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«Nous sommes convaincus que nous réussirons à mettre en place un système judiciaire fiable en coopération étroite avec nos partenaires internationaux»; Le Premier ministre a rencontré les ambassadeurs accrédités en Arménie

24.05.2019

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan a rencontré aujourd'hui les ambassadeurs étrangers accrédités en Arménie. Le Chef du gouvernement a salué les ambassadeurs et a indiqué qu'il est heureux de cette rencontre. Le Premier ministre a noté qu'un an après la formation du gouvernement, il estime opportun de partager ses impressions avec les partenaires internationaux, les résultats et les défis d'une année.

En présentant l’évaluation du travail effectué durant un an, Nikol Pashinyan a abordé les problèmes économiques, leurs solutions et les résultats enregistrés: «Le premier problème que nous avons sur le plan économique est de maintenir la stabilité macroéconomique. Et, bien sûr, avec quelques difficultés, nous avons pu résoudre ce problème car en septembre de l'année dernière, soit trois mois seulement après la révolution, nous avions presque touché le seuil de récession, et la situation économique aurait pu être tendue. Mais nous avons réussi à surmonter ces tendances négatives et, selon les données du premier trimestre de cette année, nous enregistrons une croissance de 7,1% du PIB. Je dois dire que, bien que cette croissance soit satisfaisante, nous comprenons que les statistiques de la révolution économique devraient être un peu plus élevées. Au moins, nous devrions essayer d’augmenter notre taux de croissance de 2-3% de plus.

Parmi les tendances intéressantes de l'économie, je peux souligner la réduction de l'économie souterraine. En fait, 51 000 nouveaux emplois ont été créés en Arménie au cours de l’année écoulée. Ce sont les emplois que les employeurs ont présentés eux-mêmes aux autorités fiscales, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas le résultat de l'analyse que nos opposants politiques qui tentent souvent de le présenter comme tels, mais ce sont les indicateurs déclarés par des employeurs concrets qu’ils ont présentés aux autorités fiscales, ce qui leur a causé des paiement fiscaux supplémentaires. Et nous estimons que 1/5 de ces 51 000 emplois sont des emplois nouvellement créés l'an dernier. Il s’agit d’environ 10 000 emplois, ce qui, à mon avis, n’est pas un mauvais indicateur.

Le prochain indice que je voudrais mentionner est la hausse des recettes de l'État. Nous avons déjà indiqué que nous prévoyons un excédent de 62 milliards de drams de recettes de l'État. C'est environ 130 millions de dollars. Et ici, lorsque j'ai annoncé cela pour la première fois, ils ont répondu - nous verrons si cela se réalisera ou non. Mais je voudrais dire qu’en fait, nous avons fait le malin et que, dans la pratique, nous avons déjà ce chiffre. Et il ne fait aucun doute que l'excédent budgétaire de l'État sera beaucoup plus grand d'ici la fin de l'année.

L’indice suivant que je voudrais mentionner concerne le domaine du commerce. Entre mai de l’année passée et celui de cette année, dans notre pays, 84 millions de tickets de caisse ont été imprimés en plus que l’année dernière, ce qui signifie que plus de marchés d’achat ont été conclus, et pas furtivement, ce qui a fourni une part importante de nos recettes budgétaires supplémentaires.

Le principal défi de notre économie est, bien entendu, les investissements étrangers. Nous faisons de notre mieux pour rendre notre pays plus attrayant pour les investissements étrangers. Mais il existe également une conviction et une compréhension du fait que sans un pouvoir judiciaire réellement indépendant, nous ne résoudrons pas ce problème, car tout investisseur souhaite sécuriser son investissement. Une telle garantie ne peut être qu'un système judiciaire véritablement indépendant, fondé sur des lois et les approches subjectives sont exclues», a déclaré le Chef du gouvernement.

En ce qui concerne les succès enregistrés dans la sphère politique, le Premier ministre Nikol Pashinyan a souligné deux résultats principaux. «La première est que nous avons également pu assurer la stabilité et les développements démocratiques normaux dans notre pays et, en fin de compte, nous avons eu des élections parlementaires anticipées jugées libres, équitables, démocratiques et transparentes par la communauté internationale, et ceci est un indicateur important pour nous. De telles élections n'ont pas eu lieu dans notre pays, du moins en termes d'élections parlementaires. Bien sûr, en ce qui concerne les élections législatives, je peux dire que j’espérais moi-même que le nombre de forces représentées au Parlement serait beaucoup plus important, mais la volonté du peuple était telle, et je pense qu’aujourd’hui au Parlement on présente la palette politique qui devrait être présentée. Et nous sommes également conscients qu'il s'agit de notre plus grande réussite politique d'avoir pu organiser des élections libres, équitables et démocratiques.

Il y a longtemps que j'ai souligné à plusieurs reprises dans mes discours et dans mes articles, alors que j'étais encore un homme politique de l'opposition, que la plus grande mission d'un gouvernement démocratique en général consiste non seulement à obtenir le pouvoir par des élections libres et équitables, mais également à le quitter par des élections libres et équitables. Et dans ce sens, je pense que nous ne pouvons ni ne voulons nous écarter de cette vision. Combien de temps cela prendra-t-il déjà est à la décision des processus politiques et des citoyens», a souligné NIkol Pashinyan.

Selon le Premier ministre, la République d'Arménie a également réussi à assurer la stabilité sur la scène politique étrangère. «Nous continuons à avoir des relations d’alliés stratégiques avec la Fédération de Russie, nous sommes membres de l'Union Économique Eurasiatique, président en exercice. Nous avons réussi à trouver certaines solutions à l’Organisation du Traité de sécurité collective, et je crois que nos relations au sein de l’Union Économique Eurasiatique et de l’OTSC se développent normalement, et que nos relations avec la Fédération de Russie se développent normalement aussi. Nous avons également réussi à développer nos relations avec l'Union européenne normalement. Nous sommes sur le point d'achever la feuille de route de l’Accord de partenariat global et renforcé et, en fait, nous l'achèverons dans les prochaines semaines. Nous allons travailler dans cette direction. Nous avons également établi des relations normales avec nos autres partenaires. Nous avons réussi à maintenir et à développer une bonne atmosphère avec nos voisins immédiats - l'Iran et la Géorgie. Nous avons créé une très bonne atmosphère de travail avec la République populaire de Chine.

Pendant ce temps, le Sommet de la Francophonie s'est tenu en Arménie, ce qui a été un véritable succès tant pour la République d'Arménie que pour notre gouvernement. Pendant cette période, j’ai effectué une visite officielle en République fédérale d’Allemagne, j’étais en France pour une visite de travail; bien sûr, j’ai visité Bruxelles plusieurs fois et j’étais au Conseil de l’Europe. Je pense qu'une bonne atmosphère a été créée pour développer nos relations futures sur le continent eurasien.

Nous développons également des relations normales avec les États-Unis. On a récemment entamé un dialogue stratégique avec les États-Unis et nous espérons et sommes convaincus que nous en obtiendrons de bons résultats.

Bien entendu, nous développons également des relations très actives avec d’autres partenaires, nous collaborons très étroitement avec les Émirats arabes unis, l’Inde et nos homologues européens et nous sommes convaincus que cette atmosphère constructive peut être maintenue.»

Le Premier ministre Pashinyan a ensuite abordé la situation du système judiciaire en évoquant la nécessité de réformes dans ce domaine et l’importance de la coopération avec les partenaires internationaux dans ce processus. «Bien sûr, aujourd’hui notre plus gros problème est lié au système judiciaire. Vous savez que des événements récents ont eu lieu et se poursuivent.

La question politique qui se pose au gouvernement et au cours de la dernière année, j'ai personnellement dû faire face à la réalité politique selon laquelle que notre société met la responsabilité de toutes les décisions judiciaires sur le gouvernement. Bien que j’ai clairement indiqué que je ne participais pas au processus judiciaire et ne souhaitais pas y participer, mais le plus gros problème de l’année dernière est que notre société e met la responsabilité de toutes les décisions judiciaires sur le gouvernement et que toutes les décisions sont interprétées en tant que décisions personnelles du Premier ministre. C'est une inertie très complexe du passé. Parfois, le gouvernement est contraint de se détacher à haute voix de tous ces jugements possibles, car il peut y avoir un problème de crise de confiance.

Et, bien sûr, à ce stade, nous espérons coopérer étroitement avec nos partenaires internationaux afin d’instaurer un système judiciaire véritablement indépendant en Arménie, car je analyse depuis longtemps pour trouver la chose ce qui est la raison de cette attitude et de la perception de la société. Et il était clair pour moi qu'il y a un certain déséquilibre dans la situation actuelle. Ce déséquilibre se traduit comme suit: Aujourd'hui, l'Assemblée nationale représente le peuple et le choix du peuple, c'est-à-dire que les députés à l'Assemblée nationale ont un mandat pour une raison simple, car le peuple a voté pour la force politique représentée par ces personnes. Je suis maintenant Premier ministre pour une raison simple, car la force politique que je dirige a obtenu la majorité absolue des voix des électeurs et je suis devenu Premier ministre à la suite de ce vote.

Sur le plan politique, en particulier après la révolution, une question simple se pose: Et qui représente le pouvoir judiciaire en République d'Arménie, de qui émane ce pouvoir, dont le pouvoir est exercé par le pouvoir judiciaire en Arménie? Je dis cela parce que le deuxième article de la Constitution arménienne dispose que le pouvoir en République d’Arménie appartient au peuple, le peuple exerce son pouvoir par le biais d'élections libres, de référendums, par l'intermédiaire des organes étatiques et des collectivités locales autonomes prévus par la Constitution. Et donc, les tribunaux sont les organes étatiques prévus par la Constitution, et notre Constitution stipule clairement que ces organes doivent avoir un contact direct avec le peuple, c'est-à-dire qu'ils doivent avoir le mandat et le pouvoir d'agir au nom du peuple. Et le problème est qu’en fait, nous n’avons pas une telle situation suite aux événements politiques de l’année dernière. C’est pour cette raison que les décisions judiciaires constantes suscitent les agitations dans notre société: la société n’a tout simplement pas confiance en notre système judiciaire et cela peut devenir une source permanente de crise.

Je suis convaincu que le temps est venu de résoudre ce problème, mais je suis également convaincu que nous ne pouvons pas reproduire notre ancien système judiciaire. J'écris à ce sujet depuis de nombreuses années et j'ai même été condamné par ce système judiciaire et je suis convaincu que les changements politiques en Arménie seront absolument inutiles si nous ne disposons pas d'un système judiciaire vraiment équitable, dont les décisions en général, ne seront pas interprétées autrement, c'est-à-dire qui seront simplement perçues comme une décision prise au nom de la République d'Arménie et de son peuple. Et dans ce sens, si les pouvoirs exécutif et législatif arméniens jouissent de la confiance du peuple, le temps est venu pour que le pouvoir judiciaire bénéficie également de la confiance du peuple. Pas la confiance du gouvernement, mais celle du peuple, parce que si le gouvernement, par exemple, voulait avoir un système judiciaire fiable en Arménie, ce système judiciaire existait et existe toujours, et rien n'empêche le gouvernement de rendre ce système judiciaire fiable, d'autant plus que le système judiciaire est habitué à travailler dans ces conditions lorsqu'il y a une confiance mutuelle entre le gouvernement et le système judiciaire. Mais pour nous, ce chemin a été inacceptable et inacceptable, car il va à l’encontre des valeurs sur lesquelles nous avons mis en œuvre de tels changements en Arménie. Et nous espérons et sommes confiants que nous réussirons à mettre en place un système judiciaire fiable en coopération étroite avec nos partenaires internationaux», a noté Nikol Pashinyan.

Le Premier ministre a ensuite répondu aux questions des ambassadeurs étrangers accrédités en Arménie concernant la mise en œuvre des réformes du système judiciaire, la justice transitionnelle, les mesures prises, les changements structurels du gouvernement, la réforme du système de l'administration publique, etc.

 

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