Le Premier ministre Nikol Pashinyan a reçu le ministre de la Santé Arsen Torosyan, qui a informé le Premier ministre de la situation du coronavirus et rendu compte des soins médicaux fournis aux militaires blessés.

"Monsieur Torosyan, je vous ai invité à faire le point sur la situation avec la pandémie de coronavirus, ainsi que les problèmes rencontrés dans la fourniture de soins médicaux à nos militaires blessés dans la guerre afin de comprendre ce qui doit être fait à l'avenir, évoquer les défis à relever à ce stade cela doit être traité dans les plus brefs délais. Nous avons vu des spéculations sur le nombre de personnes tuées pendant la guerre. Le ministère de la Santé a déjà fait des commentaires à ce sujet et je pense que toutes les questions d'intérêt public ont reçu une réponse. Bien sûr, il y a encore des incertitudes. Aujourd'hui, parallèlement aux travaux du Comité international de la Croix-Rouge et au déploiement des soldats de la paix, un processus d'échange de cadavres est en cours. Nous espérons que ce processus douloureux sera bientôt achevé pour apaiser toute incertitude ", a déclaré le Premier ministre Pashinyan.

Le ministre de la Santé a noté que la situation liée au COVID-19 est restée tendue pendant la guerre. Selon Arsen Torosyan, devant faire face à un nouveau défi, à savoir le traitement des blessés en action, le système de santé a continué à faire face à des milliers de citoyens qui avaient été testés positifs pour la maladie à coronavirus. " Comme ce fut le cas avec le pic précédent en juin et juillet de cette année, 26 établissements médicaux ont été mis en place pour faire face à la maladie à coronavirus. Nous avons constaté une forte augmentation des incidences, et nous n'avons pas encore de raison de dire que la tendance sera inversée ", a déclaré le ministre.

Il a déclaré qu'il y a actuellement 553 patients en attente d'hospitalisation. Leur état de santé est soit grave, soit extrêmement grave. " Mais au cours des 7 à 10 derniers jours, nous avons accueilli jusqu'à 850 de ces citoyens . Nous essayons d'augmenter la capacité des lits d'hôpitaux et d'appareils à oxygène afin de réduire le nombre de personnes dans la file d'attente. En fait, nous avons actuellement 39 564 cas actifs de COVID-19, dont seulement 2 500 sont traités dans les hôpitaux. Les autres sont traités à domicile ", a-t-il déclaré.

En référence aux déclarations selon lesquelles il existe des hôpitaux qui ne traitent pas la maladie à coronavirus, Arsen Torosyan a confirmé qu'il existe de tels hôpitaux. " Certains d'entre eux ne sont pas destinés à faire face au coronavirus car ils étaient considérés comme des hôpitaux de réserve pendant les hostilités. Dans le même temps, certains hôpitaux ne traitent pas le COVID-19 car ils ont des problèmes d'approvisionnement en oxygène. Comme en été, l'oxygène est le principal problème. Il est vrai que nous avons fait venir un grand nombre d’installations d’Europe et d’autres pays, mais un si grand nombre, comme dans le reste du monde, a de nouveau augmenté la demande en oxygène. Nous importions de l'oxygène de la Fédération de Russie, maintenant nous l'importons de Géorgie. Nous avons acquis 4 autres stations de Chine. L'oxygène est difficile à obtenir, y compris en Géorgie, car il est soumis à des quotas stricts même à l'intérieur du pays. Maintenant, nous sommes à notre capacité maximale. Encore une fois, nous devons nous concentrer sur la réduction des incidences du COVID-19, ce que nous devons tous faire et ce que nous avons réclamé jusqu'à présent. C'est le seul outil pour relever le défi, étant donné que nous sommes en hiver, alors que les infections respiratoires aiguës, dont le coronavirus, sont toujours en augmentation ", a conclu le ministre de la Santé.

S'agissant des soins médicaux fournis aux militaires blessés pendant la guerre, Arsen Torosyan a souligné que tout le personnel du ministère et des institutions subordonnées était mobilisé immédiatement après le début de la guerre. De grandes ressources ont été développées dans deux directions principales, Vardenis et Goris, afin d'accueillir les blessés, de les trier, de leur prodiguer des soins médicaux sur place et de les transférer vers les structures médicales à l'arrière. " Selon leur profil spécialisé, quelque 36 établissements médicaux ont été déployés avec une charge de travail différente. La pleine capacité d'ambulance a été impliquée, des unités supplémentaires ont été formées. Environ 2 000 appels médicaux ont été effectués à des fins de transport. Des véhicules ont été appelés à partir d'autres institutions et réorganisés en reanimobiles. Nous avons recruté du personnel supplémentaire pour eux. Environ 80 ambulances étaient de service quotidiennement pour transporter les blessés. Nous avons été largement aidés par des avions sanitaires, à travers lesquels nous avons transporté les militaires gravement blessés. En conséquence, le temps de transfert a été divisé par trois ", a ajouté le ministre.

Arsen Torosyan a indiqué que de nombreux médecins arméniens de la diaspora ont rejoint le système de santé pendant la guerre. Le ministre les a remerciés, notant que beaucoup d'entre eux sont encore impliqués dans les soins médicaux.