Communiqués de presse

Premier ministre: la paix dans notre région est le résultat du travail conjoint de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, un processus qui doit être entretenu chaque jour

04.11.2025

Plus 22 d'images



Le Premier ministre Nikol Pashinyan a pris part au Forum « Orbeli 2025 : Construire la paix et la coopération multilatérale », organisé par le Centre analytique Orbeli du Centre des relations publiques et de l’information du Bureau du Premier ministre.

Le Forum a réuni le président de l’Assemblée nationale Alen Simonyan, le chef de cabinet du Premier ministre Arayik Harutyunyan, des représentants des pouvoirs législatif et exécutif, des diplomates et des experts venus de 17 pays.

Dans son discours d’ouverture, Nikol Pashinyan a salué les participants et souligné que le thème du Forum reflétait pleinement le programme de travail du gouvernement et de la majorité au pouvoir. Le Premier ministre a évoqué le règlement de fonctionnement conjoint des commissions de délimitation des frontières signé en 2024 entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, notant qu’il s’agit du premier document bilatéral ayant force juridique entre les deux pays.

« L’un des points les plus importants du document stipule que la déclaration d’Alma-Ata sert de principe de base pour la délimitation des frontières. C’est une étape fondamentale et décisive dans l’établissement des relations interétatiques entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Par ce texte, les deux pays reconnaissent mutuellement leur intégrité territoriale sur la base de la déclaration d’Alma-Ata de 1991. Cela signifie que l’Arménie et l’Azerbaïdjan reconnaissent que le territoire de l’Azerbaïdjan indépendant correspond à celui de l’ancienne République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan, et que le territoire de l’Arménie indépendante correspond à celui de l’ancienne République socialiste soviétique d’Arménie.», a fait remarquer le chef de l'État.

Dans ce contexte, le Premier ministre Nikol Pashinyan a déclaré que, sur le plan politique, le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est terminé, mais que, sur le plan socio-psychologique, il persiste encore et ne peut être arrêté par un simple levier ou mécanisme. Selon Nikol Pashinyan, seule une direction politique forte peut permettre de le surmonter : « Voulons-nous être des consommateurs d'histoire ou des créateurs d'histoire ? L'expérience des deux dernières années nous montre que nous pouvons être des créateurs d'histoire, ce qui ne signifie pas pour autant oublier l'histoire. Mais d'un autre côté, ne pas oublier l'histoire et être un créateur d'histoire signifie au moins ne pas entrer dans le rôle controversé de reproducteur d'histoire. »

Le chef du Gouvernement a ajouté qu’il fallait réfléchir à la manière dont nous utilisons et interprétons l’histoire : « Il faut se demander ce que nous disons vraiment lorsque nous évoquons le passé, et pourquoi nous ne pourrions pas ou ne devrions pas nous y référer. Certains historiens, hommes politiques et dirigeants considèrent encore ces périodes comme leur point de départ légitime, celles où nos villes s’appelaient Kirovakan et Kirovabad, Leninakan et Leninabad, Kouïbychev, ou encore "Octobre" pour les cinémas. »

Selon le Premier ministre, il est essentiel de constater que notre région a été, au cours des siècles, sous la domination de divers empires : « Il y a eu la Perse, l’Empire ottoman, l’Empire russe, avant cela la domination arabe, puis celle des Mongols et des Tatars. Tout comme à l’époque soviétique on créait des Kirovakan et des Kirovabad, la période arabe a ses propres Kirovakans et Kirovabads, la période perse a eu ses propres Kirovakans et Kirovabads, la période ottomane a eu ses propres Kirovakans et Kirovabads, la période mongolo-tatar a eu ses propres Kirovakans et Kirovabads, la période byzantine a eu ses propres Kirovakans et Kirovabads. »

Le Premier ministre a ensuite rappelé que le point de départ de la paix est le règlement conjoint des commissions de délimitation des frontières signé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, un document doté de la plus haute valeur juridique dans les deux pays: « Vient ensuite la Déclaration de Washington, et enfin le projet d’accord de paix pré-signé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. L’existence de ces trois documents permet d’affirmer que la paix entre nos deux pays est désormais établie. Mais la psychologie sociale qui subsiste en dehors de ce cadre rend nécessaire de rappeler que cette paix a besoin d’un entretien quotidien et d’une institutionnalisation progressive, ce qui fait déjà partie de notre programme de travail politique. »

En conclusion, Nikol Pashinyan a souligné : « Il s’agit d’une paix organique, née et formée dans notre région. Ce n’est pas une paix importée, mais le résultat du travail conjoint de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, et ce résultat doit être entretenu chaque jour. Le Gouvernement de la République d’Arménie et la majorité au pouvoir y sont pleinement engagés et continueront à avancer dans cette direction stratégique. »

Le Premier ministre a également répondu aux questions posées par les participants du Forum.

← Retour à la liste d'actualité