Communiqués de presse

La légitimité doit être l’un des piliers de la sécurité : le Premier ministre a participé à la conférence internationale « Sécurité et résilience globales 2025 »

15.09.2025

Plus 15 d'images

Le Premier ministre de la République d’Arménie, M. Nikol Pashinyan, a pris part à la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale intitulée « Sécurité et résilience globales 2025 ».

Parmi les participants figuraient également le chef du cabinet du Premier ministre, Arayik Harutyunyan, le secrétaire du Conseil de sécurité, Armen Grigoryan, la ministre de l’Intérieur, Arpine Sargsyan, la directrice du Service de renseignement extérieur, Kristinné Grigoryan, ainsi que l’ambassadeur de l’Union européenne en Arménie, Vassilis Maragos, des ambassadeurs accrédités en Arménie, des experts internationaux et d’autres invités de marque.

En accueillant les participants, le Premier ministre a prononcé un discours d’ouverture, soulignant l’importance d’une cohésion publique autour des priorités de sécurité : « La cohésion est bien entendu essentielle, mais nous oublions parfois un point tout aussi crucial : il faut clairement définir autour de quoi se forme cette cohésion, et dans quel but elle est recherchée. », a déclaré le Premier ministre.

Il a ensuite ajouté qu’il était nécessaire de définir précisément ce que l’on entend par “sécurité”, à qui elle s’adresse, et selon quels paramètres elle peut être mesurée : « À mon sens, la sécurité est un processus de réduction de nos propres vulnérabilités », a affirmé M. Pashinyan, notant que la perception de la sécurité et des moyens de réduire ces vulnérabilités a profondément évolué.

Le Premier ministre est revenu sur les conceptions précédentes de la sécurité extérieure de l’Arménie, en indiquant que les principales approches reposaient sur des alliances politico-militaires et la puissance de l’armée. Toutefois, il a constaté que ces deux piliers n’ont pas produit les résultats escomptés, ni sur le premier point, ni sur le second.

Selon le Premier ministre Nikol Pashinyan, la rencontre quadripartite de Prague d’octobre 2022 a marqué un tournant stratégique : l’Arménie et l’Azerbaïdjan y ont atteint un accord politique affirmant leur volonté de reconnaître mutuellement leur intégrité territoriale et leur souveraineté, sur la base de la Déclaration d’Alma-Ata. « C’est ce tournant qui a modifié l’ensemble de notre stratégie, car c’était notre première tentative de faire de la légitimité un instrument de sécurité. Et dès ce moment-là, cet instrument s’est mis à fonctionner.

La stratégie de la République d’Arménie a changé de manière significative, et nous avons compris que la légitimité devait devenir l’un voire le principal pilier de notre sécurité »,
a déclaré le Premier ministre.

M. Pashinyan a souligné que le Gouvernement applique de manière cohérente cette stratégie sécuritaire fondée sur la légitimité, ajoutant que c’est précisément cette approche qui a rendu la paix possible : « Sans l’adoption de cette stratégie, la paix n’aurait tout simplement pas été possible si, par paix, nous entendons une paix durable et institutionnalisée. »

Le chef du gouvernement a estimé que cette stratégie s’est trouvée encore renforcée avec la signature du préaccord de paix le 8 août 2025, ainsi qu’avec la Déclaration de paix de Washington: « Tout ce que nous faisons dans le domaine des relations extérieures est exclusivement lié à notre stratégie de légitimité sécuritaire. », a dit le Premier ministre.

Nikol Pashinyan a souligné que la stratégie fondée sur la légitimité est également essentielle pour la réforme des forces armées : « Voici notre prochaine redéfinition stratégique, telle qu’elle a été formulée et exprimée : l’armée de la République d’Arménie n’a aucune mission, aucun objectif en dehors du territoire internationalement reconnu de la République d’Arménie. Sa seule mission est d’assurer la défense du territoire internationalement reconnu de la République d’Arménie. C’est cela, la stratégie de légitimité appliquée à l’armée », a déclaré le Premier ministre. Il a ajouté que la stratégie de légitimité a déjà porté ses fruits, notamment en élargissant la coopération militaire et politico-militaire de l’Arménie.

Le Premier ministre Nikol Pashinyan a souligné que dans cette optique, la stratégie de sécurité de la République d'Arménie est fondée sur la légitimité, qui constitue le principal outil de garantie de notre sécurité. « Nous inscrivons nos discours, nos aspirations et nos objectifs dans le cadre des 29 743 kilomètres carrés de territoire internationalement reconnu de la République d’Arménie. Tout, absolument tout, est construit dans la logique des frontières que nous reconnaissons au niveau international. »

Selon le Premier ministre si quelque chose nous rend vulnérables ou risque de le faire, et que cette vulnérabilité peut être légitimée, alors nous devons résoudre ce problème. « Il n’existe plus de petits problèmes, car une fois les grands problèmes écartés, chaque nouveau problème devient le plus grand problème du moment. Il est irresponsable de penser que ce problème sera résolu par d'autres, il n’y a pas d'autres. Il est tout aussi irresponsable de dire que cela sera résolu plus tard, l’avenir, c’est aujourd’hui. Si le problème est résolu aujourd’hui, alors l’avenir existe, s’il ne l’est pas, l’avenir n’existe pas. C’est cette stratégie qui nous permet de dire, aujourd’hui, que nous sommes plus indépendants que jamais, plus souverains que jamais, plus étatiques que jamais. Et permettez-moi d’ajouter : plus en sécurité que jamais. La République d’Arménie n’a jamais connu un niveau de sécurité aussi élevé depuis l’indépendance que celui dont elle bénéficie aujourd’hui, le 15 septembre 2025. Et je l’affirme en toute responsabilité. »

Le Premier ministre a déclaré que le gouvernement propose et met en œuvre des solutions qui peuvent sembler inhabituelles face à la réalité. « L’une de ces formules est la suivante : remplacer la dépendance à l’égard de quelques acteurs par une dépendance à l’égard de plusieurs, en matière d’indépendance et par extension, de sécurité. »

Évoquant l’initiative « La voie de Trump pour la paix et la prospérité internationales », le Premier ministre a souligné que ce programme suppose un déblocage des communications pour l’Arménie, mais aussi un déblocage pour l’Azerbaïdjan, à travers le territoire de l’Arménie.

« Existe-t-il une garantie de sécurité ? À mon avis, oui, il existe une garantie de sécurité : cette garantie, c’est la paix. En dehors de la paix, il n’existe tout simplement aucune autre garantie de sécurité. Aujourd’hui, nous avons la paix. Mais cette paix exige un soin quotidien. Plus encore, la paix requiert une institutionnalisation constante. Je fais référence avant tout à la signature et à la ratification d’un accord de paix. », a dit le Premier ministre.

En conclusion, le Premier ministre est revenu sur la déclaration qu’il avait faite au printemps, selon laquelle il n’y aurait plus de guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, mais qu’il y aurait la paix. « Il y a désormais la paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan », a constaté le chef du gouvernement.

 

← Retour à la liste d'actualité