Discours et messages

La décision de la Cour internationale de Justice doit être mise en œuvre, et c'est une question qui relève de l'agenda international, y compris du Conseil de sécurité des Nations unies: Le Premier ministre

22.06.2023

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Une séance régulière du cabinet de la République d'Arménie s'est tenue aujourd'hui, présidée par le Premier ministre Nikol Pashinyan.

Avant d'aborder l'ordre du jour, le Premier ministre Pashinyan a évoqué la crise humanitaire dans le Haut-Karabakh résultant du blocus illégal du corridor de Latchine et a présenté la position de l'Arménie sur la résolution de la situation.

Dans son discours, le Premier ministre a declaré:

"Chers participants à la réunion du gouvernement,
Cher peuple,

La situation humanitaire dans le Haut-Karabakh continue à s'intensifier. Le blocus illégal du corridor de Latchine se poursuit, contrairement à la décision de la Cour internationale de Justice des Nations unies du 22 février de cette année.

Permettez-moi de vous rappeler que la décision juridiquement contraignante de la Cour a obligé l'Azerbaïdjan à prendre toutes les mesures à sa disposition pour assurer la circulation sans entrave des citoyens, des véhicules et des marchandises dans le corridor de Latchine, dans les deux sens. La Cour a souligné que sa décision était juridiquement contraignante pour l'Azerbaïdjan. Cette décision de la Cour n'est pas appliquée : aucun citoyen, véhicule ou marchandise ne circule dans le corridor de Latchine. De plus, le passage des véhicules du Comité international de la Croix-Rouge est également interdit.

Ce sont des faits importants qui contredisent les arguments de l'Azerbaïdjan selon lesquels les forces et les pays qui s'expriment sur la situation dans le Haut-Karabakh et le corridor de Latchine s'ingéreraient dans les affaires intérieures de l'Azerbaïdjan.

La non-application et l'exécution de l'arrêt de la Cour internationale de Justice est une question inscrite à l'ordre du jour international et nous devons traiter le problème dans cette logique. Il est important de noter que la non-application et le mépris de l'arrêt ont conduit à une crise humanitaire.

La population du Haut-Karabakh est privée d'approvisionnement extérieur en gaz naturel et en énergie électrique, et les capacités locales de production d'énergie électrique ne permettent qu'un approvisionnement partiel. Les livraisons extérieures de nourriture et de biens essentiels au Haut-Karabakh ont été interrompues. Il y a une grave pénurie de médicaments. Dans ces conditions, même les patients gravement malades n'ont pas la possibilité d'être transportés. Tout est fait pour rendre la vie des Arméniens du Haut-Karabakh impossible. C'est exactement la politique de nettoyage ethnique que nous dénonçons depuis des années.

Chers participants au Conseil des ministres,
Cher peuple,

Notre vision de la résolution de cette situation est la suivante :

1. La décision juridiquement contraignante de la Cour internationale de justice du 22 février doit être mise en œuvre, et c'est une question qui relève de l'agenda international, y compris la question du Conseil de sécurité des Nations unies, car c'est cet organe qui est autorisé à assurer la mise en œuvre des décisions de la Cour internationale de Justice.

2. Un mécanisme international de dialogue Bakou-Stepanakert devrait être lancé pour traiter des droits et de la sécurité des Arméniens du Haut-Karabakh.

En ce qui concerne les relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, notre position reste la même : nous devons tout mettre en œuvre pour établir la paix et conclure un accord sur la normalisation des relations. La semaine prochaine, la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan aura lieu à Washington, et c'est dans cette même perspective que notre délégation part pour les Etats-Unis.

L'Arménie a également proposé à l'Azerbaïdjan d'organiser une réunion de la commission de délimitation, et un accord de principe a été conclu en ce sens. L'Arménie est également prête à débloquer les voies de transport et les routes économiques de la région dès que possible en vertu des principes de souveraineté, de juridiction et de réciprocité des parties. Je vous remercie. "

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