Communiqués de presse

Premier ministre : la volonté politique du Gouvernement dans la lutte contre la corruption n’a pas diminué et ne diminuera pas

23.10.2025

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Le Premier ministre Nikol Pashinyan a rendu visite au Comité anti-corruption et a assisté à l'événement dédié à la Journée des agents du Comité anti-corruption et au 4e anniversaire de la création de cette structure.

Le Premier ministre a félicité le président du Comité anti-corruption, Artur Nahapetyan, ainsi que les agents et les employés à l'occasion de cette fête et a souligné que le Comité est l'une des institutions dont la création est directement liée à la révolution populaire, non violente et velours qui a eu lieu en Arménie en 2018. Selon Nikol Pashinyan, la lutte contre la corruption est l'une des marques de fabrique de l'équipe politique au pouvoir. « Mais dans ce contexte de lutte contre la corruption, de nouvelles questions se posent, auxquelles non seulement nous n'avions pas de réponse au départ, mais dont nous ignorions même l'existence au départ, car dans le contexte qui prévalait en 2018, il semblait que la volonté politique était nécessaire pour mener une lutte efficace contre la corruption et que de nombreux problèmes seraient résolus grâce à elle. C'est bien sûr vrai, car sans volonté politique, en général, aucun problème ne peut être résolu, c'est-à-dire que la volonté politique est la mesure dans laquelle le gouvernement, l'autorité politique, souhaite que la lutte contre la corruption ait lieu dans un cas spécifique », a déclaré le Premier ministre, ajoutant qu'ils étaient d'abord arrivés à la conclusion qu'il fallait une structure spécifique exprimant la volonté politique, et c'est ainsi qu'ils en étaient arrivés à la conclusion qu'il fallait créer un comité anti-corruption.

Nikol Pashinyan a souligné qu'un facteur important dans la lutte contre la corruption est la crédibilité du message envoyé par le pouvoir politique, qui affirment que ce n'est pas une nouvelle, que tout le monde affirme lutter contre la corruption, conformément aux conventions internationales. « Il est crucial de faire passer ce message : tout cela est sérieux, il ne s'agit pas d'une plaisanterie, ni d'un humour », a déclaré le Premier ministre, estimant nécessaire de rappeler que si le niveau de corruption en Arménie est tel qu'on l'entend souvent, cela signifie néanmoins que de nombreuses personnes y sont impliquées.

Le Premier ministre a ensuite abordé la question des relations personnelles au sein des systèmes judiciaire, juridique et administratif : « Beaucoup de gens ont des relations personnelles : camarades de classe, amis, parents, compagnons d’armée, voisins, etc. Si chaque maillon du système, l’opératif, l’enquêteur, le procureur, le juge, se montre “un peu indulgent”, alors, au final, aucune affaire n’aboutit. Même si le tribunal de première instance fait preuve d’un peu de complaisance, puis la cour d’appel, puis la Cour de cassation, et si l’on ajoute à cela l’influence venant de certains cercles de pouvoir, alors toute chance d’aboutir à une décision juste disparaît complètement. Si on analyse tout cela, on verra que les affaires s’accumulent, les signalements se multiplient, mais au bout du compte, rien n’aboutit. Et on comprend qu’ainsi, il n’y aura jamais de fin. », a souligné le chef de l’État, ajoutant que dans un tel environnement, il est impossible de mener une lutte efficace contre la corruption.

Ensuite, le Premier ministre s’est penché sur le lien entre la situation politico-militaire dans la région et le fonctionnement des organes chargés de l’application de la loi, y compris dans la lutte contre la corruption. Nikol Pashinyan a souligné que lorsqu’une situation est instable, qu’il y a des tensions ou des escalades, peu importe l’activité exercée, on reste citoyen du pays, y compris l’enquêteur, le procureur ou le juge, et il n’a pas la possibilité de se concentrer pleinement sur son travail. «C’est un facteur que j’ai également ressenti, et d’une certaine manière, cela est compréhensible. Pourquoi est-ce que je le mentionne ? Aujourd’hui, en observant la situation, il semble que le système judiciaire est désormais plus actif, y compris dans la lutte contre la corruption. Bien sûr, ce n’est pas le seul facteur, mais à mon avis, la paix établie dans notre région offre davantage d’opportunités, y compris aux organes d’enquête, de se concentrer sur leurs missions», a souligné le Premier ministre.

En parlant des questions relatives au personnel, le Premier ministre a noté que le fait qu’Artur Nahapetyan ait été juge, entre autres, a joué un rôle important dans sa nomination à la tête du Comité anti-corruption. «Il y a constamment des discussions selon lesquelles les enquêteurs perçoivent la situation d’une manière, tandis que les juges la voient différemment. J’ai dit à M. Nahapetyan qu’il est très important que les affaires émanant du Comité anti-corruption soient également examinées du point de vue d’un juge, afin de clore cet espace de discussion selon lequel, en fin de compte, l’enquêteur et le juge perçoivent les choses différemment. Je suis convaincu que cette circonstance jouera également un rôle significatif dans l’accroissement de l’efficacité du travail du Comité anti-corruption», a déclaré Nikol Pashinyan.

 

Le chef de l’État a également noté qu’il n’est pas habituel pour le système judiciaire de fonctionner dans le contexte actuel des réseaux sociaux et de la liberté d’expression, surtout lorsque des attaques ciblées sont menées contre certains enquêteurs ou groupes d’enquête spécifiques, allant jusqu’à la publication de photos de membres de leurs familles. «Ce sont aussi des facteurs qui ont influencé le processus. Je dis “ont influencé” parce que, lorsqu’un phénomène est nouveau, les systèmes commencent à s’y adapter et trouvent des moyens de réagir. À mon impression, notre système judiciaire, y compris le Comité anti-corruption, s’est déjà adapté à cette situation et est capable de se protéger dans une certaine mesure», a précisé le Premier ministre.

Concernant la question de savoir si tous les citoyens sont écoutés en secret en Arménie, il a répondu : «Des écoutes téléphoniques sont publiées en relation avec certaines affaires clés. La loi arménienne sur le renseignement opérationnel n’est pas une nouveauté. Cette loi définit clairement quand, comment et dans quelles conditions des opérations peuvent être menées, et tous les pays démocratiques disposent de tels systèmes. La nouveauté réside dans le fait que, comme la lutte contre la criminalité et la corruption est essentielle et fondamentale pour nous, le Gouvernement investit autant que possible pour que nos organes opérationnels disposent des capacités techniques nécessaires.» Selon Nikol Pashinyan, les organes chargés de l’application de la loi ne dépendent plus autant des témoignages individuels. Les organes d’enquête partent du principe que, même dans les situations où des pressions illégales pourraient être exercées sur les témoins afin de les amener à retirer leurs déclarations, la base factuelle doit être suffisamment solide pour que ces affaires puissent aboutir à une conclusion logique.

Le Premier ministre a noté avec satisfaction que l’on observe désormais une certaine activité au sein du Comité anti-corruption concernant les affaires pénales, et que tous les facteurs sont réunis pour rendre la lutte anti-corruption plus efficace. Il a souligné que la volonté politique du pouvoir dans la lutte contre la corruption n’a pas diminué et ne diminuera pas. «C’est notre priorité majeure, et nous investissons massivement dans la prévention de la corruption. Aujourd’hui, notre Comité anti-corruption dispose d’équipements techniques adéquats, et j’espère que cela aura un effet dissuasif : les gens réfléchiront sept ou huit fois avant d’agir de manière corruptive, au lieu d’une seule fois. Tel est notre objectif : prévenir les manifestations de corruption par nos politiques», a conclu Nikol Pashinyan. 

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