Communiqués de presse

Le Premier ministre : le système d’assurance maladie universelle va profondément transformer la situation dans les domaines de la santé et de l’économie

05.11.2025

Le Premier ministre Nikol Pashinyan a tenu une réunion de travail avec la ministre de la Santé, Anahit Avanesyan, concernant la mise en place du système d’assurance maladie universelle.

Nikol Pashinyan a précisé que l’introduction du système est prévue pour janvier 2026, en soulignant qu’il s’agira d’un système universel, et non complet, car il concernera tous les citoyens, mais pas tous les types de soins. Selon le Premier ministre, l’expérience internationale montre également que les forfaits d’assurance ont des limites précises. Dans le cas de l’Arménie, l’accent a été mis sur la définition de services de santé essentiels et prioritaires qui seront couverts par le système d’assurance maladie universelle.

La ministre de la Santé, Anahit Avanesyan, a pour sa part expliqué qu’une analyse approfondie a été réalisée afin d’identifier les maladies les plus fréquentes. Parmi celles-ci, les services médicaux les plus essentiels ont été sélectionnés, ceux qui sauvent des vies, préventent le handicap et favorisent le dépistage précoce. L’objectif principal est la prévention, pour rendre le traitement plus efficace et moins coûteux.

Le débat a ensuite porté sur les groupes de bénéficiaires. Il a été précisé qu’il y aura des groupes dont le coût du forfait sera entièrement couvert par le budget de l’État, et d’autres groupes qui paieront partiellement ou totalement leur forfait. Il a également été souligné que le prix du forfait sera le même pour tous.

À partir du 1er janvier 2026, l’État prendra en charge le coût des forfaits pour les personnes de moins de 18 ans, les personnes âgées de 65 ans et plus, les personnes handicapées, ainsi que certains groupes socialement vulnérables. Selon la ministre, le coût annuel du forfait prévu par le projet sera de 129 600 drams.

La discussion a également abordé le cas des bénéficiaires percevant un salaire mensuel de 200 000 drams ou plus. Il a été précisé qu’à partir du 1er janvier 2027, ces personnes devront payer le montant annuel du forfait, mais qu’en 2026, ce coût ne leur sera pas imputé grâce à divers mécanismes de redistribution. À long terme, le but est de créer des systèmes qui permettront d’alléger ou d’éliminer cette charge.

Parmi ces mécanismes figure la réduction des cotisations versées au Fonds “Zinapah”. Les analyses ont montré que ce fonds a déjà accumulé des ressources financières suffisantes pour remplir ses objectifs grâce aux revenus générés par la gestion de ses actifs. Ainsi, le gouvernement ramène la contribution mensuelle de 5500 drams à 1000 drams, et la différence sera affectée au système d’assurance santé.

Un autre mécanisme envisagé concerne les crédits sociaux et la déclaration universelle des revenus. « À ce sujet, Monsieur le Premier ministre, et conformément à votre instruction, nous avons également augmenté la limite annuelle des crédits sociaux destinés à la santé pour les personnes gagnant entre 200 000 et 500 000 drams par mois. Elles pourront récupérer 6000 drams par mois via ces crédits sociaux. Ainsi, avec les 4500 drams économisés grâce à la baisse de la cotisation “Zinapah”, le citoyen ne ressentira pratiquement pas la charge : il ne paiera que 500 drams », a précisé Anahit Avanesyan.

Dans le but de détecter et de prévenir précocement les maladies, des programmes de dépistage obligatoires et annuels seront mis en place dans le cadre du système d'assurance maladie universel. Il a été souligné que cela contribuerait également à la formation d'une nouvelle culture de la santé, visant à prévenir et à détecter les maladies à un stade précoce.

Le Premier ministre a également expliqué pourquoi le seuil salarial de 200 000 drams avait été choisi et a souligné : « Tout d'abord, notre analyse montre que le segment des salaires au noir est le plus important dans la tranche salariale inférieure à 200 000 drams. Nous créons ainsi une incitation supplémentaire pour que les citoyens exigent également de leurs employeurs que leurs salaires soient fixés avec précision, afin qu'ils entrent dans le système. C'est un message que je tiens absolument à faire passer à nos citoyens. Bien sûr, nous avons déjà des projets pour l'avenir, mais il s'agit d'une question politique, car nous devons offrir une incitation supplémentaire afin de réduire le segment des salaires au noir et d'amener les gens à venir travailler à un seuil supérieur à 200 000 drams, afin qu'ils puissent bénéficier du système. »

Soulignant qu'il s'agit d'une réforme majeure, le Premier ministre s'est adressé aux citoyens et a déclaré : « Ce n'est pas comme si nous allions nous réveiller le lendemain et constater que notre système de santé, notre mentalité, nos relations, tout a changé. Tout cela doit changer avec le temps et grâce à notre travail. » Dans ce contexte, Nikol Pashinyan a souligné l'importance de la communication publique.

Résumant la discussion, le Premier ministre a souligné : « Ce système va bien sûr changer considérablement la situation des soins de santé dans notre pays et, bien sûr, la situation économique, car je pense qu'il s'agit d'une réforme importante, notamment pour assurer le développement économique, pour réaliser pleinement le potentiel de travail et le potentiel créatif des gens. »

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