Le Premier ministre Nikol Pashinyan, est arrivé en République du Tadjikistan pour une visite de travail.

À l’aéroport international de Douchanbé, le Premier ministre arménien a été accueilli par le Premier ministre du Tadjikistan, Kokhir Rasulzoda.

Le 10 octobre, le Premier ministre Pashinyan participera à la réunion ordinaire du Conseil des chefs d’État de la CEI à Douchanbé.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan s’est entretenu en tête-à-tête avec le Président de la République du Tadjikistan, Emomali Rahmon, à Douchanbé.

Ce dernier a salué la visite du Premier ministre arménien et a indiqué que cette rencontre constituait une excellente occasion de discuter des questions inscrites à l’ordre du jour relatives au développement futur des relations bilatérales.

Le Premier ministre Pashinyan a remercié pour l’accueil chaleureux, soulignant que le gouvernement arménien attachait une grande importance à l’élargissement et à l’approfondissement des relations multiformes avec le Tadjikistan.

Les interlocuteurs ont échangé des vues sur les étapes futures visant à donner un nouvel élan aux relations commerciales et économiques.

Ils ont également abordé les opportunités créées à la suite de l’instauration de la paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ainsi que le renforcement du climat de coopération dans la région, notamment dans le cadre du projet TRIPP et de l’initiative « Carrefour de la paix ».

Emomali Rahmon a salué la paraphe de l’accord de paix à Washington et a exprimé le soutien de son pays au processus de normalisation des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan a participé à Douchanbé à la séance ordinaire du Conseil des chefs d’État des pays membres de la CEI.

Les dirigeants des États ont été accueillis par le président tadjik Emomali Rahmon, suivi d’une cérémonie protocolaire de photographie officielle.

Lors de la réunion restreinte, le Premier ministre Pashinyan a prononcé un discours, dans lequel il a notamment déclaré :

« Chers dirigeants des délégations,

Je suis heureux de vous saluer à l'occasion de la réunion ordinaire du Conseil des chefs d'État de la CEI.

Tout d’abord, je souhaite exprimer ma sincère gratitude à nos amis tadjiks et personnellement au président respecté Rahmon pour leur chaleureux accueil et pour l’organisation de ce sommet à un niveau élevé.

Je tiens également à exprimer ma gratitude particulière à la partie tadjike pour la mise en œuvre réussie de sa présidence de la Communauté des États indépendants cette année.

Chers collègues,

Je souhaite souligner avec satisfaction qu’après un conflit de longue durée, la paix a été établie entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, et que dans ce processus, le document fondamental a été la charte constitutive de la CEI, à savoir la Déclaration d’Alma-Ata de 1991.

Suite au Sommet de la paix organisé à Washington le 8 août de cette année à l’initiative du président Trump, avec le président Aliyev, nous avons adopté une déclaration constatant que l’Arménie et l’Azerbaïdjan s’engagent à tracer un chemin vers un avenir lumineux, non prédéterminé par les conflits passés, conformément à la Charte des Nations Unies et à la Déclaration d’Alma-Ata de 1991.

Permettez-moi de citer la Déclaration de Washington : « À la suite d'un conflit qui a causé d'énormes souffrances humaines, les conditions ont été créées pour que nos peuples s'engagent enfin sur la voie de relations de bon voisinage fondées sur l'inviolabilité des frontières internationales et l'inadmissibilité du recours à la force pour s'emparer de territoires. Cette réalité, qui ne peut et ne doit jamais être révisée, ouvre la voie à la fin du chapitre de l'hostilité entre nos peuples. Nous rejetons et excluons résolument toute tentative de vengeance, aujourd'hui et à l'avenir ».

Dans cette même déclaration, nous, dirigeants de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, afin de promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité dans la région et le voisinage, avons réaffirmé l'importance d'ouvrir des liaisons de transport entre les deux pays pour le trafic national, bilatéral et international, sur la base du respect de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de la juridiction des États.

Ces efforts doivent inclure une communication sans entrave à travers le territoire de la République d’Arménie entre la partie principale de la République d’Azerbaïdjan et la République autonome du Nakhitchevan, avec des avantages réciproques pour les communications internationales et nationales de l’Arménie.

Il a également été constaté que la République d’Arménie travaillera avec les États-Unis et, mutuellement convenu, avec des tiers afin de définir le cadre de mise en œuvre du programme de communication « La voie de Trump pour la paix et la prospérité internationale » (ou TRIPP) sur le territoire arménien.

Le projet TRIPP permettra à l’Arménie d’établir des liaisons ferroviaires et autres liaisons de transport avec la République d’Azerbaïdjan, membre de la CEI, ainsi qu’avec les autres États membres de la CEI.

Il s’agit d’un changement et d’une circonstance significatifs qui, sans aucun doute, contribueront au renforcement des liens économiques au sein de la CEI et à l’amélioration de l’efficacité de l’organisation.

Le projet TRIPP ouvre également de nouvelles opportunités d’exportation et d’importation pour les pays de la CEI.

Chers partenaires,

Avant le sommet de Washington, dès le mois de mars de cette année, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont pu s’accorder sur le projet d’« Accord sur l’établissement de la paix et des relations interétatiques » et ont conclu les négociations sur ce projet avec un résultat positif.

Ce document se réfère également à la Déclaration d’Alma-Ata de 1991.

Dans ce contexte, les parties ont confirmé leur compréhension que les frontières entre les anciennes Républiques socialistes soviétiques de l’URSS correspondent désormais aux frontières internationales des États indépendants concernés. En conséquence, l’Arménie et l’Azerbaïdjan reconnaissent et respecteront la souveraineté, l’intégrité territoriale, l’inviolabilité des frontières internationales et l’indépendance politique de l’autre.

Cela signifie que les deux pays reconnaissent que le territoire de la République d’Arménie correspond exactement au territoire de l’Arménie soviétique, et que le territoire de la République d’Azerbaïdjan correspond au territoire de l’Azerbaïdjan soviétique, et que les frontières englobant ces territoires sont inviolables.

L’« Accord sur l’établissement de la paix et des relations interétatiques entre la République d’Arménie et la République d’Azerbaïdjan » a été pré-signé à la Maison-Blanche par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, en présence du président des États-Unis, du président de l’Azerbaïdjan et moi-même. J’espère et je suis convaincu que nous le signerons et le ratifierons également dans un proche avenir.

Il est à noter qu’en 2024, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont signé et ratifié leur premier document bilatéral. Il s’agit du « Règlement sur les activités conjointes des commissions de délimitation des frontières des deux pays », signé par les vice-premiers ministres des deux pays et ratifié tant en Arménie qu’en Azerbaïdjan, acquérant ainsi une pleine valeur juridique.

Ce règlement reprend également la Déclaration fondatrice de la Coopération, à savoir la Déclaration d’Alma-Ata de 1991, comme principe fondamental de délimitation des frontières interétatiques entre les deux pays. Sur la base de ce principe, un tronçon d’environ 12 kilomètres de la frontière entre nos pays a été délimité en 2024.

Chers partenaires,

Je suis heureux de vous informer de tout cela, bien que la paix établie ne signifie pas que tous les sujets de l’agenda arméno-azerbaïdjanais sont résolus. Nous devons encore établir des liens commerciaux, économiques, politiques et culturels réciproques, résoudre les problèmes humanitaires, ce qui n’est pas une tâche facile compte tenu de l’histoire de longue inimitié. Toutefois, la paix établie nous donne la confiance que ces questions seront progressivement résolues.

À l’occasion de l’établissement de la paix, je tiens à féliciter non seulement l’Arménie et l’Azerbaïdjan, mais aussi tous les États membres de la CEI, car je sais que vous souhaitiez tous sincèrement que cela se produise, et cela s’est réalisé. La paix est désormais une réalité, et je nous félicite tous pour cet événement tout en remerciant nos partenaires de la CEI pour le soutien apporté au cours de ce processus.

Je vous remercie de votre attention.»

Ensuite, une session en formation élargie du Conseil a eu lieu, au cours de laquelle les chefs d’État ont signé les protocoles des documents convenus.