Communiqués de presse

Premier ministre: 2022 a été l'année des réformes systémiques et institutionnelles, c'est notre réponse aux défis de grande ampleur auxquels nous sommes confrontés

29.12.2022

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan, ainsi que le Président de la République Vahagn Khatchatourian, ont participé à la réception organisée pour les représentants du système d'administration de l'État à l'occasion du Nouvel An et des fêtes de Noël.
Le Premier ministre Pashinyan a prononcé un discours, dans lequel il a notamment déclaré :

"Honorable Président de la République d'Arménie,
Cher Président de l'Assemblée nationale,
Cher Président de la Cour constitutionnelle,
Cher Président du Conseil judiciaire suprême,
Chers membres du Conseil de sécurité et du gouvernement,
Chers membres de l'Assemblée nationale,

Je suis heureux de vous voir tous. Oui, nous allons résumer l'année 2022. Bien sûr, il existe de nombreuses méthodes pour résumer l'année, vous pouvez l'examiner sous différentes perspectives, mais si nous laissons de côté les perspectives connues ou résumées jusqu'à présent et que nous considérons la question purement du point de vue de l'administration publique, je dois souligner que pour moi, il est incontestable qu'en 2022, nous avons considérablement augmenté la qualité de l'administration publique.

En général, si nous résumons l'année du point de vue de l'administration publique, nous devons aussi enregistrer que 2022 a été l'année la plus efficace pour nous en termes de réformes, parce que cette année nous avons mis en œuvre d'énormes réformes.

En général, par exemple, l'année dernière, en 2021, lorsque je résumais l'année pour moi-même, on peut comprendre quelle année difficile ce fut: à la fois la crise politique intérieure, et les élections, et les problèmes liés à l'environnement sécuritaire, les escalades, j'ai été surpris de constater que nous avons quand même réussi à mettre en œuvre l'agenda des réformes que nous avions décidé pour 2021 et aussi pour 2020. Vous savez, c'est un résultat très important.

2022 est également une année extrêmement importante à cet égard. Nous avons mis en œuvre de nombreux changements importants à grande échelle dans le système judiciaire. J'insiste sur le fait que nous avons fait preuve de volonté, pour la énième fois, nous augmentons les salaires dans le système judiciaire, mais il ne s'agit pas d'argent, il s'agit de notre engagement et de notre volonté d'avoir un système judiciaire indépendant.

Nous mettons en œuvre des réformes à grande envergure dans les forces armées. Nous sommes heureux que les réformes aient atteint les forces armées et qu'elles se déroulent avec un grand élan. Je dois dire que je regrette quelque part que nous n'ayons pas mis en œuvre ces réformes dès 2018. Nous savons aussi pourquoi nous ne les avons pas mises en œuvre, car notre idée était de laisser l'armée, pour ainsi dire, aussi loin que possible de l'humeur révolutionnaire. Par conséquent, il s'est avéré que ce n'était pas tout à fait la bonne approche, mais le problème n'est pas là.

Nous mettons en œuvre d'énormes réformes dans la police. Très bientôt, dans quelques jours, nous aurons un ministère des Affaires intérieures. Nous mettons en œuvre des réformes dans le domaine du service de sécurité nationale. Certaines de ces réformes sont visibles, d'autres ne le sont pas, et ce n'est pas nécessaire. Nous séparons le service de protection de l'État en tant qu'institution. Mais la signification et l'objectif les plus importants de ces processus sont d'accroître l'efficacité et l'utilité du service de sécurité nationale.
Le comité anti-corruption a été formé l'année dernière. Le système de lutte contre la corruption, le système judiciaire et le système d'enquête en général ont été complètement transformés. Pour la première fois dans notre histoire, nous avons créé un organe doté de capacités opérationnelles en dehors de la police et du service de sécurité nationale. Rien de tel ne s'était jamais produit auparavant. Les organes d'enquête ont subi divers changements, mais les organes opérationnels sont restés les mêmes : la police, le service de sécurité nationale. Des réformes ont été mises en œuvre dans les domaines de la gestion financière, de l'administration publique, etc.

J'insiste sur ce point car il est compréhensible que nous sommes très concentrés, tant sur le plan émotionnel que sur tous les plans, sur les questions liées à l'environnement sécuritaire, mais je veux aussi que nous n'oubliions pas une chose très importante, à savoir que même dans les conditions les plus critiques, nous n'avons pas dévié d'un millimètre de l'agenda des réformes. Il est nécessaire de mentionner les réformes que nous mettons en œuvre dans le domaine de l'éducation publique, les réformes que nous mettons également en œuvre dans le domaine de l'administration territoriale. Nous avons effectué une transition à 100 % vers le système de représentation proportionnelle dans les organes d'autonomie locale, etc.

En même temps, oui, la réforme la plus importante, dont nous n'avons malheureusement pas l'occasion de discuter plus en détail lors des réunions du Cabinet, concerne le marché de l'électricité. Et aujourd'hui, quand nous regardons nos indicateurs, nous avons une augmentation de 16 % de la production d'électricité par rapport à l'année dernière. Bien sûr, c'est aussi lié à l'activité économique générale, mais je pense que cette décision a aussi eu un certain impact. Il faut mettre l'accent sur la construction d'écoles et ainsi de suite.

Mais oui, c'est notre réponse aux défis de grande ampleur que nous avons.
Nous avons lancé un satellite cette année. Maintenant, les systèmes de contrôle du satellite sont en cours d'installation. C'est également très important. Nous sommes redevenus les témoins, les auteurs et les co-auteurs d'événements historiques sans précédent.

En voyant les représentants de différents ministères, je me souviens des réformes. Nous avions promis de restaurer l'aviation en Arménie. Oui, le secteur de l'aviation se développe en République d'Arménie. Je me souviens de discussions sur l'opportunité pour le gouvernement d'agir en tant que co-investisseur pour créer une compagnie aérienne. Nos amis du secteur privé ont également émis de nombreuses critiques, mais celles-ci ne sont peut-être pas justifiées uniquement par des calculs, l'intuition est également très importante.

L'année dernière, nous parlions de la possibilité d'externaliser le service d'exécution des actes judiciaires au secteur privé. Nos collègues nous ont dit : que voulez-vous ? Nous avons répondu : nous voulons que le Service de l'exécution forcée travaille non pas à perte, mais à profit. Cette année, nous constatons déjà que la rentabilité a augmenté de manière significative. Nous avons vu des réformes dans le système de transport public à Erevan, récemment nous avons aussi importé des bus, et ainsi de suite.

Des réformes ont été réalisées dans le service pénitentiaire, le Bureau du Procureur. Pour la première fois dans les 3 000 ans d'histoire de l'Arménie, nous avons une femme Procureure générale. C'est à dire que, je peux encore énumérer d'autres réformes. Comme nous avions adopté le processus de consolidation des organes d'enquête avec la stratgie, nous continuons à être guidés par celle-ci.

Aujourd'hui, nous pouvons dire que nous sommes un gouvernement de réformes, et je me réjouis de constater que le programme de réformes consolide réellement le système d'administration publique. J'ai le sentiment que le système d'administration publique fonctionne de plus en plus de manière consolidée. Peut-être que dans certains cas, ce n'est pas visible et significatif en raison de divers problèmes interministériels, mais dans l'ensemble, je vois que le système d'administration publique fonctionne de manière plus consolidée et unie. C'est une réponse importante aux défis auxquels nous sommes confrontés.

Bien sûr, sur cette voie et dans le contexte de toutes ces réformes, je ne peux que remercier tout particulièrement nos collègues parlementaires, car à la fin, la plupart de ces paquets de réformes reçoivent une réglementation législative. Et si nos collègues parlementaires ne les soutiennent pas, tous ces changements ne seront pas possibles. J'insiste sur le fait que finalement, la République d'Arménie, son évolution institutionnelle, le fait de servir les intérêts de l'État devraient être une question prioritaire pour nous. Il est très important que nous ayons l'intérêt de l'État de la République d'Arménie sous les yeux comme ligne directrice pour nos actions et comme motivation pour nos actions. Combien de réformes nous avons dans le domaine de la science et ainsi de suite.

Je me réjouis que nous résistions à ces complications de cette manière, car ce n'est pas seulement la résistance qui est importante, mais aussi la méthode de résistance. Nous faisons face à toutes les complications et à tous les défis en mettant en œuvre des réformes institutionnelles, profondes, substantielles. C'est peut-être le seul moyen qui est sûrement le bon dans tous les cas, car tous nos problèmes sont institutionnels et toutes nos solutions doivent être institutionnelles. Tous nos problèmes sont conditionnés par le fait que parfois, peut-être, beaucoup plus a dépendu des individus que ce qui peut objectivement être et arriver.

Notre tâche consiste à dépendre le moins possible des individus, même si le rôle des individus sera toujours crucial, mais à dépendre davantage des institutions. Cette année, nous avons mis en œuvre un autre programme très important dans cette voie, et je veux remercier toutes les personnes présentes pour le travail accompli, parce que, regardez, aujourd'hui nous disons une croissance économique sans précédent, bien sûr, certains de nos collègues du ministère affirment que c'est précisément le résultat de leur travail, mais bien sûr la réalité est que c'est le résultat de tout notre travail. Il est très important que, sous ces coups, le système d'administration de l'État arménien ne se soit pas effondré, pour ainsi dire, mais au contraire, il s'est consolidé, il est devenu plus utile, les tâches sont beaucoup plus claires, les solutions sont également beaucoup plus claires et ces solutions sont pratiques, et la qualité de la mise en œuvre pratique de ces solutions a changé de manière significative, et nous devons l'admettre.

Je tiens à vous rappeler que la plus grande critique qui nous a été adressée était la mauvaise gestion et que le point culminant de ces accusations a eu lieu en 2020, lors de la crise du coronavirus. À cette époque, nous faisions notre travail bec et ongles, pour ainsi dire. Aujourd'hui, lorsque le monde résume les résultats de la gestion de la crise du coronavirus, nous constatons que la République d'Arménie a été au moins l'un des meilleurs gestionnaires de la crise. On ne l'a pas remarqué à l'époque, il y avait encore des personnes et des systèmes qui parlaient très fort et leur voix était entendue. Au contraire, notre expérience a montré que là où nous n'avons pas montré assez de courage pour aller, faire des réformes, faire des changements, nos échecs ont été surtout dans ces domaines. Il faut l'admettre.

Depuis 2018, nous avons fait preuve de beaucoup de modestie inutile, en pensant que nous sommes surtout nouveaux dans le système d'administration de l'État, nous ne devrions pas aller et entrer partout. Là où nous n'avons pas entré, là où nous avons laissé stérile, là où nous avons dit que le système devait être accompli, laissez-le vivre par lui-même, c'est là que nous avons eu les plus grands échecs. Et au contraire, là où nous sommes entrés et avons travaillé, nous avons aussi fait des erreurs dans ce processus, mais nous n'avons échoué dans aucun de ces systèmes.

Nous avons eu des difficultés, nous avons eu des erreurs que nous avons vues nous-mêmes, mais il n'y a pas eu d'échec dans aucun système. Au contraire, là où nous sommes entrés avec ce zèle révolutionnaire, en partie avec la connaissance, en partie avec l'intuition, nous avons eu des succès concrets dans tous ces domaines. Et c'est dommage que nous n'ayons pas fait preuve de ce courage à l'époque. Nous aurions sûrement une situation différente.

Comment appellerons-nous l'année 2022 ? Oui, nous pouvons l'appeler de différentes manières. Nous pouvons l'appeler l'année de l'agression contre l'Arménie, l'année de nouvelles pertes territoriales, l'année de la complication supplémentaire du conflit du Haut-Karabakh, etc. Oui, nous pouvons aussi l'appeler ainsi, mais si nous voulons évaluer l'année objectivement, la véritable évaluation est que c'était une année de réformes sérieuses, systémiques, institutionnelles. Fondamentalement, toutes les années de notre administration ont été des années de réformes systémiques, institutionnelles, avec la logique qu'il y a eu une phase où nous n'avions pas assez de courage pour faire ces réformes dans tous les domaines. Nous avons maintenant la détermination d'entrer dans tous les lieux, de mener à bien cette réforme, de faire preuve de volonté politique, de ne pas nous décourager, parce que oui, nous savons, nos connaissances, notre expérience, notre engagement, notre détermination sont suffisants.

Merci encore pour ce travail consolidé. Si cette liste de réformes doit être poursuivie, je suis sûr que je pourrais continuer pendant encore 10-15 minutes, mais à la fin, un grand merci encore et encore à nos collègues parlementaires pour avoir protégé ces agendas, pour les avoir soutenus et, bien sûr, à nos partenaires qui mettent en œuvre ces agendas.

Joyeux Noël et Bonne Année".


 

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