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Visite de travail de Nikol Pashinyan en France; Le Premier ministre a pris part au feuxième Forum de Paris sur la Paix et à la 40e session de la Conférence générale de L'UNESCO

11.11.2019 - 12.11.2019

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan, accompagné de son épouse Anna Hakobyan, est arrivé en visite de travail en République Française pour participer au 2e Forum de Paris sur la paix et à la 40e session de la Conférence générale de l'UNESCO.

Dans la soirée du 11 novembre, le Premier ministre Pashinyan est arrivé à l'Elysée pour assister à une réception officielle organisée au nom du Président français Emmanuel Macron en l'honneur des Chefs d'État et de Gouvernement participant au Forum de Paris sur la Paix.

À l'Elysée, le Premier ministre arménien a été accueilli par Emmanuel Macron.

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi , le Vice-Président de la République Populaire de Chine, Wang Qishan, la Secrétaire générale de l'Organisation Internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay et d'autres ont également assisté à la réception.

Le 12 novembre, Nikol Pashinyan participera à l'ouverture du deuxième Forum de Paris sur la Paix et à la discussion thématique de l'événement, au cours de laquelle il prononcera un discours. Un cadeau symbolique du Premier ministre Pashinyan à la Bibliothèque de la Conférence de paix de Paris est prévu.

Dans le cadre de sa visite à Paris, le Premier ministre arménien visitera également le Bureau de l'Organisation Internationale de la Francophonie et rencontrera la Secrétaire général de l'Organisation, Louise Mushikiwabo.

La visite du Premier ministre et de son épouse au Siège de l'UNESCO et leur participation aux travaux de la 40e session de la Conférence générale de l'UNESCO sont prévues. Le Premier ministre Pashinyan prononcera un discours dans le cadre de la discussion thématique de la Conférence. Le Premier ministre rencontrera également la Secrétaire générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, et donnera une interview à Service de presse de l'UNESCO.

Dans le cadre de cette visite, le Premier ministre arménien et son épouse rencontreront les représentants de la communauté arménienne en France. En l'honneur de Nikol Pashinyan et Anna Hakobyan, une réception officielle sera offerte au cours de laquelle le Premier ministre prononcera un discours.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan, en visite de travail en France, participe au deuxième Forum de Paris sur la Paix avec d’autres Chefs d’Etats et de Gouvernements. La conférence a été ouverte par les discours du Président français Emmanuel Macron, du Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, du Vice-président de la République Populaire de Chine, Wang Qishan, de la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

En marge de la conférence, Nikol Pashinyan a offert un cadeau symbolique à la bibliothèque du Forum, le livre de Hayk Demoyan, intitulé «Le Sport», qui présente l'histoire du sport arménien et des clubs sportifs dans l'Empire ottoman.

Concernant de ce livre, Nikol Pashinyan a indiqué qu'à travers des photos historiques, il parle des clubs sportifs et des réalisations sportives des Arméniens de l'Empire ottoman avant le génocide de 1915.

Dans le livre, on peut trouver des photos d'athlètes arméniens – celles des hommes et des femmes faisant du sport, des publicités encourageant les femmes à faire de la gymnastique et du sport.

Et tout ceci - dans l'Empire ottoman d’il y a plus de 100 ans, dans une société plus que conservatrice par rapport aux activités sociales et sportives des femmes. Malgré tout, les Arméniens ont créé des clubs sportifs promouvant la paix et la coexistence pacifique entre les chrétiens et les communautés musulmanes prédominantes.

Le Premier ministre s’est ensuite rendu dans le pavillon de la Fondation IDEA ouvert dans le cadre du Forum, où il a pris connaissance des pièces exposées sur les activités de la Fondation, y compris des documents sur le Prix humanitaire «Aurora». Tom Katina, lauréat du prix Aurora, était également présent au pavillon.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan s’est entretenu en tête-à-tête avec le Président français Emmanuel Macron dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix.

Le Président Macron a remercié le Premier ministre d'avoir accepté l'invitation à participer au Forum en soulignant la grande importance qu’il accorde au développement de la coopération avec l'Arménie dans plusieurs directions.

A son tour, le Premier ministre Pashinyan a fait part de ses remerciements pour l’accueil chaleureux et le haut niveau de l’organisation du Forum. Le Premier ministre a noté que les rencontres tenues à diverses occasions donnent un nouvel essor au développement et au renforcement des relations bilatérales.

Nikol Pashinyan et Emmanuel Macron ont parlé des questions urgentes de l’ordre du jour des relations franco-arméniennes, ainsi que des perspectives du lancement du dialogue entre l’Arménie et l’Unions Européenne sur la libéralisation du régime de visa.

Soulignant l’importance des échanges des visites de haut niveau, Nikol Pashinian et Emmanuel Macron sont convenus à des accords en la matière.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan s'est rendu au siège de l'Organisation Internationale de la Francophonie à Paris, où il a rencontré la Secrétaire générale de l'OIF, Louise Mushikiwabo.

Saluant la venue du Premier ministre de la République d'Arménie dans locaux de l'OIF, Mme Mushikiwabo a exprimé une haute appréciation pour l'efficacité de la présidence arménienne au sein de l'Organisation Internationale de la Francophonie. Elle a souligné que l'Arménie est l'un des membres les plus actifs de l'Organisation et contribue grandement à la coopération dans l’espace francophone. Louise Mushikiwabo a présenté au Premier ministre les réformes engagées visant, notamment, la promotion de la langue française, la mise en œuvre des nouveaux programmes dans les domaines de l'éducation, de la haute technologie et dans d'autres sphères.

Le Premier ministre a mis en relief l’importance du développement de la coopération dans l’espace francophone en assurant que toutes les initiatives visant à accroître l'efficacité de l'activité de l'Organisation auraient le soutien plein et entier de l’Arménie.

Au cours de la rencontre, Louise Mushikiwabo a informé le Premier ministre sur les travaux préparatoires en vue de l'organisation du Sommet de l’OIF en Tunisie, en 2020.

La rencontre a été suivie par la signature du Premier ministre Pashinyan dans le Livre d'or de l'OIF où il a écrit notamment :« À l’occasion de ma visite officielle au siège de la Francophonie, je tiens, en ma qualité de Président en exercice du Sommet de la Francophonie, à réaffirmer l’engagement de l’Arménie à œuvrer à la promotion de la Francophonie et de ses valeurs et à favoriser son rayonnement international. »

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan a participé à une discussion thématique dans le cadre du Deuxième Forum de Paris sur la Paix. La discussion a été dirigée par Steven Erlanger, correspondant diplomatique en chef de New York Times Europe.

Dans son intervention, le Premier ministre a remercié le Président français Emmanuel Macron pour une initiative aussi importante et a souligné qu'il s'agissait d'une plate-forme importante pour discuter des défis sécuritaires actuels et pour élaborer des solutions communes afin de les surmonter.

« Que devez-vous savoir sur l'environnement de sécurité de notre pays? Je dois noter un fait très étrange: deux de nos quatre frontières sont fermées, les deux autres sont fermées à moitié. Pourquoi fermées à moitié, parce que nous avons une frontière avec l'Iran au sud, et comme vous le savez, il y a certaines tensions autour de l'Iran, notre frontière nord est avec la Géorgie, et les relations tendues entre la Géorgie et la Russie portent un impact négatif.

Bien entendu, le défi sécuritaire le plus important pour nous est la question du Haut-Karabagh. Et a vrai dire, en devenant Premier ministre d’Arménie et en m’impliquant dans les affaires internationales, j’ai été surpris de voir un certains niveau de méconnaissance sur le problème du Haut-Karabagh au sein de la communauté internationale.

Et il y a un autre fait intéressant que toute personne s'intéressant à la question du Haut-Karabagh devrait savoir - la raison pour laquelle ce conflit a éclaté. Tout d'abord, la raison en était la décision du régime de Staline de transférer le Karabakh à l'Azerbaïdjan soviétique nouvellement formé. Lorsque Mikhaïl Gorbatchev est devenu dirigeant de l'Union soviétique en 1986, il a entamé un processus de réformes démocratiques et a déclaré la démocratie, la perestroïka. La grande majorité de la population du Karabagh - arménienne depuis toujours - ayant le statut de région autonome en Azerbaïdjan soviétique, a décidé de saisir cette occasion et, conformément à la législation de l'URSS, a décidé de se séparer de l'Azerbaïdjan.

Les autorités de l'Azerbaïdjan soviétique ont décidé de réprimer ce mouvement en utilisant des leviers de la force, de la police etc. C’est ainsi que se forme la phase initiale de ce conflit. Puis, lorsque la chute de l'URSS a commencé, l'Azerbaïdjan, comme beaucoup d'autres États soviétiques, a décidé de devenir un État indépendant. Et la loi de l'URSS stipulait que si une république membre décidait de devenir indépendante, toute région autonome à l'intérieur de celle-ci pourrait déterminer son propre avenir.

Ainsi, parallèlement à l’Azerbaïdjan, le Haut-Karabagh a également lancé le processus d’indépendance. Et tout comme l’Azerbaïdjan qui s’est séparé de l’URSS, le Karabakh s’est séparé de l’Azerbaïdjan. En conséquence, l’Azerbaïdjan a décidé de recourir à la force, réprimant le peuple du Karabagh; il a commencé une guerre. Le nettoyage ethnique a commencé dans de nombreuses parties du Haut-Karabagh. Ainsi, de 80 à 85% de la population du Haut-Karabagh a commencé à se défendre. Et il s'est avéré qu'ils étaient capables de le faire. Ils ont forcé l'Azerbaïdjan à accepter cette situation.

Le 12 mai 1994, un accord de cessez-le-feu a été signé entre l’Azerbaïdjan, le Haut-Karabagh et l’Arménie. Après cela, et même avant cela, le processus de négociation a été mené, un format de négociation a été élaboré. Selon les décisions des instances internationales, il avait trois parties au conflit: l’Azerbaïdjan, le Haut-Karabagh et l’Arménie.

Le processus de négociation était mené même en 1992. Pendant longtemps, le Haut-Karabagh a été impliqué dans le processus de négociation en tant que partie. Au fait, des réunions ont eu lieu entre les dirigeants du Haut-Karabagh et de l'Azerbaïdjan, ainsi que les ministres de la Défense de l'Azerbaïdjan, du Haut-Karabagh et de la République d'Arménie. Malheureusement, le conflit du Haut-Karabagh n’a pas été résolu.

Il y a plusieurs raisons à cela. Premièrement, en 1998, le Haut-Karabagh a été exclu du processus de négociation. En conséquence (non seulement à cause de ce facteur, mais également à cause de celui-ci), l’Azerbaïdjan refuse maintenant de négocier avec le Haut-Karabagh. Il refuse même de négocier dans le format du groupe de Minsk de l'OSCE, qui inclut la Russie, la France et les États-Unis. Toutefois, selon ce format, il y a trois parties aux négociations - l'Azerbaïdjan, l'Arménie et le Haut-Karabagh.

D'autre part, le gouvernement azerbaïdjanais insiste pour que le Haut-Karabagh fasse partie de l'Azerbaïdjan. Mais cette affirmation est très étrange, car il est impossible de comprendre comment le gouvernement azerbaïdjanais peut considérer le Haut-Karabagh comme une partie de son intégrité territoriale, mais refuse de lui parler. N'est-ce pas étrange? Les dirigeants azerbaïdjanais déclarent vouloir voir le Haut-Karabagh comme une partie de l'Azerbaïdjan, mais refusent de négocier avec la population du Haut-Karabagh. Qu'est-ce que ça veut dire? Une seule chose: Malheureusement, les autorités azerbaïdjanaises ne vont pas parler à ces gens et négocier avec eux parce qu'ils veulent des territoires mais sans le peuple. Pour être plus précis, des territoires sans peuple.

La politique d'arménophobie va plus loin. Les étrangers en visite au Haut-Karabagh figurent sur la liste noire de l'Azerbaïdjan. Un citoyen de n'importe quel pays qui porte un nom arménien ou est d'origine arménienne ne peut pas entrer en Azerbaïdjan. Ce fut le cas d'une journaliste américaine de Bloomberg, d'un musicien d'orchestre turc, d'un enfant de huit ans et d'un retraité russe de quatre-vingts ans.

Récemment, un chauffeur a été arrêté uniquement pour avoir écouté de la musique arménienne dans la voiture.

Le cas le plus fameux concerne le joueur d'Arsenal, Henrikh Mkhitarian, qui avait raté le dernier match de la Ligue Europa à Bakou il y a quelques mois à peine. Les autorités azerbaïdjanaises ont même interdit des chemises portant le nom de Mkhitarian.

Qu'est-ce qui va se passer ensuite?

Il est évident que des efforts réels doivent être faits pour résoudre le problème. Nous avons des chances égales avec les dirigeants de l’Azerbaïdjan, les dirigeants du Haut-Karabagh, pour résoudre le problème.

Lorsque j'ai pris mes fonctions, j'ai déclaré que toute solution au conflit du Haut-Karabagh devrait être acceptable pour les peuples d'Azerbaïdjan, du Haut-Karabagh et d'Arménie. Je suis le premier dirigeant arménien à annoncer que toute solution au conflit du Haut-Karabagh doit également être acceptable pour le peuple azerbaïdjanais. Et l'opposition de notre pays demande pourquoi l'Arménie devrait se soucier des intérêts du peuple azerbaïdjanais.

Ma réponse est très simple: Parce que je suis convaincu que si nous voulons une solution durable à ce problème, nous devons prendre en compte les intérêts de toutes les parties concernées. J'ai fait cette déclaration dans l'espoir d'entendre une déclaration similaire de la part des dirigeants azerbaïdjanais, de mon collègue Ilham Aliyev. Si nous entendions une déclaration similaire de la part de M. Aliyev, ce serait une réelle avancée dans le processus de négociation.

Je voudrais exhorter nos partenaires de cette plate-forme très importante de faire une déclaration telle que la solution du problème doit être acceptable pour les peuples de l’Azerbaïdjan, du Haut-Karabagh et de la République d’Arménie. Bien sûr, ce n’est pas une tâche facile, mais si nous assumons la responsabilité de l’avenir de nos peuples, ce qui signifie également l’avenir de la région, ce qui signifie l’avenir de notre monde, nous devons déployer de réels efforts pour réaliser des changements réels», a dit le Premier ministre Pashinyan.

Le Premier ministre a ensuite répondu à la question d'un blogueur azerbaïdjanais, né à Vardenis, sur les résolutions de l'ONU sur le Haut-Karabagh, sur l'autonomie d’Artsakh et sur des citoyens avec les noms arméniens qui entrent en Azerbaïdjan.

«Tout d'abord, concernant Vardenis. Souvenons-nous de l'époque où les Arméniens vivaient en Azerbaïdjan et de ceux-ci vivaient en Arménie. Je m’en souviens très bien. Les Arméniens d’Azerbaïdjan ont été tués à Sumgait, puis le massacre a été poursuivi à Bakou, il a été poursuivi au Karabagh et ainsi de suite. Il n'y a plus d'Arméniens en Azerbaïdjan, ils ont pris la fuite souvent sans être correctement vêtus.

Qu'en est-il des Azerbaïdjanais d'Arménie? Sur décision du gouvernement arménien, des bus spéciaux leur ont été fournis, accompagnés de la police, et aucun Azerbaïdjanais n'a été blessé au cours de ce processus. Ces descriptions sont une preuve très vive de l’image du conflit.

Vous avez noté dans votre question que le Haut-Karabagh est internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan. Ce n'est pas vrai. C’est exactement la mission des coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE: assurer la médiation dans la recherche du statut final du Haut-Karabagh. Et pourquoi l’Azerbaïdjan est-il impliqué dans ces négociations en tant que partie si le Karabakh en est déjà une partie internationalement reconnue? N'est-ce pas étrange?

J'espère trouver une solution acceptable pour les peuples d'Azerbaïdjan, du Karabagh et d'Arménie. Je l'ai dit à Stepanakert et j'attends depuis un an une déclaration similaire de la part du gouvernement azerbaïdjanais. J'ai personnellement sollicité à M. Aliyev une avancée décisive dans ce processus. Mais il continue malheureusement à déclarer que Zangezour, Syounik, le lac Sevan ou la capitale Erevan sont des territoires de l'Azerbaïdjan. Personne ne peut parler le langage de la force avec nous. Et qu'attendiez-vous de moi lorsque les autorités azerbaïdjanaises annonce que non seulement le Karabagh, mais aussi Zangezour et Erevan seront occupés? Notre proposition c’est la paix, nous ne menaçons personne dans la région, nous voulons préparer notre société à la paix », a-t-il déclaré.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan, qui est en visite de travail à Paris, accompagné de son épouse Anna Hakobyan, s'est rendu au siège de l'UNESCO, où il a participé aux travaux de la 40e session de la Conférence générale de l'Organisation.

La Directrice générale de l'UNESCO Audrey Azoulay a accueilli le Premier ministre et son épouse à l'entrée du siège. Le Premier ministre a participé à la discussion thématique «Reinventing learning» à laquelle ont également pris part les dirigeants d’un grand nombre de pays et de délégations.

Dans son intervention, le Premier ministre a évoqué les réformes du système d'administration publique en Arménie, ainsi que celles dans le domaine de l'éducation. Nikol Pashinyan a estimé que l'amélioration de la qualité de l'éducation est une question stratégique et a noté que le développement de cette sphère est au centre de l’attention du gouvernement de la République d'Arménie. Le Premier ministre a souligné que l'éducation représente une importance stratégique pour la société et que la tâche du gouvernement est de promouvoir les progrès du secteur et d'améliorer les infrastructures grâce à des programmes innovants.

Le Premier ministre a ensuite accordé une interview au service de presse de l'UNESCO.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan a eu une rencontre avec la Directrice générale de l’UNESCO. Mettant en relief l'importance de la coopération entre le gouvernement arménien et l'UNESCO, le Premier ministre a réaffirmé le soutien de notre pays aux missions humanitaires menées par l'Organisation dans différents coins du monde. Le Premier ministre a noté que l'Arménie prête une grande attention à la consolidation continue de la coopération avec l'UNESCO et aux efforts constants de l'organisation visant la préservation du patrimoine culturel dans notre région. Le Premier ministre a souligné que la République d'Arménie s'est engagée à promouvoir l’enseignement en tant que puissant outil d'éducation des jeunes générations dans un esprit de paix, de dialogue, de respect des droits de l'homme, de tolérance et de non-discrimination.

Le Premier ministre a ajouté que le gouvernement arménien soutient pleinement la proposition de l'Université d'Etat d'Erevan de créer une chaire de l’UNESCO pour l'éducation et pour la prévention des génocides, en insistant sur la force de l'éducation en matière de de prévention des génocides.

Audrey Azoulay a remercié Nikol Pashinyan pour sa participation à la 40e Conférence générale de l'UNESCO et a hautement apprécié les efforts déployés par l'Arménie pour préserver le riche patrimoine culturel. La Directrice générale de l'UNESCO a noté que l'organisation qu'elle dirige est intéressée par le développement et le renforcement de la coopération avec l'Arménie dans les directions mentionnées.

Les interlocuteurs ont échangés des idées sur la coopération entre l'UNESCO et l'Arménie, sur les objectifs et les orientations des activités de l'Organisation, ainsi que sur les perspectives de développement de la coopération dans les domaines de la science, de l'éducation et de la préservation du patrimoine culturel.

Le Ministre de l'Education, des Sciences, de la Culture et des Sports de la République d’Arménie, Araik Haroutiounian, a également assisté à l’entretien.

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En l'honneur du Premier ministre Nikol Pashinyan et de Mme Anna Hakobyan, qui sont en visite de travail en République Française, une réception a été organisée avec la participation des dirigeants laïcs et religieux de la communauté arménienne de France, ainsi que des députés d’origine arménienne de l'Assemblée nationale française, des personnalités politiques, culturelles, des hommes d'affaires.

Dans son discours, le Premier ministre a parlé de sa visite de travail en France, de ses entretiens avec le Président Macron, de la politique étrangère de l'Arménie et du conflit du Karabagh.

Le Premier ministre a notamment dit: «Il est devenu une tradition que mes visites à l'étranger soient nécessairement accompagnées de réunions avec des représentants de la communauté arménienne, dans des formats restreins ou élargis. Il s'agit là d'une constatation importante qui reflète la nouvelle politique menée par le Gouvernement de la République d'Arménie dans le contexte des rapports l'Arménie-Diaspora dont le sens constitue dans la confirmation de pan-arménité en tant que priorité.

Et je voudrais dire que ce sens de notre nouvelle politique est également perçu de la même manière par les partenaires internationaux. Hier et aujourd'hui, je me suis entretenu avec le Président de la République Française, Emmanuel Macron, et lors de nos deux rencontres, le Président français a évoqué spécifiquement la communauté arménienne de France.

Et je suis particulièrement heureux par le fait que le Président français, par exemple, considère le gouvernement arménien, l'Arménie et la Diaspora comme une continuité. Et dans nos échanges, mon ami Emmanuel tient constamment à souligner l'importance, l'influence de la communauté arménienne de France et le rôle qu’elle joue dans la vie de la société française, dans tous les domaines. Et cela m’honore que plusieurs personnes dont il cite les noms et les prénoms soient présentes aujourd'hui à cette soirée.

Sur ce fond, toute autre question semble pouvoir se résoudre automatiquement. Cette manière d’aborder les Français d’origine arménienne met en évidence le fait que s’il y a, de part ou d’autre, un problème quelconque, nous devons, de part et d’autre, le résoudre absolument. Et, à vrai dire, nous nous sommes convenus hier et aujourd'hui que toutes les questions de notre ordre du jour seront rapidement résolues. Je tiens à vous en remercier, car votre présence, votre notoriété, votre capacité rendent possible la solution de tous les problèmes, et je tiens à vous redire des remerciements de constituer un tel point d’appui pour nous et pour la France. Nous devons comprendre que nous devons résoudre tous les problèmes, car ils sont très importants pour nous tous.

En effet, l'idée de pan-arménité est très importante pour nous. L'idée de base est la suivante: Il n'y a pas de frontière entre l'Arménie et la Diaspora, nous formons un ensemble indivisible, et lorsque nous agissons dans cet esprit, tous les sujets trouvent un aspect différent, et tous les problèmes deviennent résolubles.

L’objectif de notre gouvernement est de créer la situation suivante: la République d'Arménie représente l’ensemble des Arméniens, et c'est le facteur décisif qui devrait permettre de véritables changements dans le destin historique de notre pays, de notre peuple, afin de faire sortir ce destin du cercle vicieux conditionné par la chance ou la malchance ; lorsque nous avons de la chance, lorsque les conditions sont favorables, nous retrouvons un étatisme, et lorsque ça change, nous perdons tout. Notre devoir est de sortir de ce cycle, et je peux dire avec confiance qu’aujourd’hui, nous sommes en trains d’en sortir pas-à-pas.

Je voudrais maintenant vous informer sur le suivant : après un an et demi de d’activité, je peux dire, je peux constater que nous avons déjà obtenu des résultats tangibles également dans le domaine de la politique étrangère. Dans le contexte du Haut-Karabagh, un nouvel énoncé et un nouveau contenu sont en train d'être formés ayant un lien direct avec le vrai énoncé et le vrai contenu de la question du Haut-Karabagh. La plus grande surprise pour moi, en tant que Premier ministre, est que la communauté internationale a tout de même perdu la perception du contenu réel du problème du Haut-Karabagh, et la question est largement présentée comme un différend territorial entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

Et je peux dire que depuis un an et demi, nous travaillions pour poser le vrai contenu de la question du Haut-Karabagh, celui que nous portons en nous, en tant que constat, sur la table de communauté internationale. Jusqu'à tout récemment, nous avions l'impression d'être solitaire dans ce discours, mais je peux dire désormais que ce que notre discours est entendu et compris par la communauté internationale, et j'estime que c'est un succès.

Aujourd'hui, je peux affirmer que les co-Présidents du groupe de Minsk de l'OSCE appréhendent avec davantage de profondeur nos positions ; nos approches sont plus compréhensibles pour eux, et nous pouvons constater aujourd'hui que les perceptions de l'Arménie et de l'Artsakh sur le règlement du problème du Haut-Karabagh sont identiques à 100%. Cela n'a jamais été le cas, nous n'avons jamais eu une situation où les perceptions de l'Arménie et de l'Artsakh soient identiques jusqu'à la dernière nuance, ou, du moins, pas aussi identiques qu'elles le sont aujourd'hui.

Cela signifie que nous nous approchons du prochain résultat important, à savoir que dans la réalité arménienne il n'y a pas de débat au sujet du Karabagh, et nous arriverons bientôt à la situation où les positions de tous Arméniens sur la question du Karabakh sont identiques.

Je tiens à constater ce dont vous avez tous été témoins durant ces dernies dix-huit mois : Il y a eu certaines évaluations pessimistes, par exemple dans les relations arméno-russes. Nous pouvons affirmer qu'aujourd'hui, les autorités arméniennes et russes ont une complète compréhension mutuelle de nos relations, de leur contenu, du présent et de l'avenir de la stratégie. Et j'espère que les déclarations publiques des représentants russes mettent en évidence cette réalité.

Nous n'avons pas eu de grands problèmes dans nos relations avec l'Union européenne, et nous ne les avons pas aujourd'hui. Quant aux relations entre l'Arménie et la Géorgie, qu’il me soit permis d’affirmer qu’elles n'ont jamais été au niveau aussi haut qu’actuellement. Nous avons une compréhension mutuelle avec l'Iran, nous avons entamé un dialogue stratégique avec les États-Unis et tous les signaux sont là pour dire que nous sommes très proches d'une avancée importante dans les relations avec les États-Unis. »

Faisant référence à la situation intérieure de l’Arménie, le Premier ministre a souligné qu’il n’y a pas d'alternatives à la démocratie, à la primauté du droit, à la protection des droits de l'homme, à la liberté de l'expression, à la liberté des citoyens et à l’autorité du peuple en Arménie. «Sur de nombreuses plateformes internationales, même aujourd'hui, écoutant les discours de mes collègues, je constatais qu'ils parlent de la nécessité de réduire le niveau de corruption dans leurs pays. Ecoutant ces discours, je me disais que cette voie ne pouvait nous intéresser, car nous ne devrions pas parler de réduction de la corruption, mais de son éradication.

Et nous poursuivons cette voie avec détermination, et aucun fonctionnaire - ancien, actuel ou futur - ne peut espérer pouvoir échapper à cette logique. Nous avons eu cette discussion à plusieurs reprises lors de nos réunions à huis clos et avons déclaré: celui qui vole un centime de l'Arménie ou du peuple est pour nous un ennemi personnel direct. Le reste est déjà un débat sur l'avenir de l'Arménie, et je suis sûr qu'il deviendra de plus en plus significatif.

Je voudrais remercier toutes les personnes qui entrent en discussion avec nous, qui nous critiquent, car ils nous permettant, de ce fait, de corriger nos erreurs. C'est ainsi que nous percevons notre travail à l’avenir.

Je ne peux pas garantir une absence d’erreurs pour notre gouvernement ou pour moi-même, mais je peux garantir que notre peuple aura la possibilité de corriger ses erreurs lorsqu'il pense que nous avons épuisé les capacités de les corriger. Parce que nous agissons aujourd'hui en tant que gouvernement de la République d'Arménie, en tant que force au pouvoir, or, et je tiens à le préciser, le pouvoir en République d'Arménie appartient au fier citoyen de la République d'Arménie, et que dans notre perception, nous sommes au service devant le citoyen, devant le pays. Et je tiens à vous assurer que nous y consacrerons le meilleur de nous-mêmes. Et les citoyens décideront du reste.

Et donc,
Vive la liberté!
Vive la République d'Arménie!
Gloire à nous et à nos enfants qui vivent et vivront dans une Arménie libre et heureuse !
Vive la Diaspora, dont les enfants vivent aujourd’hui et vivront demain en Arménie. Je suis convaincu que vous vivez tous avec l'Arménie dans vos esprits, je vous aime tous, je suis fier de vous tous et je m'incline devant vous tous. »

Le Premier ministre a ensuite répondu aux diverses questions des participants, notamment, sur le développement du domaine de l'éducation en Arménie, sur la lutte contre la corruption et sur les changements économiques.

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