Communiqués de presse

«Il n'y a pas de frontière entre l'Arménie et la Diaspora, nous sommes un ensemble indivisible» ; Une réception a été offerte en l'honneur de Nikol Pashinyan et Anna Hakobyan à Paris

12.11.2019

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En l'honneur du Premier ministre Nikol Pashinyan et de Mme Anna Hakobyan, qui sont en visite de travail en République Française, une réception a été organisée avec la participation des dirigeants laïcs et religieux de la communauté arménienne de France, ainsi que des députés d’origine arménienne de l'Assemblée nationale française, des personnalités politiques, culturelles, des hommes d'affaires.

Dans son discours, le Premier ministre a parlé de sa visite de travail en France, de ses entretiens avec le Président Macron, de la politique étrangère de l'Arménie et du conflit du Karabagh.

Le Premier ministre a notamment dit: «Il est devenu une tradition que mes visites à l'étranger soient nécessairement accompagnées de réunions avec des représentants de la communauté arménienne, dans des formats restreins ou élargis. Il s'agit là d'une constatation importante qui reflète la nouvelle politique menée par le Gouvernement de la République d'Arménie dans le contexte des rapports l'Arménie-Diaspora dont le sens constitue dans la confirmation de pan-arménité en tant que priorité.

Et je voudrais dire que ce sens de notre nouvelle politique est également perçu de la même manière par les partenaires internationaux. Hier et aujourd'hui, je me suis entretenu avec le Président de la République Française, Emmanuel Macron, et lors de nos deux rencontres, le Président français a évoqué spécifiquement la communauté arménienne de France.

Et je suis particulièrement heureux par le fait que le Président français, par exemple, considère le gouvernement arménien, l'Arménie et la Diaspora comme une continuité. Et dans nos échanges, mon ami Emmanuel tient constamment à souligner l'importance, l'influence de la communauté arménienne de France et le rôle qu’elle joue dans la vie de la société française, dans tous les domaines. Et cela m’honore que plusieurs personnes dont il cite les noms et les prénoms soient présentes aujourd'hui à cette soirée.

Sur ce fond, toute autre question semble pouvoir se résoudre automatiquement. Cette manière d’aborder les Français d’origine arménienne met en évidence le fait que s’il y a, de part ou d’autre, un problème quelconque, nous devons, de part et d’autre, le résoudre absolument. Et, à vrai dire, nous nous sommes convenus hier et aujourd'hui que toutes les questions de notre ordre du jour seront rapidement résolues. Je tiens à vous en remercier, car votre présence, votre notoriété, votre capacité rendent possible la solution de tous les problèmes, et je tiens à vous redire des remerciements de constituer un tel point d’appui pour nous et pour la France. Nous devons comprendre que nous devons résoudre tous les problèmes, car ils sont très importants pour nous tous.

En effet, l'idée de pan-arménité est très importante pour nous. L'idée de base est la suivante: Il n'y a pas de frontière entre l'Arménie et la Diaspora, nous formons un ensemble indivisible, et lorsque nous agissons dans cet esprit, tous les sujets trouvent un aspect différent, et tous les problèmes deviennent résolubles.

L’objectif de notre gouvernement est de créer la situation suivante: la République d'Arménie représente l’ensemble des Arméniens, et c'est le facteur décisif qui devrait permettre de véritables changements dans le destin historique de notre pays, de notre peuple, afin de faire sortir ce destin du cercle vicieux conditionné par la chance ou la malchance ; lorsque nous avons de la chance, lorsque les conditions sont favorables, nous retrouvons un étatisme, et lorsque ça change, nous perdons tout. Notre devoir est de sortir de ce cycle, et je peux dire avec confiance qu’aujourd’hui, nous sommes en trains d’en sortir pas-à-pas.

Je voudrais maintenant vous informer sur le suivant : après un an et demi de d’activité, je peux dire, je peux constater que nous avons déjà obtenu des résultats tangibles également dans le domaine de la politique étrangère. Dans le contexte du Haut-Karabagh, un nouvel énoncé et un nouveau contenu sont en train d'être formés ayant un lien direct avec le vrai énoncé et le vrai contenu de la question du Haut-Karabagh. La plus grande surprise pour moi, en tant que Premier ministre, est que la communauté internationale a tout de même perdu la perception du contenu réel du problème du Haut-Karabagh, et la question est largement présentée comme un différend territorial entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

Et je peux dire que depuis un an et demi, nous travaillions pour poser le vrai contenu de la question du Haut-Karabagh, celui que nous portons en nous, en tant que constat, sur la table de communauté internationale. Jusqu'à tout récemment, nous avions l'impression d'être solitaire dans ce discours, mais je peux dire désormais que ce que notre discours est entendu et compris par la communauté internationale, et j'estime que c'est un succès.

Aujourd'hui, je peux affirmer que les co-Présidents du groupe de Minsk de l'OSCE appréhendent avec davantage de profondeur nos positions ; nos approches sont plus compréhensibles pour eux, et nous pouvons constater aujourd'hui que les perceptions de l'Arménie et de l'Artsakh sur le règlement du problème du Haut-Karabagh sont identiques à 100%. Cela n'a jamais été le cas, nous n'avons jamais eu une situation où les perceptions de l'Arménie et de l'Artsakh soient identiques jusqu'à la dernière nuance, ou, du moins, pas aussi identiques qu'elles le sont aujourd'hui.

Cela signifie que nous nous approchons du prochain résultat important, à savoir que dans la réalité arménienne il n'y a pas de débat au sujet du Karabagh, et nous arriverons bientôt à la situation où les positions de tous Arméniens sur la question du Karabakh sont identiques.

Je tiens à constater ce dont vous avez tous été témoins durant ces dernies dix-huit mois : Il y a eu certaines évaluations pessimistes, par exemple dans les relations arméno-russes. Nous pouvons affirmer qu'aujourd'hui, les autorités arméniennes et russes ont une complète compréhension mutuelle de nos relations, de leur contenu, du présent et de l'avenir de la stratégie. Et j'espère que les déclarations publiques des représentants russes mettent en évidence cette réalité.

Nous n'avons pas eu de grands problèmes dans nos relations avec l'Union européenne, et nous ne les avons pas aujourd'hui. Quant aux relations entre l'Arménie et la Géorgie, qu’il me soit permis d’affirmer qu’elles n'ont jamais été au niveau aussi haut qu’actuellement. Nous avons une compréhension mutuelle avec l'Iran, nous avons entamé un dialogue stratégique avec les États-Unis et tous les signaux sont là pour dire que nous sommes très proches d'une avancée importante dans les relations avec les États-Unis. »

Faisant référence à la situation intérieure de l’Arménie, le Premier ministre a souligné qu’il n’y a pas d'alternatives à la démocratie, à la primauté du droit, à la protection des droits de l'homme, à la liberté de l'expression, à la liberté des citoyens et à l’autorité du peuple en Arménie. «Sur de nombreuses plateformes internationales, même aujourd'hui, écoutant les discours de mes collègues, je constatais qu'ils parlent de la nécessité de réduire le niveau de corruption dans leurs pays. Ecoutant ces discours, je me disais que cette voie ne pouvait nous intéresser, car nous ne devrions pas parler de réduction de la corruption, mais de son éradication.

Et nous poursuivons cette voie avec détermination, et aucun fonctionnaire - ancien, actuel ou futur - ne peut espérer pouvoir échapper à cette logique. Nous avons eu cette discussion à plusieurs reprises lors de nos réunions à huis clos et avons déclaré: celui qui vole un centime de l'Arménie ou du peuple est pour nous un ennemi personnel direct. Le reste est déjà un débat sur l'avenir de l'Arménie, et je suis sûr qu'il deviendra de plus en plus significatif.

Je voudrais remercier toutes les personnes qui entrent en discussion avec nous, qui nous critiquent, car ils nous permettant, de ce fait, de corriger nos erreurs. C'est ainsi que nous percevons notre travail à l’avenir.

Je ne peux pas garantir une absence d’erreurs pour notre gouvernement ou pour moi-même, mais je peux garantir que notre peuple aura la possibilité de corriger ses erreurs lorsqu'il pense que nous avons épuisé les capacités de les corriger. Parce que nous agissons aujourd'hui en tant que gouvernement de la République d'Arménie, en tant que force au pouvoir, or, et je tiens à le préciser, le pouvoir en République d'Arménie appartient au fier citoyen de la République d'Arménie, et que dans notre perception, nous sommes au service devant le citoyen, devant le pays. Et je tiens à vous assurer que nous y consacrerons le meilleur de nous-mêmes. Et les citoyens décideront du reste.

Et donc,
Vive la liberté!
Vive la République d'Arménie!
Gloire à nous et à nos enfants qui vivent et vivront dans une Arménie libre et heureuse !
Vive la Diaspora, dont les enfants vivent aujourd’hui et vivront demain en Arménie. Je suis convaincu que vous vivez tous avec l'Arménie dans vos esprits, je vous aime tous, je suis fier de vous tous et je m'incline devant vous tous. »

Le Premier ministre a ensuite répondu aux diverses questions des participants, notamment, sur le développement du domaine de l'éducation en Arménie, sur la lutte contre la corruption et sur les changements économiques.

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