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Déplacement de travail du Premier ministre Nikol Pashinyan en République Française

29.10.2025 - 30.10.2025

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Dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix, le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a rencontré la Présidente de la Moldavie, Maia Sandu.

Le Premier ministre Pashinyan a félicité la présidente Sandu pour sa récente victoire aux élections parlementaires et lui a souhaité de nouveaux succès dans la promotion de l’agenda de développement démocratique de la Moldavie.

La Présidente Sandu, pour sa part, a félicité le Premier ministre Pashinyan pour les accords conclus à Washington le 8 août et pour les efforts soutenus de l’Arménie en faveur de l’établissement d’une paix stable dans la région.

Les interlocuteurs ont discuté des perspectives de développement des relations bilatérales entre l’Arménie et la Moldavie, ainsi que des questions liées à la promotion des réformes démocratiques et à la sécurité régionale. Les deux parties ont réaffirmé l’importance du soutien mutuel sur les plateformes internationales et leur volonté d’élargir la coopération.

Le Premier ministre Pashinyan et la Présidente Sandu ont souligné l’importance d’un dialogue continu et constructif.

 

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan a participé, dans le cadre du 8ᵉ Forum de Paris sur la Paix, à une conférence internationale de haut niveau sur l’intégrité de l’information et les médias indépendants. L’événement a également réuni le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Moldavie Maia Sandu, le Premier ministre d’Albanie Edi Rama, le président du Ghana John Dramani Mahama, entre autres.

Le Premier ministre Pashinyan a pris la parole et notamment déclaré :

« Monsieur le Président Emmanuel Macron,
Monsieur le Président John Dramani Mahama,
Madame la Présidente Maia Sandu,
Monsieur le Premier ministre Edi Rama,
Madame la Commissaire,
Chers amis,

Permettez-moi tout d’abord d’exprimer ma sincère gratitude au Fonds international pour les médias au service de l’intérêt public et au Forum sur l’information et la démocratie pour l’organisation conjointe de cette importante conférence, ainsi qu’à la France et aux autres partenaires pour leur soutien inestimable.

C’est un grand honneur de prendre la parole à cette conférence, à un moment où l’intégrité de l’espace informationnel et l’indépendance des médias sont mises à l’épreuve comme jamais auparavant. Il ne s’agit pas seulement de défis techniques ou sectoriels, mais de questions fondamentales qui touchent au cœur même de la démocratie, de la paix et du développement durable. En tant qu’ancien journaliste, ce sujet m’intéresse particulièrement.

La promotion de médias pluralistes, transparents et indépendants est essentielle pour l’Arménie, comme pour toute démocratie. Les gouvernements doivent créer toutes les conditions nécessaires pour garantir la véritable indépendance des médias. Cependant, à notre époque, l’indépendance des médias ne doit pas seulement être protégée vis-à-vis des gouvernements.

Face aux tendances croissantes de manipulation et d’ingérence de la part d’acteurs extérieurs, protéger l’indépendance des médias devient également une question de sécurité nationale. Cela renvoie à la mission même des médias et à leur nature : de quoi les médias doivent-ils parler et quel doit être leur objectif ? Je crois que le rôle des médias est de servir l’intérêt public dans tous les domaines, depuis la reddition de comptes des gouvernements jusqu’à la lutte contre la corruption et la promotion des réformes.

Il faut souligner qu’après la Révolution de velours de 2018, l’Arménie a réalisé des progrès significatifs dans tous les indices internationaux reconnus de liberté de la presse. Selon l’Indice mondial de la liberté de la presse, de 2019 à 2024, l’Arménie est passée de la 80ᵉ à la 34ᵉ place sur 180 pays en matière de liberté de la presse.

Nous continuons à renforcer notre environnement médiatique et à préserver l’intégrité journalistique comme bien public essentiel, en étant conscients que la démocratie n’est pas un objectif final mais un combat permanent pour protéger et consolider les principes sur lesquels elle repose.

En même temps, nous devons reconnaître la gravité des défis actuels : menaces hybrides, croissance exponentielle de l’intelligence artificielle, brouillage des frontières entre vérité et mensonge, et transformation de la désinformation en arme. Ces menaces ne sont pas abstraites : elles sont réelles, immédiates et globales. Elles mettent à l’épreuve les fondements de la gouvernance démocratique, la confiance publique, polarisent les sociétés et affaiblissent les institutions démocratiques de l’intérieur.

Le paysage informationnel actuel, par sa rapidité et son ampleur inédites, exige un engagement renouvelé de notre part à tous. L’intelligence artificielle se développe et la manipulation du contenu devient de plus en plus complexe. Nos efforts conjoints doivent se concentrer sur la protection de la vérité, la défense du journalisme indépendant et la construction de sociétés informées mais non désorientées.

La manipulation et l’ingérence de l’information par des acteurs extérieurs constituent une préoccupation croissante pour la sécurité dans le monde. Nous estimons que surmonter ces menaces nécessite une véritable coopération entre des États partageant des valeurs fondamentales telles que les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit, et étant mutuellement engagés en faveur d’un ordre international fondé sur des règles.

Dans ce contexte, nous considérons que la promotion de la résilience face à la manipulation de l’information doit commencer par l’éducation, car le développement des technologies a complètement transformé la notion traditionnelle des médias. Chacun de nous, avec un smartphone en main, a désormais la capacité de créer de l’information. Cela souligne l’importance de la littératie médiatique pour chaque individu.

Nous avons besoin d’une éducation qui, aux niveaux cognitif, socio-émotionnel et comportemental, promeuve des valeurs telles que l’absence de discrimination, le respect de la diversité et les droits d’autrui, indépendamment de leur origine ethnique ou de leur religion. En même temps, c’est précisément l’éducation, en tant qu’outil puissant pour former les jeunes générations, qui peut être utilisée à de mauvaises fins si elle est détournée.

Nous devons également encourager un véritable dialogue entre nations, communautés et générations. Un dialogue inclusif, fondé sur les faits et le respect mutuel. Dans un monde où tant de dialogues risquent de se transformer en monologues parallèles, nous avons besoin d’un dialogue dont l’amélioration n’a pas encore de limites visibles. L’Arménie est prête et souhaite apporter sa contribution à cet effort collectif.

Nous réaffirmons notre engagement indéfectible à protéger les médias libres et indépendants, à défendre l’espace numérique et, avec tous nos partenaires internationaux, à promouvoir un espace informationnel mondial fondé sur la vérité, la transparence et le respect. Reconnaissant l’importance des écosystèmes d’information sains partout dans le monde, l’Arménie prévoit également de rejoindre le Fonds international pour les médias au service de l’intérêt public en tant qu’État membre focal de la région.

Mesdames et Messieurs,

Je souhaite exprimer ma sincère gratitude aux organisateurs et aux participants de cette importante conférence pour leur engagement en faveur de la vérité, de la transparence et de la liberté d’expression. Les discussions qui se tiendront ici contribueront sans aucun doute à renforcer notre compréhension commune et nos capacités collectives à relever les défis complexes auxquels fait face l’espace informationnel mondial.

Je suis convaincu que, grâce à un dialogue constant, à la coopération et au respect mutuel, nous pouvons construire des sociétés résilientes, fondées sur la vérité et les valeurs démocratiques.

Je souhaite à la conférence et à tous ses participants des débats fructueux et plein de succès dans les travaux importants qui les attendent.»

 

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Dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix, le Premier ministre, Nikol Pashinyan, a eu une rencontre avec le président de la Chambre des représentants du Royaume de Belgique et chef du groupe « Nouvelle Alliance flamande », Peter De Roover.

Les interlocuteurs ont discuté des perspectives de développement des relations bilatérales entre l’Arménie et la Belgique, en soulignant l’importance de l’élargissement du dialogue politique et de la coopération interparlementaire.

Le Premier ministre Pashinyan a présenté les réformes démocratiques mises en œuvre par le gouvernement arménien, ainsi que les efforts déployés pour instaurer la paix et la stabilité dans la région.

Peter de Rouvet a souligné que la Belgique apprécie grandement la voie démocratique empruntée par l'Arménie et réaffirmé le soutien de la Belgique aux initiatives visant à établir une paix durable.

Les parties ont abordé des questions relatives à la coopération économique entre l'Arménie et la Belgique, ainsi que les possibilités d'approfondir le partenariat UE-Arménie.

 

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Dans le cadre du 8ᵉ edition du Forum de Paris sur la Paix, le Premier ministre Nikol Pashinyan a participé, à une discussion intitulée « À la croisée des leaderships », le soir du 29 Octobre.

Lors de cet échange, qui s'est déroulée sous forme de questions-réponses, le Premier ministre a abordé la question de l’établissement de la paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la situation dans la region, ainsi que les démarches entreprises pour la réouverture des voies de communication.

Nikol Pashinyan a souligné que la paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est désormais une réalité. À cet égard, le Premier ministre a salué les efforts personnels et la contribution du président américain Donald Trump: «Nous avons la paix, et c’est une réalité. C’est un changement historique, non seulement pour nos relations bilatérales avec l’Azerbaïdjan, mais aussi pour toute la région du Caucase du Sud. Pour la première fois, nous avons une réelle opportunité d’entrer dans une phase de coopération économique régionale et de bâtir une région non seulement pacifique, mais aussi prospère. La déclaration adoptée à Washington prévoit l’ouverture des communications régionales sur la base du respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de la juridiction nationale et du principe de réciprocité. Il y a aussi un autre principe : l’inviolabilité des frontières internationalement reconnues», a souligné le chef de l'État.

Le Premier ministre a ensuite évoqué le projet TRIPP, soulignant son importance tant pour l’Arménie que pour l’Azerbaïdjan : « La connectivité régionale signifie que nous aurons l'opportunité, je veux dire l'Arménie et l'Azerbaïdjan, d'utiliser mutuellement notre territoire pour les communications internes, bilatérales et internationales. Cela ouvrira une nouvelle route de transit mondial à travers notre région. Dans un contexte de crise des chaînes d’approvisionnement, cela pourrait devenir un facteur de transformation pour le commerce international, mais aussi pour notre région dans son ensemble.», a souligné le Premier ministre Pashinyan, ajoutant que des voies de communication seront ouvertes du golfe Persique et du golfe d'Oman à la mer Noire, qu'une nouvelle liaison sera établie entre la mer Caspienne et la mer Méditerranée, et que de nouvelles opportunités se créeront pour l'Arménie.

Abordant les prochaines élections parlementaires en Arménie, Nikol Pashinyan a souligné qu’il s’agit d’un événement politique de grande importance pour la consolidation du processus de paix, la prospérité et la stabilité du pays : « Je suis convaincu que le peuple arménien soutiendra ce que nous avons accompli jusqu’à présent et continuera à appuyer l’agenda de la paix. »

Enfin, le Premier ministre a évoqué le processus de normalisation des relations avec la Turquie, exprimant l’espoir que des développements positifs interviendront prochainement dans cette direction. Nikol Pashinyan a également abordé les perspectives de coopération entre l’Arménie et l’Union européenne, soulignant l’importance de ce partenariat pour le développement démocratique et économique du pays.
 

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Le soir du 29 Octobre, le Premier ministre Nikol Pashinyan a participé, au Palais de l’Élysée, au dîner offert par le Président de la République française, Emmanuel Macron, en l’honneur des chefs d'État participant au 8ᵉ édition du Forum de Paris sur la Paix.

 

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La rencontre entre le Premier ministre de la République d'Arménie, Nikol Pashinyan, et le Président de la République française, Emmanuel Macron, s'est tenue au palais de l'Élysée.

Les interlocuteurs ont discuté d’un certain nombre de questions inscrites à l’ordre du jour des relations stratégiques entre l’Arménie et la France. Ils ont notamment abordé des sujets relatifs à la coopération dans les domaines de l’économie, des infrastructures et d’autres secteurs. Nikol Pashinyan et Emmanuel Macron ont une nouvelle fois souligné le caractère stratégique de la coopération bilatérale et ont réaffirmé leur volonté de poursuivre poursuivre les efforts dans ce sens.

Les deux dirigeants ont ensuite échangé sur des questions d’importance régionale. Le président français a de nouveau félicité l’Arménie pour l’établissement de la paix avec l’Azerbaïdjan et a réaffirmé le soutien indéfectible de la France à la souveraineté de l’Arménie, ainsi qu’au renforcemen de la paix.

Des échanges de vues ont également eu lieu concernant le projet TRIPP et les mesures entreprises pour la réouverture des voies de communication régionales. À cet égard, le Premier ministre a présenté l’état d’avancement des travaux en cours.

Enfin, Nikol Pashinyan et Emmanuel Macron ont discuté du développement futur de la coopération entre l’Arménie et l’Union européenne. Les deux parties ont souligné l’importance d’un élargissement continu des relations dans le cadre d'un nouvel agenda pour le partenariat Arménie-UE.

 

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À Paris, le Premier ministre Nikol Pashinyan a eu une rencontre avec la représentante spéciale de l’Union européenne pour les droits de l’homme, Kajsa Ollongren.

Au cours de l’entretien, les parties ont discuté de la mise en œuvre des réformes engagées par le Gouvernement arménien dans les domaines de la protection des droits de l’homme, du renforcement des institutions démocratiques et de la garantie de l’État de droit, ainsi que sur l’agenda de coopération dans ces domaines.

Le Premier ministre Pashinyan a souligné que la protection des droits de l’homme et la poursuite des réformes démocratiques constituent des priorités pour le gouvernement arménien. Il a ajouté que pour son gouvernement, la démocratie n’est pas un choix mais une stratégie.

De son côté, Kajsa Ollongren a salué les efforts du Gouvernement arménien visant à renforcer les institutions démocratiques et à promouvoir les droits de l’homme, tout en réaffirmant la volonté de l’Union européenne de poursuivre une coopération étroite avec l’Arménie.
 

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