Communiqués de presse

Les efforts visant à attirer l'attention de la communauté internationale sur les atteintes aux droits et à la sécurité des Arméniens du Haut-Karabakh doivent être poursuivis: Premier ministre

26.01.2023

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan a évoqué la situation dans le corridor de Latchine au début de la réunion du Cabinet. Dans son discours, le Premier ministre a notamment indiqué:

"Chers participants à la réunion du Cabinet,

Chers citoyens,

Environ 6 000 élèves des établissements préscolaires, environ 19 000 élèves des écoles publiques et environ 6 800 étudiants des Universités du Haut-Karabagh ont été privés de l'un des droits les plus fondamentaux du 21e siècle, le droit à l'éducation, depuis un mois déjà, car les maternelles, les écoles et les Universités du Haut-Karabagh sont fermées depuis un mois. La dernière fois qu'une telle chose s'est produite, c'était pendant la guerre de 44 jours, alors que dans une situation où les canons ne tiraient pas, les institutions éducatives étaient fermées seulement à cause de la pandémie de coronavirus. Cette fois, cependant, la raison de la fermeture des établissements d'enseignement n'est pas le virus COVID-19, mais les préoccupations "environnementales" de l'Azerbaïdjan.

La fermeture du corridor de Latchine n'était pas suffisante pour l'Azerbaïdjan, il ferme également le gazoduc alimentant le Haut-Karabakh, puis l'ouvre de 10 %, puis le ferme à nouveau, puis l'ouvre de, disons, 25 %, et ainsi de suite. L'Azerbaïdjan utilise aussi continuellement l'outil de la pression du gaz, ce qui est évidemment répréhensible.

La raison suivante du non-fonctionnement des maternelles est le manque de nourriture prescrite pour les enfants. Ceci, à son tour, est lié à la fermeture du corridor de Latchine.

La route de la vie du Haut-Karabagh, le corridor de Latchine, qui a été définie par la déclaration tripartite du 9 novembre 2020 et dont la République d'Azerbaïdjan et la Fédération de Russie ont donné des garanties écrites pour le fonctionnement ininterrompu, est fermée depuis 46 jours. Et comme je l'ai mentionné ci-dessus, la vie normale dans le Haut-Karabagh a été perturbée pendant 46 jours, et la crise humanitaire s'aggrave de plus en plus.

Dans le Haut-Karabagh, les coupures électriques sont fréquentes, car l'Azerbaïdjan a également perturbé le fonctionnement des lignes électriques alimentant le Haut-Karabagh, et la population n'est approvisionnée en électricité que grâce à la capacité de production des centrales électriques locales, qui n'est pas suffisante. Les produits de première nécessité sont fournis à la population par le biais d'un système de coupons.

Comme je l'ai déjà dit, avec tout cela, le gouvernement de l'Azerbaïdjan poursuit un seul objectif : briser la volonté des Arméniens du Haut-Karabagh de vivre dans leur Patrie. En outre, selon les informations dont nous disposons, le plan de Bakou est le suivant: amener la pression économique et psychologique dans le Haut-Karabagh à un certain point culminant, après quoi ouvrir le corridor pendant quelques jours en espérant que les Arméniens du Haut-Karabagh quitteront massivement leurs maisons, fermer à nouveau le corridor, puis l'ouvrir à nouveau pendant quelques jours et ainsi de suite jusqu'à ce que le dernier Arménien quitte le Haut-Karabagh. Il s'agit, bien entendu, d'une politique flagrante de nettoyage ethnique. Et je dois noter que si, jusqu'à présent, la communauté internationale était sceptique quant à nos alarmes concernant les intentions de l'Azerbaïdjan de soumettre les Arméniens du Haut-Karabagh à un nettoyage ethnique, nous voyons déjà que cette perception se renforce lentement mais sûrement au sein de la communauté internationale.

Je pense, à cet égard, que la vidéo montrant des "militants écologistes" azerbaïdjanais masqués terrorisant les enfants rentrant au Haut-Karabagh accompagnés de casques bleus le 17 janvier, qui a été partagée par les Azerbaïdjanais eux-mêmes et qui a été largement diffusée dans le monde, a eu un certain rôle.

Mais expulser les Arméniens du Haut-Karabagh de leurs foyers n'est pas le seul objectif de l'Azerbaïdjan. Avec ces actions provocatrices, l'Azerbaïdjan vise également à perturber l'agenda de la paix, le processus de paix et à inciter à une nouvelle guerre dans la région.

Il est clair, bien sûr, que nous sommes sensibles à la fermeture du corridor de Latchine et à la crise humanitaire créée dans le Haut-Karabagh. Mais je dois souligner une fois encore la nécessité de faire preuve de retenue dans cette situation et d'exclure tout lexique et toute action contraires à l'agenda de la paix, en particulier de la part des représentants des autorités de l'État.

Nous restons cohérents dans nos efforts pour promouvoir l'agenda de paix et aucune provocation ne devrait pouvoir nous dévier de cet agenda. Dans le même temps, je dois souligner que nous devons poursuivre nos efforts conjoints, par conjoints je veux dire le gouvernement, l'opposition, la société civile, les individus et organisations arméniens et de la diaspora, pour attirer l'attention internationale sur les empiètements sur les droits et la sécurité des Arméniens du Haut-Karabagh.

Je tiens également à remercier les pays et les organisations qui répondent à la situation de manière objective et impartiale, en s'appuyant sur les droits de l'homme et les obligations internationales des pays.

Chers collègues,

Chers citoyens,

Je vous prie de faire remarquer que l'Azerbaïdjan tente depuis longtemps de convaincre la communauté internationale que le corridor de Latchine n'est pas du tout fermé, que l'approvisionnement en gaz et en électricité du Haut-Karabagh n'a pas été interrompu. D'abord, évidemment, l'Arménie et le Haut-Karabagh prétendent le contraire. Je pense que la meilleure façon de résoudre définitivement cette controverse est d'envoyer une mission d'enquête internationale au Haut-Karabagh et dans le corridor de Latchine, et nous devrions constamment travailler dans ce sens.

Et en général, il n'y a pas d'alternative au règlement pacifique de tous les problèmes existants dans notre région, et nous serons guidés par cette même logique, même si nous comprenons toutes les difficultés et les complications.

Je vous remercie".

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