apostolique Arménienne est spécial et a toujours été spécial. Mais il y a aussi un problème à comprendre à quel point nos perceptions sont identiques dans le sens de la préservation de l'identité et quelles sont les questions à aborder dans ce contexte. »

Afin de rendre le travail de groupe productif, le Premier ministre a souligné la nécessité de discuter des problèmes en profondeur pour les comprendre dans leur intégralité: « Il est nécessaire de prendre des décisions communes, en prenant comme point de départ nos intérêts nationaux et étatiques, les problèmes que nous avons soulevés aujourd'hui. Il est nécessaire d'essayer de comprendre chaque situation dans l’aujourd’hui et d'écouter tous les arguments, de laisser le processus de prise de décision aux arguments, c'est-à-dire que nous devons aller au-delà des décisions arbitraires et prendre des décisions claires, justifiées et motivées. En particulier en matière d’éducation: la question de notre ordre du jour dans ce domaine, proposée par le Saint-Siège, est celle de l’histoire de l’Église apostolique arménienne. Voici la première question: Différencions-nous l'histoire de l'Église Apostolique Arménienne de l'histoire du peuple arménien? Et si nous les différencions, pourquoi différencions-nous? Et si nous différencions, comment différencions-nous? Et ainsi de suite.

Le groupe de questions suivant concerne les relations fiscales. Par exemple, il y a un problème avec l'immobilier, les taxes foncières, et nous devons comprendre le type d'approche que nous avons ici. La propriété appartenant à l'Eglise Apostolique Arménienne est-elle homogène en ce sens, ou existe-t-il des segments différents? Et devrions-nous avoir une approche différenciée pour ces segments ou montrer une approche générale? Au cours des conversations avec le Patriarche suprême, j'ai eu l'occasion d'aborder ce sujet à plusieurs reprises. Surtout aujourd’hui, quand nous élargissons notre campagne aujourd'hui en appelant les citoyens à payer des impôts. Nous devons clairement dire que nous avons également besoin du soutien de l'Église Apostolique Arménienne afin que cette perception étatique soit profondément enracinée dans notre réalité.

Et, Dieu merci, notre appel reçoit aujourd'hui une certaine réponse. J'ai dit que cette année, les recettes budgétaires de l'État s'élèveront à au moins 40 milliards de drams, ce qui donnera la possibilité d'augmenter les salaires des militaires, des enseignants, de faire de sérieuses dépenses en capital dans différents domaines. Et je pense que nous devrions poursuivre cette logique. Bien sûr, pour commencer, 40 milliards est un très bon indicateur, mais ces 40 milliards ne sont bien sûr pas le chiffre qui mérite notre satisfaction. Nous devons prendre des mesures très sérieuses dans cette direction. Et à cet égard, nous devrions également discuter ces questions.

Constatant que nous sommes d’accord pour discuter à nouveau de toutes les questions relevant dans le champs des arguments, je tiens à souligner encore qu’il est important pour moi non seulement le rôle de l'Église Apostolique Arménienne dans la République d'Arménie et en général pour la nation arménienne, mais également pour enraciner de valeurs chrétiennes dans la République d'Arménie. Et j'oserai dire que la révolution de Velours en Arménie était largement basée sur les valeurs chrétiennes. Et pour moi, en tant qu'être humain, en tant qu'homme politique, le moment décisif était quand j'ai eu l'occasion de lire et de relire le Nouveau Testament. Je pense que la doctrine qui est à la base, à tous égards, y compris dans le sens étatique, est vraiment révolutionnaire, et c’est la formule qui peut apporter le bonheur à la République d’Arménie, à ses citoyens et à l’humanité en général.

Je dis cela pour montrer mon attitude envers l'église, mon attitude envers le christianisme, mon attitude envers les valeurs chrétiennes. Et je suis persuadé que ces valeurs chrétiennes peuvent servir et doivent servir au renforcement de la République d'Arménie et du peuple arménien.

Votre Majesté,

Encore une fois, je voudrais dire que je suis heureux pour la réunion Je ne sais pas s'il y avait eu un tel format par le passé, mais je suis convaincu qu'il s'agit d'un havre important pour nous, car nous avons besoin de solutions structurées et constructives aux questions afin que chaque question ait sa propre réponse, explication claire, sans coins sombres. Je souhaite donc bonne chance au groupe de travail. Bien sûr, nous discutons de temps en temps des résultats du groupe de travail lors de nos réunions ordinaires, mais j'espère que grâce aux travaux du groupe de travail, nous en apprendrons sur les solutions que sur les nouveaux problèmes.

Merci.»

A son tour, le Catholicos de Tous les Arméniens a noté: «Nos salutations et bénédictions à vous. Nous exprimons notre joie à l'occasion de la convocation du premier groupe de travail chargé de rendre productives les relations entre l'Église et l'État.

Ce nouveau format de la réglementation des relations entre la Mère Patrie et notre Église est une bonne occasion de discuter de questions d’intérêt commun et de chercher des moyens de les résoudre, dans l’intérêt de la mission de l’Église, pour le bien de notre pays et de notre peuple. »

Dans son discours, Sa Sainteté a abordé les relations entre l’Église et l’État et a souligné l’importance de la coopération dictée par nos intérêts et priorités nationaux, ainsi que par l'impératif de préserver l'identité nationale, l'esprit national et le caractère national.

« Et le clergé, et nos fidèles ont de grands espoirs pour les travaux de ce groupe. Nous sommes convaincus que le renforcement de la coopération Église-État devrait contribuer au renforcement de la vie spirituelle et nationale, à la formation d'un citoyen conscient et observant des lois, à la solidité des familles, à la clarté de l'Eglise et à la dureté de l'État», a noté le Catholicos de Tous les Arméniens.

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