Communiqués de presse
La paix et la sécurité deviendront des compagnons à long terme de la République d’Arménie : discours du Premier ministre au complexe commémoratif de Sardarapat
1670x1113px - 517 Kb
1670x1113px - 476 Kb
1670x1113px - 1 Mb
1670x1113px - 718 Kb
1670x1113px - 834 Kb
1670x1113px - 772 Kb
1670x1113px - 755 Kb
1670x1113px - 459 Kb
1670x1113px - 655 Kb
1670x1113px - 667 Kb
1670x1113px - 479 Kb
1670x1113px - 813 Kb
1670x1113px - 692 Kb
1670x1113px - 725 Kb
1670x1113px - 674 Kb
1670x1113px - 883 Kb
1670x1113px - 925 Kb
1670x1113px - 929 Kb
1670x1113px - 1006 Kb
1670x1113px - 1 Mb
1670x1113px - 1 Mb
1670x1113px - 522 Kb
1670x1113px - 616 Kb
1670x1113px - 712 Kb
Plus 21 d'images
Le Premier ministre Nikol Pashinyan, accompagné du président Vahagn Khatchatourian, du président de l’Assemblée nationale Alen Simonyan et des plus hautes autorités de la République d’Arménie, s’est rendu au mémorial de la bataille de Sardarapat à l’occasion de la Fête de la République. Le Premier ministre y a prononcé un discours dans lequel il a notamment déclaré :
« Monsieur le Président de la République d’Arménie,
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Monsieur le Président de la Cour constitutionnelle,
Représentants respectés des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire,
Messieurs les généraux et officiers, chers militaires, chers participants,
Aujourd’hui, nous célébrons la Fête de la République, liée à un véritable tournant de notre histoire millénaire: la fondation de la Première République. Matérialisée par la bataille héroïque de Sardarapat, la Première République n’a pas eu une longue vie : elle n’a existé que deux ans et quelques mois.
Mais cette Première République a transformé un peuple qui avait été privé d’État pendant 4,5 siècles en un peuple bâtisseur d’État, et pour la première fois dans notre histoire, un système politique appelé « République » a vu le jour, dans lequel le pouvoir appartient au peuple d’Arménie, et c’est lui qui décide par des élections qui et comment doit diriger l’État.
La Première République a ravivé, mais n’a pas encore solidement ancré notre conscience étatique. Elle a semé la démocratie et la liberté, mais n’a pas eu le temps de les enraciner.
Et pendant presque toute l’existence de l’Union soviétique, la Première République a été ciblée comme un mal, ridiculisée et méprisée. À travers cela, l’Empire soviétique visait à détruire les germes d’un État indépendant que la Première République avait pu faire germer dans notre conscience.
En 1991, lorsque l’Arménie est redevenue indépendante, il semblait que 70 ans de propagande n’avaient pas laissé de trace profonde en nous, et que nos peurs d’être indépendants et souverains étaient dépassées.
Mais aujourd’hui, l’analyse rétrospective de l’histoire de la Troisième République montre clairement que le mépris envers la notion d’État, ainsi que nos peurs de la souveraineté et de l’indépendance, ne sont pas encore complètement surmontés. Nous continuons souvent à percevoir l’histoire et le monde à travers les schémas inculqués par la propagande impériale soviétique. C’est pourquoi je suis convaincu que pour assurer la pérennité de notre État et de notre identité, nous devons d’abord surmonter précisément cela. Ce n’est qu’alors que nous pourrons reconnaître et assimiler plusieurs vérités fondamentales.
Réalité n°1 - Notre identité, c’est notre État, et notre État, c’est notre identité. Car toutes les caractéristiques qui définissent notre identité ont été acquises, formées et consolidées grâce à l’existence de l’État, par des décisions étatiques ou avec le soutien de l’État.
Réalité n°2- La République d’Arménie, avec ses 29 743 km² de territoire reconnu internationalement, n’est pas le symbole des pertes de notre peuple, mais de ses acquis. Notre peuple n’a plus besoin de chercher une patrie, ni de rêver d’une patrie, car nos rêves sont réalisés : la patrie est trouvée, elle porte le nom de la République d’Arménie, elle est un État.
Depuis 2020, en traversant de rudes épreuves et au prix de la vie de nos martyrs, nous avons obtenu une opportunité historique de renforcer notre souveraineté, de comprendre notre État et d’en faire une réalité durable. Aujourd’hui, nous sommes plus étatiques que jamais, plus souverains que jamais, plus indépendants que jamais.
Réalité n°3 -L’histoire des 4,5 derniers siècles et l’Arménie historique nous adressent un message fondamental : « Ne répétez pas cette histoire. », « Ne suivez pas ma voie. »,« Ne me reproduisez pas.» Tel est le message de notre histoire récente et de l’Arménie historique. Le Gouvernement de la République d’Arménie, élu par le peuple, a compris et applique ce message historique.
Réalité n°4 - La sécurité garantie par des forces extérieures est illusoire. Nous sommes les seuls garants de notre sécurité. Et les moyens efficaces pour garantir cette sécurité sont avant tout politiques et diplomatiques : la normalisation des relations avec nos voisins immédiats, l’établissement de la paix avec eux et non avec des puissances lointaines. Sur cette base, nous devons mener une politique étrangère équilibrée et exploiter les opportunités qu’elle offre.
Réalité n°5- L’État est une responsabilité, la liberté est une responsabilité. La liberté et la prospérité à long terme de la société et de chaque individu sont directement proportionnelles à la prise de conscience - collective et individuelle - de cette vérité, ainsi qu’au comportement qui en découle. Éviter la responsabilité envers la liberté et l’État mène à la perte de la liberté et de la souveraineté. La qualité de l’accomplissement de cette responsabilité, ainsi que l’attachement sincère à cette responsabilité, sont les garants de la liberté et du bien-être de chaque citoyen.
Ce sont précisément ces vérités qui forment l’idéologie de l’Arménie Réelle, avec des messages clairs : « La patrie, c’est l’État ; tu aimes ta patrie ? Renforce ton État ! », « Enrichis-toi par ton propre travail, et enrichis les autres ! »,« Là où il y a une patrie, il y a du pain ; là où il y a un État, il y a un foyer. », « L’Arménie est ma maison, le peuple est ma famille. »
Monsieur le Président de la République d’Arménie,
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Monsieur le Président de la Cour constitutionnelle,
Représentants respectés des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire,
Messieurs les généraux et officiers, chers présents,
Notre marche vers la pérennité de la République d’Arménie, vers l’indépendance étatique, la souveraineté, la prospérité et la liberté entre dans une phase historiquement décisive.
Durant la période précédente, nous avons enregistré des succès indéniables. Le projet de traité « sur l’établissement de la paix et des relations interétatiques entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan » est finalisé, les négociations sur le contenu du projet sont achevées. Nous menons actuellement des consultations bilatérales avec l’Azerbaïdjan afin de s’accorder sur les délais et les modalités de signature du traité. Un dialogue actif est établi entre l’Arménie et la Turquie. Les relations entre l’Arménie et la République islamique d’Iran sont à un niveau sans précédent. Et un partenariat stratégique est établi entre l’Arménie et la Géorgie.
La réputation internationale de l’Arménie connaît une croissance visible, et le fait que notre pays accueillera en 2026 deux événements majeurs et prestigieux - le 8ᵉ Sommet de la Communauté politique européenne et la COP-17 sur la biodiversité - en est une preuve manifeste.
L’un des faits les plus significatifs de l’année 2025 est que sur tous les points frontaliers de la République d’Arménie, le contrôle est désormais assuré exclusivement par les gardes-frontières de notre pays, ce qui est sans précédent.
Nous poursuivons le développement de relations étroites avec la Fédération de Russie et la Chine, avons établi un partenariat stratégique avec les États-Unis, approfondissons notre coopération avec l’Inde, et nos relations avec la France et l’Union européenne sont à un niveau exceptionnellement élevé.
La République et la démocratie sont une réalité. Une politique étrangère équilibrée et orientée vers l’équilibre est une réalité. La souveraineté et l’indépendance sont une réalité. L’État est une réalité, et nous devons apprécier et chérir ces acquis.
Nous avons surmonté la période historique des pertes et sommes entrés dans une ère prometteuse de réalisations. Le pessimisme et le désespoir ne sont plus les compagnons de la République d’Arménie.
Les compagnons de route de la République d’Arménie sont la conscience identitaire centrée sur l’État, la connaissance fondée sur le savoir du monde, le développement et la démocratie.
La paix et la sécurité deviendront les compagnons à long terme de la République d’Arménie. Il n’y aura pas de guerre, il y aura la paix.
Je nous félicite tous à l'occasion de la Fête de la République !.
Gloire aux martyrs et vive la République d’Arménie !
L'hymne national de la République d'Arménie a ensuite été interprété et un défilé festif a eu lieu.
Le Premier ministre Nikol Pashinyan a déposé une gerbe au mémorial dédié aux héros de la bataille de Sardarapat et a rendu hommage à leur mémoire. »