Communiqués de presse
Nikol Pashinyan: malgré toutes les provocations, il n'y aura pas de guerre entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, il y aura la paix
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Le Premier ministre Nikol Pashinyan a assisté à la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale « Yerevan Dialogue -2025 ». Le Premier ministre slovaque Robert Fico, en visite officielle en Arménie, a également assisté à l'événement. Ce forum international a été organisé par le ministère arménien des Affaires étrangères et a réuni près de 600 participants venus de plus de 40 pays, parmi lesquels des hauts responsables, des représentants d’organisations internationales, du monde universitaire, des analystes, des experts, etc.
Dans son discours de bienvenue, Nikol Pashinyan a évoqué le projet d’accord « Sur l’établissement de la paix et des relations interétatiques entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan », soulignant que le texte a été finalisé et que les négociations sont achevées. « L’Arménie a déclaré - et moi personnellement - que nous sommes prêts à le signer. Vous savez que l’Azerbaïdjan conditionne officiellement la signature de cet accord à deux questions. La première est la dissolution des structures du Groupe de Minsk de l’OSCE », a indiqué le Premier ministre, ajoutant que ce point est acceptable pour le Gouvernement arménien et que la partie arménienne est prête à aller de l’avant. « Mais d’un autre côté, nous voulons nous assurer que l’Arménie et l’Azerbaïdjan perçoivent la situation de la même manière. Nous voulons être certains que l’intention de l’Azerbaïdjan n’est pas de clore le conflit sur son territoire et de le transférer ensuite sur celui de la République d’Arménie. Pourquoi disons-nous cela ? Parce que, malheureusement, ces dernières années, l’Azerbaïdjan a commencé à appeler environ 60 % du territoire souverain de la République d’Arménie «Azerbaïdjan occidental». Vous connaissez notre position sur cette question: nous avons dit à plusieurs reprises qu’il ne pouvait y avoir d’‘Azerbaïdjan occidental’ sur le territoire souverain de la République d’Arménie. Alors, que proposons-nous pour l’avenir ? Nous proposons de signer l’accord de paix et, en parallèle, de soumettre à l’OSCE une demande de dissolution des structures du Groupe de Minsk. Je pense que c’est une approche constructive et une proposition claire: disposer de deux documents sur la table et les signer simultanément, au même moment, au même endroit », a déclaré Nikol Pashinyan.
Selon le Premier ministre, l’autre question soulevée par l’Azerbaïdjan est la prétendue existence de revendications territoriales dans la Constitution arménienne. Nikol Pashinyan a souligné qu’un élément fondamental de la paix est que les parties ne doivent pas avoir de revendications territoriales l’une envers l’autre. Dans ce contexte, il a évoqué le règlement sur le fonctionnement conjoint des deux commissions de délimitation de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, étudié l’an dernier par la Cour constitutionnelle arménienne: « Soit dit en passant, la Déclaration d’Alma-Ata y est mentionnée comme principe fondamental du processus de délimitation. Ainsi, les deux règlements - et donc aussi la Déclaration d’Alma-Ata - sont entièrement conformes à la Constitution de la République d’Arménie. »
Le chef de l'État a souligné que la Cour constitutionnelle d’Arménie a constaté que la Déclaration d’Alma-Ata est entièrement conforme à la Constitution de la République d’Arménie, ce qui signifie qu’il n’existe aucune revendication territoriale envers un pays voisin dans la Constitution arménienne. « Dans le texte convenu, une disposition indique que l’Arménie et l’Azerbaïdjan reconnaissent mutuellement leur intégrité territoriale telle qu’elle existait à l’époque de l’Union soviétique, en tant que républiques socialistes soviétiques. Le projet de texte de l’accord de paix contient également une autre disposition: les parties déclarent ne pas avoir de revendications territoriales l’une envers l’autre et s’engagent à ne pas en formuler à l’avenir », a déclaré Nikol Pashinyan. Il a également mentionné une disposition importante selon laquelle aucune des parties ne pourra invoquer sa législation nationale comme fondement pour ne pas respecter l’accord de paix.
Le Premier ministre a précisé que, conformément à la législation arménienne, après la signature de l’accord de paix, celui-ci doit obligatoirement être soumis à la Cour constitutionnelle. « Si la Cour décide que le texte de l’accord de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan n’est pas conforme à notre Constitution, je lancerai alors une réforme constitutionnelle, car ce processus de paix et cet accord de paix ne doivent pas être manqués. Nous tenterons de convaincre notre société de la nécessité de cette réforme en vue d'une paix durable et à long terme. Mais si la Cour constitutionnelle juge que l’accord est conforme à la Constitution, alors rien ne s’opposera à son envoi au Parlement pour ratification. »
Le Premier ministre a affirmé que cela signifie qu’une fois ratifié et entré en vigueur, l’accord de paix aura la plus haute valeur juridique en République d’Arménie. « C’est une information très importante, car cela veut dire que l’accord de paix répondra à toutes les préoccupations que l’Azerbaïdjan peut avoir ou a actuellement. Par conséquent, il est évident que la solution aux problèmes soulevés par l’Azerbaïdjan passe par la signature de l’accord, et non par son rejet. »
Le chef du gouvernement a souligné que la Constitution de l’Azerbaïdjan contient certaines revendications territoriales à l’égard de l’Arménie, mais que le gouvernement arménien n’a pas soulevé cette question séparément, considérant qu’elle sera traitée dans le texte de l’accord. « La signature de l’accord de paix adresse, dissipe et résout tous les problèmes potentiels, tant du côté arménien que du côté azerbaïdjanais. C’est pourquoi ma position, mon appel dans cette situation est le suivant : nous devons nous concentrer sur la signature de l’accord de paix. Je réitère que moi-même, notre gouvernement, notre équipe politique sommes prêts à avancer et à assumer notre part de responsabilité pour instaurer une paix durable et stable dans notre région. »
Le chef du gouvernement a également évoqué le projet du « Carrefour de la Paix », soulignant que dans ce cadre, l’Arménie a proposé des solutions concrètes pour ouvrir les routes de communication régionales au trafic bilatéral, international et de transit. Le Premier ministre a mentionné les principes fondamentaux du projet : intégrité territoriale, souveraineté, juridiction et réciprocité. « C’est un projet très important pour surmonter les crises des chaînes d’approvisionnement mondiales. Une fois nos routes ouvertes avec l’Azerbaïdjan et la Turquie, cela créera de nouvelles opportunités de relier l’Est à l’Ouest, le Nord au Sud », a déclaré le Premier ministre, tout en déplorant une certaine hésitation du côté azerbaïdjanais.
Nikol Pashinyan a déclaré qu’afin de progresser sur ce sujet, des solutions concrètes ont été proposées : l’Arménie est prête à organiser le transport de marchandises depuis les régions occidentales de l’Azerbaïdjan vers le Nakhitchevan à travers son territoire. « Il est très important pour nous d’avoir une connectivité réciproque similaire. Voici ce que nous disons: de l’Azerbaïdjan vers l’Azerbaïdjan via l’Arménie, et de l’Arménie vers l’Arménie via l’Azerbaïdjan, tout en respectant l’intégrité territoriale, la souveraineté et la juridiction des pays. Cette proposition est officielle, elle est sur la table, et nous sommes prêts à passer à sa mise en œuvre à tout moment, dès que l’Azerbaïdjan donnera son accord. »
En conclusion, Nikol Pashinyan a déclaré que le gouvernement arménien dispose de propositions concrètes pour progresser et parvenir à une paix durable et stable dans la région: « La paix durable et stable entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est non seulement possible, mais également à portée de main. Et nous sommes déterminés, nous sommes engagés dans l’agenda de la paix. Nous sommes prêts à poursuivre les consultations avec l’Azerbaïdjan sur la manière d’arriver au point de signature de l’accord de paix et d’autres documents qui transformeront complètement et radicalement la situation, ainsi que le destin des peuples de la région. Nous resterons fidèles à cet agenda et ferons tout ce qui dépend de nous, bien entendu en respectant les principes que j’ai mentionnés.
Mesdames et Messieurs, je suis convaincu que, malgré tous les arguments, toutes les provocations et autres obstacles, il n’y aura pas de guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Il y aura la paix. Et c’est pour moi une certitude absolue. »