Une consultation a eu lieu au gouvernement de l'Arménie coprésidée par le Premier ministre de l'Arménie Nikol Pashinyan et le Président de l'Artsakh Arayik Harutyunyan sur les programmes mis en œuvre en Artsakh et les moyens de résoudre les problèmes existants. Des fonctionnaires représentant le bloc financier et économique des gouvernements d'Arménie et d'Artsakh ont participé aux discussions.

Avant de commencer la discussion, Nikol Pashinyan et Arayik Harutyunyan ont fait des remarques préliminaires, qui sont présentées ci-dessous.

Premier ministre d'Arménie Nikol Pashinyan:

Monsieur le Président de la République d'Artsakh,

Chers collègues,

Je suis heureux de vous voir, bienvenue. Bien sûr, nous sommes en contact permanent et quotidien, mais ces réunions sont l'occasion de résumer le travail commun et de planifier les activités futures.

Je tiens à souligner qu’ en pratique, avant et après la guerre de 44 jours en 2020, et aussi pendant la guerre, nous avons toujours coordonné notre travail et évalué qu'il était important que les autorités de l'Artsakh soient pleinement informées de nos plans, y compris le contenu et le processus, les défis et les opportunités des négociations sur le conflit du Nagorno Karabakh.Ce principe a toujours été observé, et restera le même.

Vous savez, parfois je pense qu'il n'est pas nécessaire de le souligner, car c'est tellement logique que parfois cela peut même être superflu. Mais une fois de plus, je tiens à affirmer que le bénéficiaire numéro un du règlement du conflit du Haut-Karabakh est l'Artsakh, le peuple de l'Artsakh. Et, par conséquent, penser à négocier, à mettre en œuvre quelque chose en secret est tout simplement illogique, il est tout simplement impossible d'imaginer une telle chose.

C'est pourquoi nous sommes toujours en contact avec vous, Monsieur le Président. Nos autres partenaires travaillent également en parallèle avec les partenaires de l'Artsakh.

Je pense que c'est important et j'apprécie votre récente déclaration selon laquelle les autorités de l'Artsakh adoptent également, en fait, l'agenda de la paix. Et je tiens à dire que l'agenda de la paix n'est en aucun cas un agenda de la défaite. L'agenda de la paix est l'agenda pour surmonter l'horreur de la guerre, les difficultés qui ont suivi la guerre, c'est un agenda pour garantir la sécurité, les droits, l'avenir du peuple. Et je dois dire qu'à la suite d'un travail très dur, je dois affirmer aujourd'hui que je vois le chemin, plus encore, je vois une série d'étapes qui devraient nous conduire à la destination dont nous parlons constamment, dont nous discutons. C'est-à-dire la garantie de la sécurité et des droits du peuple de la République d'Arménie, de la République d'Artsakh et, comme je l'ai déjà dit, il y a un principe très important, c'est que le peuple d'Artsakh doit vivre en Artsakh, se considérer comme Arménien d'Artsakh, Arménien du Karabagh, Arménien en un mot. Et c'est le programme que nous devons faire avancer ensemble.

Mais je veux aussi dire qu'une grande partie de notre travail commun porte sur la sphère socio-économique. Et c'est une question clé, car il est essentiel que nous fassions tout pour créer les conditions permettant aux gens de vivre en Artsakh, de se sentir en sécurité, de voir leur avenir en Artsakh. Bien sûr, cela concerne aussi les citoyens de la République d'Arménie, à propos de la République d'Arménie, je suis convaincu que nous allons dans la bonne direction. C'est très important. Je suis convaincu que nous allons dans la bonne direction, je suis heureux, lorsque les autorités de l'Artsakh partagent cette conviction.

Je vous souhaite à nouveau la bienvenue, Monsieur le Président, chers collègues, en vous souhaitant une discussion fructueuse aujourd’hui.

Président de l’Artsakh Arayik Harutyunyan:

Honorable Monsieur le Premier Ministre,

Chers collègues,

Heureusement, aujourd'hui, une atmosphère générale s'est formée dans l'Artsakh sur le plan politique, et les Arméniens de l'Artsakh, tout d'abord, bien sûr, accueillent et acceptent l'agenda de la paix, car probablement personne ne connaît le prix de la paix mieux que le peuple de l'Artsakh. Mais, d'autre part, je voudrais dire que nous ne voyons aucune direction pour dévier de notre droit à l'autodétermination, que nous avons commencé dès le premier jour du mouvement. C'est pourquoi, je tiens à vous remercier pour la position selon laquelle chaque sujet, chaque document sera discuté avec le gouvernement de l'Artsakh, et naturellement, cela découlera de l'humeur du peuple. Bien sûr, il faut noter qu'aucune autre voie n'est possible, c'est-à-dire qu'il n'est pas possible d'avoir un document qui sera rejeté par le peuple d'Artsakh. Nous le comprenons tous, et dans ce contexte, nous avons une longue lutte politique à mener.

La deuxième composante est la sécurité, qui est la plus importante aujourd'hui. Heureusement, la situation semble s'être stabilisée récemment grâce à la médiation directe des forces de maintien de la paix russes, ce qui nous donne l'occasion aujourd'hui de discuter des programmes sociaux et économiques.

Et le plus important est le socio-économique à cette étape. S'il n'y a pas de population en Artsakh, il est inutile de parler de lutte politique et de sécurité. C'est pourquoi la démographie, les programmes socio-économiques redeviennent importants aujourd'hui, les programmes qui ont commencé après la guerre se poursuivent. Et nous pensons qu'ils ne doivent pas seulement se poursuivre, mais qu'ils doivent aussi achever les programmes ambitieux que nous avons lancés. Et notre objectif principal, les questions principales à ce stade sont les questions politiques, sécuritaires, démographiques et socio-économiques. Nous n'avons jamais rencontré de problèmes à ce sujet. Mais il y a certaines questions auxquelles nous espérons recevoir des réponses au cours de la discussion d'aujourd'hui, qui détermineront nos prochaines étapes en termes de poursuite de ces programmes. Je vous remercie.

Premier ministre d'Arménie Nikol Pshinyan:

Monsieur le Président, vous avez relevé très justement que la sécurité est la question numéro un aujourd'hui, et je dois noter que l'invasion des unités azerbaïdjanaises dans la zone de responsabilité des forces de maintien de la paix russes dans le Haut-Karabakh continue de nous préoccuper. Et nous, comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, continuons à maintenir cette position, en exprimant l'espoir que les représentants du contingent de maintien de la paix russe assureront de manière cohérente le retrait des troupes azéries de la zone de responsabilité du contingent de maintien de la paix russe dans le Haut-Karabagh. C'est une question importante, je pense que c'est une question importante aussi pour le peuple de l'Artsakh pour évaluer le système de garanties de sécurité qui est actuellement introduit en Artsakh. Je vous remercie.