Communiqués de presse

La mise en œuvre rapide des procédures de l'OTSC est nécessaire pour empêcher une nouvelle escalade des événements et protéger l'intégrité territoriale de la République d'Arménie : Nikol Pashinyan

13.05.2021

Plus 3 d'images



Une séance extraordinaire du Conseil de sécurité, présidée par le Premier ministre par intérim, Nikol Pashinyan s'est tenue au Gouvernement.

Nikol Pashinyan a fait une déclaration, dans laquelle il a notamment noté :

"Chers membres du Conseil de sécurité,

Chers compatriotes,

Pour le deuxième jour, dans la partie du lac Noir (Sev Lidj) de la région de Syunik et les territoires adjacents il y a une situation explosive. La raison en est que certains groupes des forces armées azerbaïdjanaises ont franchi la frontière de l'Arménie et ont commencé à encercler le lac Noir.

Les forces armées arméniennes ont effectué des contre-mesures tactiques. Les Azerbaïdjanais déplacés dans certaines régions adjacentes ont quitté leurs positions à la suite des contre-mesures tactiques de nos forces armées. Aucun cas d'utilisation d'armes à feu ou d'autres armes par les forces armées d'Arménie ou d'Azerbaïdjan n'a été enregistré à ce jour.

Toutefois, environ 250 militaires des forces armées azerbaïdjanaises sont toujours présents à l'intérieur des frontières de notre État, dans certaines zones des régions de Syunik et de Gegharkunik. Après une évaluation approfondie et complète de la situation, il apparaît clairement que les actions des Azerbaïdjanais sont une provocation, qui peut avoir des objectifs militaires et politiques beaucoup plus larges. Ce que je veux dire, c'est que les Azerbaïdjanais ont peut-être franchi la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans cette région non pas pour résoudre des problèmes locaux, mais pour provoquer un conflit militaire.

Les faits suivants en témoignent :

1) Les représentants des forces armées azerbaïdjanaises tentent d'expliquer leur présence dans la région à l'aide de cartes manifestement falsifiées, en essayant de prouver avec elles qu'il s'agit d'un territoire azerbaïdjanais. Comme je l'ai déjà noté, les cartes approuvées à l'époque de l'Union soviétique confirment sans ambiguïté que ces revendications de l'Azerbaïdjan n'ont aucun fondement, ce dont les Azerbaïdjanais eux-mêmes sont conscients.

2) Le jour où les provocations ont commencé, l'Azerbaïdjan a annoncé qu'un manœuvre militaire à grande échelle impliquant 15 000 militaires sera organisé, le 16 mai.

3) Fin avril, le président de l'Azerbaïdjan a ouvertement menacé l'intégrité territoriale de l'Arménie, déclarant qu'il utiliserait la force pour ouvrir un corridor entre l'Azerbaïdjan et le Nakhitchevan, sous la forme de ce qu'il a appelé le corridor de Zangezur.

Notre évaluation est sans équivoque : la situation actuelle est pleinement conforme au deuxième paragraphe de l'article 2 du Traité de sécurité collective, selon lequel, je cite : " En cas de menace à la sécurité, à la stabilité, à l'intégrité territoriale et à la souveraineté d'un ou de plusieurs Etats participants ou de menace à la paix et à la sécurité internationales, les Etats participants activent sans délai un mécanisme de consultations conjointes pour coordonner leurs positions et élaborent et prennent des mesures pour aider ces Etats participants à éliminer la menace posée ".

Sur la base de ce qui précède, je charge le ministre des Affaires étrangères de la République d'Arménie par intérim, Ara Ayvazyan, le ministre de la Défense par intérim, Vagharshak Harutyunyan, et le Secrétaire du Conseil de sécurité, Armen Grigoryan, de

1. Prendre des mesures pour entamer les consultations prévues à l'article 2 du Traité de sécurité collective, notamment pour coordonner les positions des États membres de l'OTSC et adopter des mesures d'assistance afin d'éliminer la menace existante.

2. Prendre des mesures pour initier les procédures stipulées dans les dispositions sur la procédure de réponse de l'Organisation du Traité de Sécurité Collective aux situations de crise du 10 décembre 2010. Je vous rappelle que cette procédure définit le mécanisme de prise de décision concernant les mesures conjointes de gestion de cris.

Chers collègues,

Je juge nécessaire de souligner que, bien qu'à ce jour nous n'ayons enregistré aucune fusillade ni aucun échange de tirs sur les théâtres d'événements susmentionnés, la mise en œuvre rapide de la procédure susmentionnée de l'Organisation du Traité de sécurité collective est nécessaire pour empêcher une nouvelle escalade des événements et protéger l'intégrité territoriale, la stabilité et la souveraineté de la République d'Arménie. Et nous prenons ces mesures en tant que membre de l'Organisation du Traité de sécurité collective."

← Retour à la liste d'actualité