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Là où il est possible de stocker de l’eau, il faut la stocker : cinq nouveaux projets de construction de barrages seront mis en œuvre en Arménie

24.10.2025

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Sous la présidence du Premier ministre Nikol Pashinyan, s’est tenue la 7ᵉ séance du Comité des investissements publics. Cinq nouveaux projets de construction de barrages ont été présentés et examinés.

Martiros Nalbandian, vice-président du Comité de l’eau du ministère de l’Administration territoriale et des Infrastructures, a indiqué que les programmes d’investissement prévoient la construction de barrages dans les localités suivantes : Kasakh (région d’Armavir), Yelpin (région de Vayots Dzor), Astghadzor (région de Gegharkunik) et Lichk (région de Syunik), ainsi que la reconstruction du barrage d’Artik (région de Сhirak).

Selon M. Nalbandian, le volume total du barrage de Kasakh s’élèvera à 10 millions de m³, ce qui permettra d’améliorer le niveau d’approvisionnement en eau de 4 517 hectares de terres agricoles et d’assurer l’irrigation de 503 hectares supplémentaires. Le coût du projet est estimé à 15,4 milliards de drams. Le barrage sera intégré au système de captage Sevan-Hrazdan et, selon lui, l’eau accumulée permettra d’atténuer les risques et leurs impacts potentiels sur le lac Sevan. De plus, il pourra directement alimenter le canal inférieur de Hrazdan.

Le volume total du réservoir d’Yelpin s’élèvera à 0,93 million de m³. Il est prévu qu’il permette d’augmenter le niveau d’approvisionnement en eau de 132 hectares de terres agricoles, d’assurer l’irrigation de 168 hectares supplémentaires, et de réaliser une économie de 0,3 million de kWh d’énergie électrique. Le coût du projet est estimé à 3,3 milliards de drams.

Le volume total du réservoir d’Astghadzor sera de 1,55 million de m³. Grâce à celui-ci, le niveau d’approvisionnement en eau augmentera sur 210 hectares, tandis que 530 hectares supplémentaires bénéficieront d’une irrigation. L’économie annuelle d’énergie électrique est estimée à 1,6 million de kWh. Le coût du projet s’élève à 7,5 milliards de drams.
Le vice-président du Comité de l’eau a indiqué qu’étant situé dans le bassin du lac Sevan, ce réservoir permettra de réduire considérablement les risques existants et, dans certains cas, d’atténuer leurs effets négatifs.

Le réservoir d’Artik, qui fera l’objet d’une reconstruction, aura un volume total de 1,479 million de m³. Il est prévu d’intégrer 300 hectares supplémentaires de terres dans l’activité agricole. Le coût du projet est estimé à 5,7 milliards de drams.

Le volume total du réservoir de Litchk s’élèvera à 4 millions de m³. Il permettra d’améliorer le niveau d’approvisionnement en eau de 1 315,8 hectares, d’assurer l’irrigation de 195 hectares supplémentaires, et de réaliser une économie de 2,1 millions de kWh d’énergie électrique. Le coût du projet est évalué à 11,4 milliards de drams.

Martiros Nalbandian a ajouté que, grâce à la mise en œuvre de ces projets, il sera possible d’accumuler au total 18 millions de m³ d’eau. Le volume global des travaux de construction dépassera 40 milliards de drams. La superficie totale des terres effectivement irriguées atteindra 6 175 hectares, tandis que 1 696 hectares supplémentaires deviendront irrigables. Environ 40 localités bénéficieront de ces projets, le nombre de bénéficiaires directs et indirects étant estimé à 700 000 personnes, et l’économie annuelle totale d’énergie électrique à 3,8 millions de kWh.

Ensuite, les participants ont examiné les questions relatives aux volumes et aux sources d’investissement, ainsi qu’aux résultats attendus des projets.

Le Premier ministre a souligné l’importance de la mise en œuvre de ces projets et a déclaré que les processus mondiaux évoluent de telle manière que l’approche doit être la suivante : Là où il est possible de stocker de l’eau, il faut la stocker. « Nous ne savons pas quel sera le prix de l’eau ni quelle sera son importance dans dix ans. Toutefois, nous savons avec certitude qu’ils ne diminueront pas : il n’existe aucun scénario dans lequel le prix, la valeur ou la signification de l’eau baisseraient. Par conséquent, ma conviction est la suivante : là où il est possible d’accumuler de l’eau, il faut le faire, car partout où il y a de l’eau, j’ai la certitude qu’une activité économique se développera autour d’elle », a déclaré Nikol Pashinyan.

Selon le chef du gouvernement, il est essentiel d’investir les ressources dans les domaines où l’impact sera le plus significatif : «Si nous construisons des barrages les uns après les autres sans modifier notre culture d’irrigation, nous n’aurons tout simplement pas la capacité d’en construire autant. L’effet recherché repose sur deux éléments : d’une part, nous devons moderniser nos technologies agricoles, d’autre part, nous devons changer notre mode de gestion de l’eau.

Aujourd’hui, certains acteurs économiques affirment : nous ne voulons pas de l’eau à 10 drams. Donnez-nous autant d’eau que nécessaire, dites-nous simplement à quel prix vous la proposez. Ces personnes sont prêtes à payer pour l’eau, et non à attendre leur tour. Elles réalisent d’importants investissements et disent : Donnez-nous l’eau, non pas à 10 drams, mais à 30, 40 ou 50 drams, mais donnez-la-nous à la demande.», a ajouté le Premier ministre.

À l’issue de la discussion, les projets susmentionnés ont été approuvés par le Comité des investissements et entreront désormais dans leur phase de mise en œuvre pratique.
 

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