Discours et messages
Discours du Premier ministre Nikol Pashinyan à la première conférence des représentants des organes de l’État de la République d’Arménie
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La première conférence des représentants des organes de l’État de la République d’Arménie s’est tenue au complexe sportif et concert « Karen Demirchyan ».
À l’événement ont participé le Président de la République Vahagn Khatchatourian, le Premier ministre Nikol Pashinyan, le Président de l’Assemblée nationale Alen Simonyan, le Président de la Cour constitutionnelle Arman Dilanyan, ainsi que des représentants des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, des forces de l’ordre, de l’administration territoriale et locale, des institutions indépendantes et autonomes, des services spéciaux, des militaires, des policiers, des sauveteurs, des employés des établissements éducatifs, culturels et sanitaires, des étudiants et des écoliers, plus de 7 000 personnes au total.
Le Premier ministre Pashinyan a prononcé un discours intitulé « La formule de la pérennité de l’État », dans lequel il a notamment déclaré:
« Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Monsieur le Président de la Cour constitutionnelle,
Honorables représentants des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, des forces de l’ordre, de l’administration territoriale et locale, des institutions indépendantes et autonomes, des services spéciaux,
Chers militaires, policiers, sauveteurs,
Chers employés des établissements éducatifs, culturels et sanitaires,
Chers étudiants et écoliers,
Chers concitoyens,
Cette conférence des représentants des organes de l’État est la première dans l’histoire de l’Arménie. Elle constitue en elle-même une manifestation de la réévaluation du rôle et de l’importance de l’État, la République d’Arménie, et un événement destiné à souligner non seulement l’importance mais aussi le caractère vital de l’État pour notre peuple.
La perception publique de l’État dépend largement de la perception publique des employés des organes de l’État, car c’est à travers nous que le citoyen interagit avec son État, et ses relations avec l’État sont ses relations avec chacun de nous, avec notre collectivité. Dans ce contexte, tous les employés de tous les organes de l’État forment un tout. Malgré le principe de séparation des pouvoirs, les employés des organes de l’État sont interconnectés par une responsabilité collective, et leur travail collectif détermine la qualité de l’État, la qualité de vie des citoyens et de la population, ainsi que la qualité des relations entre l’État et le citoyen.
Par conséquent, bien que les organes de l’État répartissent leurs tâches et compétences, ils accomplissent en grande partie un travail commun. Une condition essentielle pour l’efficacité et la conscience de ce travail commun est l’idéologie, l’idéologie commune, la vision stratégique commune de l’État. Sans cela, la qualité du travail du système étatique et de n’importe quel employé d’un organe étatique, du Premier ministre jusqu’au spécialiste junior de n’importe quel ministère, ne peut être adéquate.
Car le travail et sa qualité ne sont pas autonomes, et leur évaluation dépend du problème que l'on cherche à résoudre . Tout travail est une chaîne de micro-actions, mais chaque micro-action quotidienne effectuée par chacun de nous peut se transformer en simple perte de temps, de ressources et d’énergie, si elle n’est pas reliée, consciemment ou inconsciemment, à une vision macro, à un objectif plus vaste.
Cela est d’autant plus vrai pour les organes de l’État, car ils sont le moteur de l’État, ses rouages, son volant, et tout ce qui assure son fonctionnement. Ainsi, peu importe la répartition fonctionnelle ou les différences de compétences, les organes de l’État doivent être unifiés selon un certain rythme, une certaine harmonie et une certaine organisation, tout comme les sections de cuivre, de cordes et de percussions d’un orchestre sont indépendantes mais synchronisées, et chaque instrument, tout comme chaque membre d’un chœur, bien qu’indépendant, est relié aux autres et, au final, à l’ensemble de l’orchestre. Alors, quelle est la vision macro du travail des organes de l’État de la République d’Arménie, avec laquelle chaque micro-action quotidienne doit être en cohérence ? Cette vision macro est d’assurer la pérennité de l’État de la République d’Arménie.
Notre objectif est que notre État, la République d’Arménie, existe de manière continue pendant 50 ans, 100 ans, 150 ans, 500 ans, 1 000 ans et au-delà. Bien sûr, je comprends que la vision d’un État durant 50 à 100 ans peut encore être perçue comme un objectif pratique, et que parler de planification sur des périodes plus longues peut surprendre ou dérouter.
Cependant, même si la vision d’un État millénaire ne peut pas directement déterminer le plan de nos micro-actions quotidiennes, elle peut et doit façonner la psychologie et le subconscient de nos actions quotidiennes. C’est ce facteur et cet environnement qui doivent et peuvent, en nous, transformer l’État en une mentalité, une mentalité nationale.
La vision d’un État millénaire est un outil qui nous permet de comprendre pleinement et en profondeur la valeur de nos actions présentes et du temps que nous vivons, car aujourd’hui constitue la période la plus importante pour les mille années à venir, le moment essentiel sans lequel le millénaire à venir ne peut exister. L’avenir ne peut exister sans aujourd’hui ; c’est pourquoi l’avenir, c’est aujourd’hui.
La psychologie est une psychologie, la pensée est une pensée, mais elles doivent également disposer d’outils pratiques d’application quotidienne. Quels sont donc les outils pratiques grâce auxquels nous devons ouvrir la voie à la réalisation de notre plan millénaire ?
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Monsieur le Président de la Cour constitutionnelle,
Honorables représentants des organes de l’État, chers participants, chers concitoyens,
La légitimité doit être le point de départ de nos relations. Cela s’applique tant aux relations externes qu’aux relations internes, aux politiques et aux décisions. La légitimité est l’infrastructure qui non seulement ouvre la voie dans les relations entre États et États, entre individus et individus, entre l’État et le citoyen, mais constitue également un mécanisme essentiel pour assurer la sécurité et la protection.
Ainsi, la légitimité est un instrument fondamental pour garantir la sécurité tant de l’individu que de l’État, un environnement essentiel pour la sécurité. Travailler sur la base de la légitimité ne garantit pas seulement, mais augmente considérablement le niveau de sécurité et de protection pour l’individu et pour l’État. La légitimité est l’un des facteurs clés qui doit servir l’agenda de la pérennité de notre État.
Par conséquent, le renforcement de la légitimité et la consolidation de ses fondements en République d’Arménie doivent constituer un agenda permanent de la vie étatique et publique, et notre légitimité doit être intégrée aux tendances de la légitimité mondiale, à l’ordre juridique international et aux développements de la légitimité mondiale.
Notre légitimité dans les relations extérieures découle, par conséquent, de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration d’Alma-Ata de 1991.
La légitimité interne, quant à elle, a une seule source: le fondateur de l’État, c’est-à-dire le peuple de la République d’Arménie et sa libre expression.
Honorables représentants des organes de l’État, chers concitoyens,
Ce que je dis peut sembler un texte ordinaire. Pour les juristes et ceux ayant une longue expérience dans les organes de l’État, c’est même une vérité professionnelle et académique. Mais permettez-moi d’affirmer que le fait de ne pas identifier clairement les pierres angulaires de la légitimité et de ne pas construire l’État sur cette conscience et cette base constitue la source de tous nos problèmes, et donc la condition essentielle et fondamentale pour résoudre tous nos problèmes.
La légitimité, en soi, ne résout pas tous les problèmes, mais elle crée une infrastructure et des formules pour la résolution de tous les problèmes. Considérons, par exemple, les liens entre la légitimité et la résolution des questions de sécurité extérieure.
Pendant de nombreuses années, nous avons eu des restrictions importantes dans le domaine technico-militaire avec certains pays. De nombreux États ont simplement refusé de nous vendre des armes et du matériel, et la raison fondamentale de cette position était la conviction que nous pouvions utiliser les armes et le matériel acquis en dehors du territoire internationalement reconnu de la République d’Arménie. Aujourd’hui, nous n’avons plus de telles restrictions, et la raison en est que nous fondons toutes nos relations extérieures sur la Déclaration d’Alma-Ata de 1991 et sur la légitimité de la protection du territoire internationalement reconnu de la République d’Arménie.
Je souhaite souligner à nouveau que la légitimité ne garantit pas la sécurité, mais elle assure d’abord un niveau de sécurité plus élevé et une vulnérabilité plus faible, et elle permet l’accès à de nombreux moyens et technologies modernes de protection de la sécurité.
Pour le dire plus simplement, la légitimité réduit en elle-même la probabilité d’entrer en situation de guerre, mais en même temps, elle permet d’accroître considérablement, de manière exponentielle, les capacités de défense. En effet, nul ne peut jamais contester le droit d’un État de protéger l’intégrité territoriale de son propre territoire internationalement reconnu. Cette compréhension multiplie de manière significative les possibilités d’acquisition d’armes et de matériel ainsi que l’accès aux technologies de défense.
La même formule est également applicable à d’autres domaines des relations extérieures, ainsi qu’à la gestion des agendas internes. Cela peut être considéré comme une partie essentielle et vitale de l’hygiène de l’État et de la gouvernance.
C’est dans ce contexte que je considère comme fondamental le renforcement de notre légitimité interne, qui doit se traduire par l’adoption d’une nouvelle Constitution.
Pourquoi et en quoi cet agenda est-il important ? Pour la même raison : la légitimité. Nous avons toujours le sentiment que les citoyens de la République d’Arménie perçoivent comme étrangère l’ordre juridique établi dans leur propre pays. Les lois, règlements et le système juridique sont souvent perçus comme une contrainte et un obstacle, comme quelque chose d’étranger et d’aliéné, plutôt que comme une nécessité vitale. Bien sûr, la mauvaise qualité de certaines réglementations et lois peut y contribuer, et contribue effectivement, mais ce n’est pas cela dont il est question ici. Il s’agit plutôt de ce sentiment d’étrangeté avec lequel le système juridique et l’ordre étatique sont souvent perçus.
J’ai abordé ces couches socio-psychologiques et historiques dans mes allocutions sur l’idéologie de l’« Arménie réelle », et ma conclusion est que notre perception historique et notre expérience montrent que la loi et le système juridique ont souvent été considérés comme des règles imposées par d’autres. Et cela a été effectivement le cas pendant la majeure partie des 500 dernières années de notre histoire, lorsque les règles de vie étaient déterminées par des États étrangers, et non pas en tant que citoyens souverains dotés de droits.
Le sentiment d’étrangeté et de détachement des citoyens vis-à-vis du système juridique, et donc de l’État, constitue une menace sérieuse pour la sécurité intérieure de notre pays et pour l’agenda de sa pérennité. Ce danger est considérablement sous-estimé, voire parfois ignoré dans notre contexte.
On pourrait penser que ce sentiment aurait dû disparaître avec la formation de notre État indépendant, mais la réalité demeure : il n’a en rien été surmonté, et les employés des organes de l’État le constatent sans doute dans leur travail quotidien. Quelle est donc la raison de l’existence de ce phénomène, 34 ans après l’indépendance ?
De manière claire et incontestable, la cause est que, depuis 1995 et par la suite, les citoyens de la République d’Arménie n’ont pas eu le sentiment que le système juridique établi par la Constitution découle d’eux-mêmes, de leur volonté, qu’ils en sont la source. La perception et la conviction selon lesquelles les résultats des référendums constitutionnels de 1995 et des suivants étaient douteux ont été beaucoup plus fortes que la confiance publique dans les résultats officiels des référendums.
Il en résulte que, pour le citoyen, ce sont à nouveau d’autres qui déterminent les règles de vie, et non lui-même. La Constitution, chers participants, représente l’accord des citoyens sur les règles de leur vie, sur les relations entre citoyens et entre le citoyen et l’État. Ces règles ne fonctionneront efficacement que si elles deviennent réellement l’accord des citoyens, ce qui n’est possible que si ces règles sont véritablement acceptées et établies par le peuple, c’est-à-dire par l’expression libre et réelle de sa volonté constituante.
C’est pourquoi le processus constitutionnel organique, dont le résultat sera l’adoption d’une nouvelle Constitution par l’expression libre du peuple, est d’une importance capitale pour l’agenda de la pérennité et de la sécurité de notre État. Cela est essentiel pour renforcer le lien émotionnel entre l’État et le citoyen, pour créer un lien émotionnel entre le système juridique et le citoyen. Aujourd’hui, ce lien est soit faible, soit inexistant, uniquement parce que le citoyen ne perçoit pas la relation organique entre le système juridique établi et lui-même, le citoyen ne sent pas que le système juridique découle de lui, qu’il est, en tant que constituant, celui qui donne naissance à ce système juridique.
Les critiques diront que, de toute façon, la majorité des citoyens ne liront pas le projet de Constitution ou ne s’impliqueront pas dans son contenu. Mais permettez-moi de souligner que le processus véritablement démocratique d’un référendum constitutionnel, dans lequel chaque citoyen sera sollicité et chaque voix fera l’objet d’une véritable campagne, offrira aux citoyens une information maximale et une compréhension approfondie du projet de Constitution, de ses subtilités et de ses particularités.
Pour assurer un lien organique et émotionnel entre le citoyen et le système juridique, il n’est pas nécessaire que le citoyen maîtrise tous les détails du processus constitutionnel et de son contenu au niveau d’un expert. Une personne ne connaît pas tous les détails biologiques qui conduisent à la naissance de son enfant, mais il n’existe pas de lien émotionnel ni de sentiment de responsabilité plus fort que celui d’un parent envers son propre enfant.
Notre défi politique est de créer un lien émotionnel similaire entre l’État et ses fondateurs, entre le système juridique et sa source légitime, c’est-à-dire le peuple, et d’établir un sentiment de responsabilité équivalent. Et cela ne peut être réalisé que par l’adoption d’une nouvelle Constitution par l’expression libre du peuple.
Pourquoi une nouvelle Constitution et non des amendements constitutionnels ? Parce que cela représente un contenu politique nouveau pour l’Arménie, une conscience nouvelle, une doctrine politique et étatique nouvelle. Comme il est dit dans le Nouveau Testament: « Le vin nouveau doit être mis dans de nouvelles outres. »
Cette nouvelle doctrine dit au citoyen : « Aime ton État comme toi-même. » Mais ce slogan restera un simple slogan sans la création d’un lien organique entre le système juridique et le citoyen, ce que l’on pourrait qualifier de processus biologico-politique, qui établira ce lien. C’est l’un des objectifs clés de l’adoption d’une nouvelle Constitution.
La nouvelle Constitution doit également résoudre un autre problème, permettez-moi de dire, d’ingénierie. Elle doit assurer l’« aérodynamique » nécessaire au fonctionnement à long terme de l’État, pour ainsi dire et cette aérodynamique peut être compromise si la vision n’est pas claire et unifiée : que voulons-nous construire , une voiture, un avion ou un vaisseau spatial ?
C’est précisément pour cette raison qu’il est important que le référendum pour l’adoption de la nouvelle Constitution ait lieu après les élections législatives de 2026. Cela permettra à toutes les forces politiques de partager leurs idées et approches sur l’agenda constitutionnel pendant la campagne électorale, et la position de la majorité politique, ayant obtenu la confiance du peuple lors des élections, sera décisive dans la formation finale du projet de Constitution.
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Monsieur le Président de la Cour constitutionnelle,
Honorables représentants des organes de l’État, chers participants, chers concitoyens,
L’État est la plus grande acquisition de notre peuple, la plus grande et inégalable valeur. L’État, son intérêt et sa pérennité doivent devenir en nous une conscience suprême, une idéologie nationale. Notre État est notre identité, notre identité est notre État, et cela n’est pas seulement un slogan, mais la compréhension centrale de l’histoire et de l’origine de notre peuple.
Oui, l’État est en soi un objectif. Un objectif suprême. Mais tout objectif est aussi un moyen pour atteindre un objectif plus élevé. Le choix de cet objectif est, d’ailleurs, également une question politique, une question de choix politique, et notre choix aujourd’hui est clair : la République d’Arménie est un moyen pour assurer, sur son territoire souverain internationalement reconnu, la liberté, la sécurité et le bien-être de ses citoyens, ou, pour tout dire en un mot, leur bonheur.
Nous devons être extrêmement concentrés sur ces trois notions : État, identité, bonheur. Ces trois notions sont à la fois un objectif et un moyen, fonctionnant selon une logique spirale ou enchevêtrée. L’État est un objectif suprême et un moyen pour la préservation et le développement de notre identité, notre État et notre identité sont à la fois un objectif et un moyen pour garantir notre liberté, notre bien-être et notre sécurité, ou, pour tout dire en un mot, notre bonheur. Le bonheur fondé sur notre État et notre identité est un objectif suprême et, en même temps, un moyen pour atteindre un autre objectif : préserver et développer notre identité, assurer le développement et la pérennité de notre État, et servir de manière plus efficace l’intérêt de notre État.
Chers participants, cher peuple,
Les discussions sur les fondements théoriques de l'État, l'identité, la liberté et les relations civiles ne sont pas fréquentes parmi nous, et je tiens aujourd'hui à souligner qu'il s'agit d'une question qui doit être résolue au niveau de l'État.
La conversation sur l’État, ses bases théoriques et idéologiques doit être continue dans la vie publique, politique et étatique, car sans cela, il est impossible d’être compétitif dans un monde en constante évolution et à grande vitesse.
Cependant, discuter des théories n’est pas seulement un exercice intellectuel ; elles constituent une ligne directrice pour toutes nos décisions pratiques. Pour devenir un tel guide, les théories doivent être discutées, interprétées, comprises et clarifiées, et elles doivent se transformer en projets et programmes concrets, en procédures opérationnelles quotidiennes, afin que nous puissions aujourd’hui être tournés vers l’avenir et non vers le passé.
L’homme est la plus haute valeur, et l’État doit servir l’homme ; c’est un slogan axiologique qui a été et est répété des milliers de fois dans notre pays. Cette thèse ou ce slogan n’est même pas sujet à débat et personne ne peut la remettre en question.
Le problème est ailleurs : comment l’État doit-il servir l’homme ? Comment se manifeste le fait que l’homme est la plus haute valeur ? Notre réponse à cette question se résume dans le slogan suivant : l’État doit renforcer l’homme, et l’homme doit renforcer l’État. Cela nécessite également une clarification supplémentaire : comment l’État doit-il renforcer l’homme et comment l’homme doit-il renforcer l’État ?
Nous sommes convaincus que le seul moyen fiable de renforcer l’homme est l’éducation. L’éducation à tous les niveaux, et l’éducation en tant que processus continu.
Une éducation qui commence à la maternelle, se poursuit à l’école, au collège et/ou à l’université, et se prolonge par l’éducation postuniversitaire, la formation continue, l’éducation non formelle et des instruments visant à accroître en permanence la compétitivité sur le marché du travail.
Il n’est pas inutile de répéter : si auparavant nous avions, parmi d’autres domaines, une stratégie dans le secteur de l’éducation, et que par la suite l’éducation est devenue pour nous une priorité parmi les autres stratégies, aujourd’hui l’éducation est la stratégie de tous les secteurs, ou l’éducation constitue la stratégie de tous les secteurs.
Notre stratégie pour surmonter la pauvreté est l’éducation, car la cause fondamentale de la pauvreté actuelle en Arménie est le faible niveau de compétitivité des personnes vivant dans la pauvreté sur le marché du travail ou dans l’activité économique.
Et ce faible niveau de compétitivité est lié à un accès inégal à l’éducation ou aux lacunes éducatives des personnes vivant dans la pauvreté.
C’est pourquoi le programme « 300 écoles, 500 maternelles » revêt une importance stratégique. Il s’agit du programme le plus fondamental que nous menons, car il détermine non seulement l’avenir de chaque enfant, mais aussi celui de notre État. Nous avons maintenant achevé le programme « 300 écoles, 500 maternelles » et avons déjà commencé le programme pour les 300 prochaines écoles et maternelles : la construction de 50 écoles parmi ces 300 a commencé, et la localisation des autres est en cours.
La maternelle n’introduit pas seulement les enfants dans la phase pré-scolaire de l’éducation, elle offre également aux jeunes mères la possibilité d’accéder à l’éducation et à l’emploi. En ciblant ce groupe, nous devons également développer les collèges, l’éducation duale et non formelle dans les régions, en encourageant autant que possible la participation du secteur privé dans la prestation des programmes éducatifs.
Le système universel de crédits sociaux pour les dépenses éducatives vise également cet objectif, et nous devons travailler en permanence à son amélioration.
Le point culminant de notre stratégie est la Cité académique, qui sera sans aucun doute un puissant centre gravitationnel pour le développement futur de la République d’Arménie. L’homme est fort grâce à son éducation, il n’existe pas d’autre moyen de renforcer l’homme que l’éducation, et par conséquent, la stratégie de l’État pour renforcer l’homme est l’éducation.
Et comment l’homme doit-il renforcer l’État ?
Pourquoi ? Pourquoi l’intérêt de l’État de la République d’Arménie est-il le développement économique ?
Parce que l’être humain est la valeur suprême, et cette valeur suprême ne peut se réaliser que dans un environnement de développement économique. Il est impossible d’assurer le bien-être de l’individu sans développement économique, impossible d’assurer sa sécurité sans développement économique, impossible de garantir sa santé, son éducation, ses droits, sa liberté sans développement économique.
Bien sûr, on peut lire ce texte en inversant l’argumentation, mais cela ne change rien à l’essence du problème.
Par exemple, la sécurité extérieure est un facteur économique. Assurer la sécurité du pays signifie garantir la possibilité d’une activité économique normale sur son territoire, ce qui augmente les revenus de l’État, ce qui à son tour renforce le niveau de sécurité, ce qui augmente encore les possibilités d’activité économique. La sécurité extérieure ne concerne pas uniquement l’armée, mais aussi le service diplomatique, le Service de sécurité nationale, le Service de renseignement extérieur et d’autres structures encore.
La sécurité inclut non seulement l’extérieur, mais aussi la sécurité intérieure, à commencer par la lutte contre la criminalité : la sous-culture criminelle, par exemple, est un facteur qui entrave sérieusement le développement économique.
La primauté du droit, l’énergie, le système financier et bancaire, les routes, l’agriculture, la santé, etc: tous ces domaines sont des facteurs de sécurité.
L’être humain, la garantie de ses droits et le développement économique font partie d’un cercle vertueux dont il est difficile de déterminer le point de départ. Mais la mission essentielle des institutions publiques est d’assurer que ce cercle fonctionne de manière la plus efficace et la plus fluide possible. Cette compréhension est fondamentale pour garantir l’efficacité de notre travail quotidien.
Dans ce contexte, je souhaite souligner deux particularités.
L’établissement d’un lien organique entre l’ordre juridique et le constituant, c’est-à-dire le peuple, contribuera à ce que les institutions publiques perçoivent chaque citoyen comme un employeur direct. Autrement dit, nous devons tous de plus en plus considérer le citoyen comme notre employeur, car c’est exactement ce qu’il est.
La stratégie de légitimité contribuera à instaurer un État plus juste, car entre les attentes opposées de deux employeurs égaux, c’est-à-dire les citoyens, le mécanisme le plus sûr, le plus efficace et le plus équitable pour trancher ou prendre une décision concernant les attentes d’un citoyen est la légitimité, c’est-à-dire la légalité.
L’éducation nous aidera à adopter des lois et des réglementations qui servent les individus et non qui les maltraitent, qui soient logiques, qui servent la vie et le développement, et non le contraire.
Par ailleurs, nous manquons souvent de force pour reconnaître que l’une des raisons principales de l’existence de lois et de règlements freinant le développement réside dans les lacunes systémiques de notre système éducatif.
Il n’est pas rare que les organismes publics souhaitent sincèrement faire quelque chose de bien, mais qu’ils ne sachent pas comment s’y prendre. Et cela donne ce que l’ex-premier ministre russe Tchernomirdine a formulé de manière éloquente : « Хотели как лучше, а получилось как всегда » (« Nous voulions faire mieux, mais comme toujours, cela a mal tourné »).
C’est en réalité un problème très sérieux. Dès le départ, c’est le désir et la motivation de contribuer aux réformes, de participer au développement de l’État, de servir la société et l’État qui poussent un individu à travailler dans le secteur public.
Mais l’initiative et la créativité se tarissent souvent très rapidement dans le système étatique, car dans les organismes publics, les systèmes de motivation pour se former et se perfectionner ne fonctionnent pas toujours, et les bureaux gouvernementaux deviennent parfois des environnements où il faut simplement se conformer, contourner les règles ou ne rien faire.
Cela s’explique aussi par le fait qu’il devient de plus en plus difficile pour les organismes publics de concurrencer le secteur privé pour attirer les meilleurs employés, et beaucoup de fonctionnaires déçus quittent le secteur public pour le secteur privé, et commencent à y réfléchir.
Il faut dire clairement qu’une des causes de ce problème est la rémunération relativement faible dans le secteur public par rapport au secteur privé. Certes, nous avons apporté des solutions partielles dans certains organismes publics, mais globalement le problème persiste.
Je dois avouer franchement que la question de l’augmentation des salaires dans les organismes publics est un problème politique qui a deux aspects. Le premier aspect est que nous comprenons tous la nécessité de rendre les organismes publics plus compétitifs sur le marché du travail.
D’autre part, le pouvoir politique hésite à augmenter les salaires dans les organismes publics, principalement par crainte du « shaming » politique, un nouveau terme, c’est-à-dire la peur d’une honte politique. Car dans de tels cas, la première réaction du public est la suivante : « Il y a tant de problèmes sociaux dans le pays, et vous voulez augmenter les salaires des fonctionnaires ? »
C’est un cercle vicieux, car la résolution des problèmes sociaux, économiques et autres du pays dépend de l’efficacité du travail des organismes publics et des fonctionnaires. L’efficacité du travail des organismes publics dépend de la motivation de leurs employés à se former, à acquérir davantage de connaissances, à maîtriser davantage et à prendre plus de responsabilités, ce qui dépend à son tour des systèmes de motivation, y compris les salaires et autres garanties sociales. Cela est également un facteur déterminant pour savoir dans quelle mesure le travail dans les organismes publics est attrayant pour des spécialistes de haute qualité, tant ceux qui y travaillent actuellement que ceux qui pourraient y venir.
Soyons honnêtes et admettons-le: qui souffre le plus de la faible rémunération des fonctionnaires ? Sans aucun doute, c’est d’abord le citoyen. En effet, à cause de l’environnement décrit ci-dessus, il reçoit des décisions de mauvaise qualité, même la mauvaise mise en œuvre de bonnes décisions, des risques de corruption, de l’indifférence.
Dans ce contexte, il est bien sûr possible et nécessaire de mener un travail idéologique pour renforcer les impératifs moraux des fonctionnaires, mais cela serait inefficace si ce n’est pas accompagné de systèmes de motivation. Et ces subtilités doivent être prises en compte non seulement par le pouvoir politique, mais aussi par la société dans son ensemble.
Nous allons continuer à avancer sur la voie visant à accroître l’attractivité du travail au sein des organismes publics, car cela constitue l’un des éléments importants de notre stratégie axée sur l’État.
Prochainement, nous adopterons le « Programme pilote d’évaluation des performances et d’incitation en lien avec les priorités du Gouvernement », dont l’objectif est de tester un système d’indexation salariale fondé sur les résultats. L’une des caractéristiques essentielles de ce programme est que nous créerons des mécanismes permettant de consacrer une partie spécifique de la rémunération supplémentaire à l’amélioration de la formation des employés de l’État, ce qui améliorera inévitablement la qualité du travail dans les organismes publics.
Dans le cadre des réformes de la gouvernance publique, nous travaillerons de manière cohérente à la création d’un environnement professionnel inclusif, compétitif et favorisant l’excellence au sein des organismes publics, et l’introduction du système mentionné ci-dessus vise précisément cet objectif.
Je tiens également à souligner avec fierté qu’à la suite des réformes que nous avons menées, un enseignant en Arménie, qui est lui aussi un employé du secteur public, peut aujourd’hui percevoir un salaire de 700 000 drams, tout comme un soldat de rang, qui est également un employé du secteur public, peut percevoir un salaire de 700 000 drams.
À cela, certains enseignants opposent des démentis en affirmant : « Ce n’est pas exact, je suis enseignant et je gagne 75 000 drams. » Mais cela relève encore du même sujet : l’agenda éducatif, ainsi que les conséquences du choix de ne pas passer l’attestation volontaire. Nous ne disons pas que tous les enseignants gagnent 700 000 drams ; nous disons qu’un enseignant peut gagner 700 000 drams, parce que de tels cas existent aujourd’hui en Arménie.
L’objectif de notre discours et de notre politique est d’instaurer un système adéquat de motivations individuelles, afin que l’enseignant, le militaire et l’employé du secteur public disposent d’incitations réelles pour se perfectionner, s’éduquer davantage et atteindre un niveau plus élevé de professionnalisme.
Certains tentent de voir un sous-texte négatif dans notre forte focalisation sur l’éducation, comme si nous considérions les citoyens de notre pays comme incultes. Comme dans n’importe quel pays, il existe bien sûr, chez nous aussi, des situations d’absence d’instruction.
Mais comme dans tout pays, il existe chez nous aussi de nombreux, des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de personnes instruites, mais il n’existe personne, pas même une seule personne qui sache tout.
Il n’existe pas un seul individu qui sache tout et, par conséquent, chacun a toujours quelque chose à apprendre. Il suffit de créer une motivation pour que le plus grand nombre possible de personnes souhaitent apprendre davantage. Et c’est la responsabilité du Gouvernement.
Dans ce contexte, je considère important de revenir à l’expression « L’être humain est la valeur suprême ». Quelle est l’interprétation moyenne de cette expression en Arménie ?
D’une manière générale, cette expression est comprise ainsi : « L’être humain est la valeur suprême et l’État doit prendre soin de la personne ». C’est vrai, et comme je l’ai déjà dit, il ne peut y avoir aucune objection à cela.
Mais si l’être humain est la valeur suprême pour l’État, ce qui est effectivement le cas, cette même personne doit également être une valeur suprême pour elle-même. Si l’État doit prendre soin de la personne, cette dernière doit elle aussi prendre soin d’elle-même.
Dans le cas contraire, il est difficile d’imaginer comment l’État pourrait prendre soin de quelqu’un qui refuse de fournir des efforts pour prendre soin de lui-même, que ce soit par son attitude envers un mode de vie sain et actif, par son rapport à la loi, par ses relations avec ses voisins et son environnement, ou encore par le devoir fondamental de se consacrer à sa propre éducation.
J’admets également qu’il s’agit d’une conscience collective que nous devons cultiver dès la maternelle et l’école, d’où l’importance de notre programme « 300 écoles - 500 jardins d’enfants », qui est le plus central de tous. Mais nous, les adultes, ne pouvons pas revenir en arrière et recommencer notre éducation dans les maternelles que nous avons nous-mêmes construites.
Par conséquent, nous devons semer aujourd’hui cette conscience en nous-mêmes afin de pouvoir ensuite la transmettre à nos enfants. Et cette mission concerne d’abord les employés des organismes publics, car ils constituent, quoi qu’il arrive, un exemple pour nos enfants et pas seulement pour eux.
Je tiens à souligner que l’État, la souveraineté, la citoyenneté sont également des thèmes éducatifs, et je ne suis pas certain que, dans nos programmes éducatifs et dans la pratique, nous ayons atteint le niveau nécessaire dans l’enseignement de ces questions. Notre système éducatif doit orienter le regard de nos élèves et étudiants vers la République d’Arménie, vers l’agenda visant le renforcement de sa légitimité, de ses intérêts nationaux, de son indépendance et de sa souveraineté.
Cet agenda doit devenir la base d’une harmonie et d’une unité publiques, dont nous parlons depuis si longtemps et, malheureusement, sans résultats tangibles au sein de la République d’Arménie.
Pourquoi n’a-t-il toujours pas été possible de créer une solidarité et une unité publiques en République d’Arménie ? Parce que dans notre pays, la réalité suivante n’est pas encore pleinement comprise : pour assurer la solidarité et l’unité publiques, il faut également, pour ainsi dire, une « aérodynamique ». Des opinions contradictoires et mutuellement exclusives concernant la vision à long terme de l’État ne peuvent pas servir de base à la solidarité publique.
Une solidarité publique peut se former lorsque l’on partage une vision générale de la stratégie à long terme de l’État, et que le débat porte sur les voies et méthodes de mise en œuvre de cette stratégie ou sur l’utilisation la plus efficace de ces méthodes.
Nous devons faire de l’État, de sa valeur absolue et de son agenda de pérennité, fondés sur la légitimité et l’éducation, ainsi que des significations pratiques de la valeur absolue de l’homme, le socle et la base de notre solidarité publique.
Honorables Président de la République de l’Arménie,
Honorables Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Président de la Cour constitutionnelle,
Chers représentants des pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire et des forces de l’ordre, des administrations territoriales et locales, des organes indépendants et autonomes, des services spéciaux,
Chers militaires, policiers, sauveteurs,
Chers personnels des établissements éducatifs, culturels et de santé,
Chers étudiants et élèves,
Chers concitoyens,
J’ai déjà souligné que ce premier congrès des organes étatiques est sans précédent dans notre réalité. Mais il faut aussi répondre à la question : pourquoi se tient-il maintenant ?
Depuis l’indépendance, la République d’Arménie a vécu dans des conditions de crise existentielle. Entre septembre et novembre 2020, dans le contexte de la pandémie de COVID et de la guerre, cette crise a atteint son paroxysme, plaçant notre État au bord de l’indépendance, de la souveraineté, de l’identité et de l’existence même.
Mais aujourd’hui, non seulement nous avons surmonté cette crise, mais nous avons également sorti notre État de l’impasse, en lui ouvrant des perspectives sans précédent d’indépendance, de souveraineté, de sécurité et de prospérité.
Cela a été possible avant tout grâce aux sacrifices de nos martyrs, et je n’ai jamais manqué une occasion de m’incliner devant eux et de rendre hommage à leurs familles.
La surmonter de la crise existentielle a également été rendue possible grâce à l’instinct centré sur l’État de notre peuple, et j’ai eu à plusieurs reprises l’occasion d’exprimer ma gratitude à notre peuple pour cela.
Mais la surmonter de la crise a également été possible grâce à la solidité de nos institutions étatiques.
Dans un contexte d’incertitude et de doutes, l’État aurait pu s’effondrer de l’intérieur, mais les institutions de la République d’Arménie sont restées solides, devenant l’une des pierres angulaires sur lesquelles l’État et son peuple ont pu s’appuyer dans les moments difficiles. Je souhaite exprimer ma gratitude à tous les employés des institutions de la République d’Arménie, c’est-à-dire à vous tous.
Grâce à ces efforts, nous sommes arrivés à un point où nous pouvons affirmer que l’Arménie vit actuellement la période la plus prometteuse de ses 500 dernières années d’histoire. Assurer la pérennité de la République d’Arménie pour les 500 prochaines années est désormais plus réaliste et applicable que jamais. Pour saisir cette opportunité historique, il est nécessaire de s’orienter selon les principes suivants :
Premièrement. L’État est la plus haute réalisation du peuple arménien, sa plus grande valeur et son objectif suprême.
Deuxièmement. L’objectif suprême de l’existence de l’État est d’assurer, sur son territoire souverain reconnu internationalement, la sécurité, la liberté, le bien-être, ou, en un mot, le bonheur de ses citoyens.
Troisièmement. Pour atteindre cet objectif, l’État doit renforcer l’homme, qui, à son tour, doit renforcer l’État.
Quatrièmement. Pour résoudre cette question, les institutions, lorsqu’elles élaborent des politiques, doivent être guidées uniquement par la puissance de l’État, qui est le développement économique.
Cinquièmement. L’État doit fonder toutes ses relations internes et externes sur le principe de légitimité.
L’application de ces cinq principes simples, chers participants, et le fait que toutes les politiques et décisions de tous nos secteurs découlent de ces principes garantiront non seulement l’existence de notre État, mais aussi son développement dans les prochains siècles.
Il ne s’agit pas seulement d’une question pour laquelle nous n’avons jamais eu de formule de solution, mais aussi d’un objectif qui n’a jamais été formulé chez nous. Voilà pourquoi l’époque dans laquelle nous vivons est historique, et pourquoi la mission qui nous incombe est historique.
C’est également la raison pour laquelle nos réalisations, que nous avons atteintes en traversant l’enfer, sont colossales et nécessitent protection.
Aujourd’hui, la République d’Arménie est un État plus que jamais: indépendant, souverain, et nous sommes plus proches que jamais de transformer notre État en un instrument de notre sécurité, de notre liberté et de notre bien-être, c’est-à-dire de notre bonheur.
Nous avons aujourd’hui la possibilité de réaliser cet objectif et de maintenir et développer cette situation pour les siècles à venir, ce qui était impossible auparavant. Cette opportunité doit être saisie par tous, en premier lieu par le peuple arménien et ses fonctionnaires, c’est-à-dire les institutions de l’État. C’est là le message central et l’objectif de ce congrès. Mon appel et ma demande à tous est de prendre ce message et de le transformer en état d’esprit et conscience pour le travail quotidien. Une idéologie pour le travail quotidien.
Gloire aux martyrs et vive la République d’Arménie !
Par la suite, le Premier ministre a répondu aux questions des participants portant sur la numérisation dans le système de gouvernance, le projet TRIPP, les réformes dans le secteur de l’éducation et d’autres sujets.
Avec la participation du Président de la République et des membres du Gouvernement, une discussion en panel a également eu lieu.